splash screen icon Lenndi
splash screen name leendi

Janvier

7 poésies en cours de vérification
Janvier

Poésies de la collection janvier

    Victor Hugo

    Victor Hugo

    @victorHugo

    1er Janvier Enfant, on vous dira plus tard que le grand-père Vous adorait ; qu'il fit de son mieux sur la terre, Qu'il eut fort peu de joie et beaucoup d'envieux, Qu'au temps où vous étiez petits il était vieux, Qu'il n'avait pas de mots bourrus ni d'airs moroses, Et qu'il vous a quittés dans la saison des roses ; Qu'il est mort, que c'était un bonhomme clément ; Que, dans l'hiver fameux du grand bombardement, Il traversait Paris tragique et plein d'épées, Pour vous porter des tas de jouets, des poupées, Et des pantins faisant mille gestes bouffons ; Et vous serez pensifs sous les arbres profonds. 1er janvier 1871.

    en cours de vérification

    François Coppée

    François Coppée

    @francoisCoppee

    Mois de Janvier Songes-tu parfois, bien-aimée, Assise près du foyer clair, Lorsque sous la porte fermée Gémit la bise de l'hiver, Qu'après cette automne clémente, Les oiseaux, cher peuple étourdi, Trop tard, par un jour de tourmente, Ont pris leur vol vers le Midi ; Que leurs ailes, blanches de givre, Sont lasses d'avoir voyagé ; Que sur le long chemin à suivre Il a neigé, neigé, neigé ; Et que, perdus dans la rafale, Ils sont là, transis et sans voix, Eux dont la chanson triomphale Charmait nos courses dans les bois ? Hélas ! comme il faut qu'il en meure De ces émigrés grelottants ! Y songes-tu ? Moi, je les pleure, Nos chanteurs du dernier printemps. Tu parles, ce soir où tu m'aimes, Des oiseaux du prochain Avril ; Mais ce ne seront plus les mêmes, Et ton amour attendra-t-il ?

    en cours de vérification

    L

    Louis Fréchette

    @louisFrechette

    Le premier Janvier Vents qui secouez les brandies pendantes Des sapins neigeux au front blanchissant ; Qui mêlez vos voix aux notes stridentes Du givre qui grince aux pieds, du passant ; Nocturnes clameurs qui montez des vagues, Quand l’onde glacée entre en ses fureurs ; Bruits sourds et confus, rumeurs, plaintes vagues Qui troublez du soir les saintes horreurs ; Craquement du froid, murmures des ombres, Frissons des forêts que l’hiver étreint, Taisez-vous !… Du haut des vastes tours sombres, La cloche a jeté ses sanglots d’airain !… Voix mystérieuse au fond du ciel blême, Le bronze a sonné douze coups,—minuit ! C’est le dernier mot, c’est l’adieu suprême Que le présent jette au passé qui fuit.

    en cours de vérification

    O

    Ondine Valmore

    @ondineValmore

    Mère C’est l’hiver et le noir décembre Gémit dans le bois attristé ; A la fenêtre de ta chambre Pend un vieux pampre dévasté ; La bise qui gronde à ta porte Siffle autour de ton front charmant ; Sans songer aux fleurs qu’elle emporte, Pourquoi souris-tu si gaîment ? Oh ! dit-elle en levant la tête, Que me fait le temps triste ou beau ! Tous mes jours sont des jours de fête. J’ai dans le cœur un chant d’oiseau. Mais du sein de la terre ouverte S’élèvent les blondes moissons ; Vois la feuille odorante et verte Habiller rochers et maisons : Quant tout frémit, s’éveille et chante, Quand ta vitre brille au soleil, Pourquoi la gaîté rayonnante A-t-elle fui ton front vermeil ?

    en cours de vérification

    Robert Desnos

    Robert Desnos

    @robertDesnos

    La fleur de pommier Joli rossignol et fleur de pommier, Si la neige tombe au mois de Juillet, Joli rossignol et fleur de pommier, C'est que le soleil en Janvier brillait, Joli rossignol et fleur de pommier.

    en cours de vérification

    Théodore de Banville

    Théodore de Banville

    @theodoreDeBanville

    Bûche A quoi penses-tu, pauvre bûche ? Dis-je à la bûche dans mon feu, Qu'un blanc vêtement de peluche Environnait, comme par jeu, Pâlie et rouge tour à tour, Comme une fille en mal d'amour. La bûche répondit : Je pense, Avec un plaisir infernal, Que la plus douce récompense Est mon habit de cardinal, Dont l'adorable vermillon Brille comme un rouge paillon. Le froid noir, c'est moi qui le brave, Car seule, en ce moment, j'ai chaud. Et folle, ayant quitté la cave Du charbonnier, sombre cachot, Je me chauffe dans un brasier Aussi vermeil que le rosier. Chacun s'affuble de mitaines. En proie à l'Hiver, ce bourreau, Blanches, les muettes fontaines, Oubliant de verser leur eau, Avec un faste oriental Ont de grands plumets de cristal. Ne pouvant porter de voilettes, Les messieurs tristes, dont les nez Ressemblent à des violettes, Regrettent parfois d'être nés Ailleurs qu'au pays où Brazza Dans l'air enflammé s'embrasa.

    en cours de vérification

    Victor Hugo

    Victor Hugo

    @victorHugo

    Janvier est revenu. Ne crains rien, noble femme ! Janvier est revenu. Ne crains rien, noble femme ! Qu'importe l'an qui passe et ceux qui passeront ! Mon amour toujours jeune est en fleur dans mon âme ; Ta beauté toujours jeune est en fleur sur ton front. Sois toujours grave et douce, ô toi que j'idolâtre ; Que ton humble auréole éblouisse les yeux ! Comme on verse un lait pur dans un vase d'albâtre, Emplis de dignité ton cœur religieux. Brave le temps qui fuit. Ta beauté te protège. Brave l'hiver. Bientôt mai sera de retour. Dieu, pour effacer l'âge et pour fondre la neige, Nous rendra le printemps et nous laisse l'amour.

    en cours de vérification

  • 1