Cet essai brillant mêle démographie, sociologie, histoire et économie pour expliquer l'évolution de la civilisation rurale en Europe occidentale et les distinctions sociales qui en ont découlé. L'auteur aborde l'impact des nouvelles techniques de culture qui ont bouleversé les données démographiques. Ce faisant, il dresse un panorama synthétique des origines de notre civilisation, de nos traditions et de notre folklore. Mais cet essai est aussi une analyse politique des rapports de domination, de l'asservissement des populations paysannes et démontre l'importance des regroupements humains, au fondement de notre société. L'argumentation est enrichie par de nombreuses comparaisons avec d'autres peuples ou ethnies, ce qui rend plus tangible encore au lecteur moderne son histoire.

La civilisation rurale

Dans ces mémoires, Emmanuel Le Roy Ladurie raconte sa vie d'historien et multiplie les confidences sur sa façon de travailler, sur ses découvertes, sur les intellectuels qu'il a rencontrés en France et à l'étranger et sur l'évolution de la discipline historique. Emmanuel Le Roy Ladurie est l'un des derniers protagonistes et témoins du flamboyant développement que l'histoire a connu en France et de l'influence mondiale qu'a exercée notre pays en ce domaine depuis la dernière guerre. Après les deux « pionniers » que furent Marc Bloch et Lucien Febre, fondateurs de l'école des Annales, il y eut les Goubert, les Chaunu, les Furet et cent autres qui nous ont fait comprendre que le rôle des individus, les affaires dynastiques, les batailles, les traités diplomatiques, etc., ne pesaient pas très lourd devant des phénomènes comme la démographie, l'économie, l'évolution environnementale voire les mentalités.
Dans cet ouvrage, l'auteur se livre comme il ne l'avait jamais fait auparavant sur plus de soixante années de sa vie qui sont autant de jalons dans l'histoire intellectuelle et culturelle de la seconde moitié du XXe siècle. Il y explique comment lui est venue sa « vocation », fait le portrait de ses maîtres comme de ses collègues, raconte sa vie de chercheur autant que son sinueux parcours politique, rappelle son rôle dans la presse (Le Nouvel Obs, L'Express, Le Figaro) et revient sur les dix années à la tête de la Bibliothèque nationale. Il multiplie les petites révélations et les anecdotes pittoresques avec le brio que lui connaissent ses très nombreux lecteurs.

Une vie avec l'histoire

Au cours des quinze ou vingt dernières années, Emmanuel Le Roy Ladurie a rendu compte en divers journaux de très nombreux ouvrages d'histoire. Le présent recueil rassemble ces chroniques. Les oeuvres de plus de cent vingt auteurs sont évoquées, résumées, critiquées. Beaucoup, parmi ceux-ci, sont historiens professionnels ; d'autres, à l'occasion d'un livre, se sont faits historiens à part entière, ou simplement incomplète et marginale ; quitte à reprendre ultérieurement leur profession usuelle de sociologues, hommes politiques, journalistes, etc. Les thèmes envisagés sont divers ; ils ne sont pas, pourtant, aléatoires. Les sacralités, l'économie, l'État, le monde rural, les diverses sciences humaines, les méthodes historiques, l'événement et la longue durée sont convoqués tour à tour.

Parmi les historiens

Les paysans du Languedoc

Entre 1740 et 1750, la cour d'Elisabeth Ire, fille de Pierre le Grand, fut une des plaques tournantes de la diplomatie européenne. Les représentants de Louis XV, Marie-Thérèse, Georges II et du Grand Frédéric s'y livraient une guerre sans merci afin d'attirer la Russie dans l'un ou l'autre camp. «Copyright Electre»

La Russie entre en Europe : Elisabeth Ire et la succession d'Autriche (1740-1750)

Tout bouge, tout change très vite en cette fin de millénaire où s'amorcent des transformations technologiques, culturelles, politiques essentielles et où se précisent de nouvelles configurations géopolitiques. Le Tiers Monde n'a plus de cohérence et chaque État se concentre sur ses propres difficultés. L'Est se fracture et abandonne l'idéologie marxiste-léniniste pour mettre en ouvre un libéralisme bigarré. Les pays industrialisés sortent tant bien que mal de la crise des années soixante-dix et quatre-vingt en relevant de nouveaux défis : l'éducation et la formation, l'emploi et la technologie, le vieillissement et l'écologie. Et la France ? Va-t-elle se fondre dans une Europe conquérante en voyant, amère et nostalgique, s'évanouir son identité nationale ? Le Groupe "Horizon 2000" du Plan - qu'a dirigé l'historien Emmanuel Le Roy Ladurie - nous offre dans ce livre une remarquable synthèse. Pas de repli frileux sur un pré-carré en peau de chagrin, pas d'adoption béate d'un modèle de société importé, mais la ferme volonté de revivifier une identité spécifique reposant à la fois sur l'idéal démocratique et la conviction d'un rôle à jouer à l'échelle mondiale. Une France, européenne, peut par sa dynamique industrielle, sa capacité d'intégration et d'accueil, son ambition éducative et culturelle, inventer un avenir qui corresponde aux aspirations de la plupart de ses habitants.

