Apprendre a philosopher avec foucault

Apprendre à penser est la problématique centrale de l'oeuvre philosophique d'Alain. Le philosophe ne cesse de revenir à l'aube de la pensée, de ce qui la constitue et l'oppose à la violence des passions ou à la volatilité des humeurs. Celui que ses élèves appelaient " l'Homme " demeure professeur jusque dans ses propos. II aborde un champ très large de questions philosophiques sans jamais les réduire à un système, cherchant toujours, non à séduire facilement, mais à susciter la pensée en ouvrant des pistes paradoxales. Nous ne voulons pas ici synthétiser cette pensée de fragments. Il s'agit plutôt de mettre en évidence quelques perspectives sur lesquelles la pensée de l'apprenti philosophe pourra s'appuyer avec profit, tout en espérant faciliter et encourager la lecture de l'oeuvre large et variée d'Alain.

Apprendre à philosopher avec Alain

La philosophie à laquelle nous convie Camus est profondément enracinée dans l’expérience humaine. Il s’agit de penser à la fois le scandale du mal et la douceur des soirs, le sentiment de l’absurde et la plénitude de l’extase. La voie qui se dessine alors pour la réflexion et pour l’action est une voie moyenne : proposer un geste qui soit à la fois consentement à la beauté du monde et refus de l’inhumanité. C’est à l’articulation de ces exigences intransigeantes que se situe la révolte prônée par Camus. Cette réflexion n’a pas perdu son actualité. Elle offre des clés pour comprendre et pour critiquer tous les élans révolutionnaires, toutes les formes du cynisme bourgeois et toutes les manifestations d’une bonne conscience facile. Apprendre à philosopher avec Camus, c’est apprendre à s’indigner tout en se méfiant toujours de l’indignation.

Apprendre à philosopher avec Camus

Si l'importance d'un pédagogue se mesure à l'usage que l'on peut faire de son héritage, Freinet fait indéniablement partie des très grands. Ses techniques pédagogiques continuent d'être utilisées dans de nombreuses classes, plus encore à l'étranger qu'en France, mais il y a aussi dans son oeuvre des pistes de travail qui permettent de poursuivre la réflexion qu'il a entamée et d'en surmonter certaines limites. Freinet ne nous a pas légué une doctrine qu'il suffirait d'appliquer. Par bien des aspects, sa pédagogie est une oeuvre ouverte, qui peut être reprise, approfondie et poursuivie dans des directions différentes. L'ouvrage présente les principales techniques Freinet (l'écriture libre, la promenade scolaire, l'imprimerie, le conseil des élèves), ainsi que leurs fondements théoriques, qu'ils soient pédagogiques, politiques, psychologiques ou épistémologiques. A chaque fois, on s'interroge sur l'actualité de ces techniques et des théories qui les accompagnent, de manière à nourrir le débat français sur l'école tout en cherchant à le délivrer du manichéisme et du conservatisme qui bien souvent le paralysent. A travers cette étude, Baptiste Jacomino rend à Freinet un hommage appuyé qui n'exclut pas la lecture critique.

Comprendre Freinet

On présente souvent les propositions d'Alain et celles de Freinet, en matière scolaire, comme deux pôles opposés. On se réfère alors aux propos d'Alain pour dénoncer la pédagogie de façon générale, ou un " pédagogisme " dont Freinet serait une figure emblématique. La confrontation détaillée des oeuvres des deux auteurs permet de se libérer du filtre polémique à travers lequel on les lit. Derrière les fausses oppositions que dessinent souvent les lectures partisanes, des divergences réelles mais complexes apparaissent. Freinet a lu Alain avec intérêt. Et les adversaires que désigne Alain sont la science de l'éducation et la nébuleuse durkheimienne plutôt que l'Education nouvelle ou la pédagogie Freinet. Ce dialogue entre le philosophe et le pédagogue permet d'éclairer certaines tensions qui continuent de hanter la controverse française sur l'école. Il pose un regard nouveau sur deux auteurs qui ont profondément nourri les débats philosophiques et pédagogiques depuis le début du XXe siècle.

Alain et Freinet - Une école contre l'autre ?

Dans l'histoire du christianisme, nous avons retenu dix auteurs, notamment saint Paul, saint Thomas d'Aquin et Simone Weil, qui nous ont laissé des instruments philosophiques authentiques pour penser, par exemple, l'amour, la foi, l'éducation, la justice sociale ou la violence. Il s'agit d'entrer en philosophie par une voie chrétienne et peut-être aussi d'entrer dans le christianisme par une voie philosophique.

Apprendre a philosopher avec foucault

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