Un nord en moi

Cet ouvrage est une réédition numérique d'un livre paru au XXe siècle, désormais indisponible dans son format d'origine.

Éclabousser la peur

" Pressenti par une station locale à vocation impertinente, je devais confier à des auditeurs l'humeur où me plonge la lecture des journaux. Patatras ! L'émission ne dépassa pas le stade des louables intentions. Chroniqueur sans emploi, j'avais toutefois pris goût à la rédaction de quelques paragraphes élaborés dans la fièvre. Me taire, me priver d'un exercice bénéfique à ma santé mentale, renoncer à cette façon de mémoires du temps, tout cela s'avérait au-dessus de mes forces et c'est malicieusement que j'ai continué... " Décapant ! Réjouissant !

Rebuts De Presse. Chroniques Pour Une Radio Fantome

Dans un siècle qui a voué aux gémonies la sensibilité, et surtout ce qu'elle doit aux sens - tant les lois du marché imposent le contrôle réfléchi des consciences et des corps, la peinture de Paul Rebeyrolle constitue une insoumission. Sa violence, son exubérance, sa cruauté, ses débordements hors du cadre de l'asepsie généralisée nous atteignent : comment demeurer spectateurs, placides, comment ne pas être incorporé à "cet univers d'étreintes et de clameurs, de cris, d'oedèmes ou de tripailles jetées sur la toile, la vie dont elle procède, qu'elle montre torturée pourtant, dépecée, veule mais irréductible [... ]" . Les corps meurtris, les corps malades, les paysages vomissant leurs éléments, la sauvagerie qui l'habite, tout concours à faire de cette oeuvre, loin des défigurations glacées ou perverses d'un Bacon, une sorte de résistance, sans lendemains lyriques mais terriblement humaine, vivante. "La peinture ignore la satiété" écrit Lionel Bourg à propos de Rebeyrolle, de son geste, de son appétit de la matière, la matière des corps et celle de l'esprit. Ce texte ne prétend pas circonscrire cet insatiable. Mais par des entrées multiples, biographiques, esthétiques, politiques, il se penche sur les moments féconds de l'artiste, sur tel ou tel tableau, sur sa fidélité à un autre inclassable rebelle, Georges Guingouin, sur son rapport à l'abstraction, estimée mais tenue à distance, pour former un portrait fulgurant. Il permet au lecteur d'accorder à l'oeuvre toute l'attention qu'elle mérite. "Nul ne lui ôtera rien maintenant. Sa vitalité fut trop riche. Sa conscience trop exigeante. Trop amoureux ses liens avec la nature ou les hommes, les rochers vacillants sur l'arête des choses, les herbes, les animaux. L'artiste le plus politique de son époque, ce n'est pas un hasard, nous laisse l'oeuvre la plus confiante, la moins retorse peut-être. Nous y sommes inclus". L. B.

L'oeuvre de chair - Paul Rebeyrolle, la peinture et la vie

Le Chemin des écluses - Suivi de Gueules de fort

Trois siècles après sa naissance, Rousseau nous devance toujours. Il va trop vite, trop loin. Puis, après avoir jeté des pelletées de phrases sur ce qui fut longtemps certitude, reboutonne sa veste, part, s'en va, refusant de creuser la tombe que des philosophes, assis dans leur fauteuil, promettent à l'humanité. Le reste ne nécessite guère de commentaire : " Il est très difficile, relevait Jean-Jacques dans son Discours sur l'origine et les fondements de l'inégalité parmi les hommes, de réduire à l'obéissance celui qui ne cherche point à commander. "

La croisée des errances - Jean-Jacques Rousseau entre fleuve et montagnes

Watching the river flow - sur les pas de bob dylan

Livre de mémoire, d'émotions teintées d'humour, d'enfance et d'âge mûr, Geoffroy-Guichard, Le vert paradis des dieux trop humains ne se veut pas simple apologie de l'équipe stéphanoise, mais, le football brassant de multiples enjeux, une sorte de rêverie ou de méditation alliant la nostalgie aux considérations les plus actuelles. Légende et réalité dès lors s'unissent, l'évocation de la finale de la Coupe d'Europe à Glasgow demeurant sans doute le fil conducteur de ce récit très autobiographique.

Geoffroy-Guichard - Le vert paradis des dieux trop humains

En 2006 et 2007, les bibliothèques françaises ont réalisé expositions et manifestations sur le thème " Une ville, une œuvre ". Chacune d'entre elles a présenté l'œuvre d'un écrivain, d'un peintre ou d'un artiste en correspondance avec la ville d'accueil. En écho à ces manifestations, la Fédération interrégionale du Livre et de la Lecture a passé une commande à l'écrivain Lionel Bourg qui a composé un texte inédit lors de sa visite dans sept de ces bibliothèques. II s'est ainsi rendu à Grenoble dans les pas de Stendhal ; à Valence pour voir les sanguines d'Hubert Robert et les gravures de Piranèse ; à Metz pour relire Verlaine ; à Bordeaux à la rencontre de l'œuvre de Bernard Delvaille; à Orléans et sur les bords de Loire pour suivre Michèle Desbordes; à Troyes pour admirer des manuscrits enluminés du Moyen Age et enfin à Montpellier sur les traces de Léo Malet. Les séjours de Lionel Bourg dans les différents lieux choisis lui ont donné l'occasion de se rapprocher des écrivains et artistes à travers leurs écrits, gravures, documents ou objets, tous liés au patrimoine écrit. Cette déambulation attentive est à l'origine des sept textes réunis dans ce volume à côté des reproductions de certaines des œuvres exposées.
C'est donc à une double rencontre que ce livre invite le lecteur. Celle des écrivains et artistes (re) visités et celle d'un texte nouveau et original de Lionel Bourg.

Un nord en moi

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