Entrer dans le XXIe siècle : essai sur l'avenir de l'identité française - Rapport du groupe Horizon 2000 présidé par Emmanuel Le Roy Ladurie

Si nous avions été tentés de l'oublier, l'été 2003 serait venu nous le rappeler avec violence : le climat joue sur la vie humaine un rôle aussi - voire plus - fort que les bouleversements géologiques, les guerres et les épidémies (encore n'est-il pas rare d'observer entre certains de ces phénomènes et le temps qu'il fait une constante interaction).
Dans des sociétés de subsistance comme celles de nos pays jusqu'à la fin du xviiie siècle, les réchauffements et/ou les refroidissements, les excès ou déficits pluviométriques ont des effets directs sur les récoltes (en particulier le froment), les vendanges, l'état du bétail, la présence (ou non) de la dysenterie. De surcroît, les tendances lourdes - du XIIe au XVIIIe siècle s'observe ainsi un « petit âge glaciaire », donc de refroidissement - connaissent elles-mêmes des cycles et des variantes de plus faible amplitude. La taille changeante de certains glaciers au cours des âges comme les informations données par les anneaux des arbres ou les témoignages humains nous montrent bien que le climat ne fonctionne pas comme une horloge : telle année à hiver rigoureux connaît un été caniculaire, telle autre subit une pluviosité catastrophique des mois durant et en toutes saisons ; plusieurs mois de gel ne donnent pas forcément des moissons calamiteuses, il arrive qu'un été sec et brûlant - on en a repéré plusieurs dizaines depuis le XIIIe siècle - fasse moins de dégâts qu'une humidité prolongée.
Reliés à l'histoire générale avec ses soubresauts divers (géopolitiques, politiques, guerriers) et ses évolutions techniques, les événements climatiques apparaissent comme le « donné de base » par excellence de l'Histoire, comme la trame même de l'étoffe sur laquelle l'humanité inscrit sa destinée, certes autonome.
Abondant en détails représentatifs d'une situation ou bien curieux par eux-mêmes, s'inscrivant en contrepoint d'une longue durée qui s'étend à l'échelle européenne et sur plus de cinq siècles, l'immense travail d'Emmanuel Le Roy Ladurie (qui sera suivi sous peu d'un second volume : XVIIIe-XXe siècle) redistribue les cartes : avec un souffle braudélien, il remet à leur juste place l'écume des jours et les grandes houles. Il nous invite à lire l'histoire autrement. L'exercice est roboratif...

Histoire humaine et comparée du climat, volume 1

Pétainiste à douze ans, stalinien à vingt, P.S.U. à trente, historien et professeur d'université à quarante ans, Emmanuel Le Roy Ladurie a voulu dans ce livre écrire le Notre après-guerre d'une génération née vers 1925-1930. On pardonnera à l'ouvrage sa cruauté à l'endroit de certains ; elle s'adresse d'abord à l'auteur. Porter en soi, comme un jardin secret, la Normandie catholique et royale des années 1930 ; affronter, abasourdi, en 1945 jusqu'à en être désintégré, les khâgnes rouges des lycées parisiens et banlieusards, issues de la Libération ; être piégé en 1948-1949 par le dogmatisme du Kominform ; émerger, avec le rapport Khroutchev et Budapest (1956) vers une gauche ouverte, éventuellement utopique, celle du P.S.U., plus naïve et souriante que celle qui gouverne aujourd'hui ; considérer cette émersion à la fin des fins comme un nouveau rite de passage, telle est, en l'occurrence, la trame d'une autobiographie. D'autres «chaînons» mettent en cause la persistance d'une école historique, celle des Annales à laquelle se rattache comme chercheur Emmanuel Le Roy Ladurie. Ces souvenirs personnels de l'auteur de Montaillou, village occitan offrent aussi, à leur manière, la vision nostalgique, parfois déçue, d'un certain Languedoc, et plus encore de Montpellier, cité fascinante, insaisissable, difficile, aux marges d'une géographie spirituelle.

Paris-Montpellier : P.C.-P.S.U. (1945-1963)

De Louis XIII à la mort de Louis XIV, le système politique semble concentré dans la personne du cardinal-ministre ou du monarque. C'est l'apogée de l'absolutisme, marqué par la période de régence de Marie de Médicis, mais surtout par l'autorité de Richelieu et de Louis XIV. S'il est efficace et souple, brillant, ce système politique peut être aussi coûteux et belliqueux. A la veille du décès de Louis XIV, la France devenue plus puissante que jamais connaît encore néanmoins de grandes difficultés économiques, des épidémies, voire des famines momentanées.

Histoire de France Hachette Ecrite par des historiens reconnus, l'Histoire de France Hachette propose la synthèse la plus récente et la plus achevée de notre histoire. Une référence indispensable.

La civilisation rurale

Résumé

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Critiques

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