Sammelband mit allen Romanen, allen Erzählungen und allen Autobiographien

· Der Vulkan

· Mephisto

· Symphonie Pathétique

· Flucht in den Norden

· Treffpunkt im Unendlichen

· Alexander

· Der fromme Tanz

· Alle Erzählungen

· Kind dieser Zeit

· Der Wendepunkt

Klaus Mann - Gesammelte Werke (Alle Romane. Alle Erzählungen. Alle Autobiographien)

Womit beginnen? Am Anfang ist Dunkelheit. Aus der Dunkelheit wächst die Legende. Wir bewahren unsere ersten Erinnerungen, so wie die Menschheit sich die frühen Abenteuer merkt: als Mythos. Ohne Frage ist es nicht nur Geistesträgheit, sondern auch fromme Scheu, wenn wir dazu neigen, dieses Dunkel unberührt lassen zu wollen, anstatt es zu lichten und aufzuheben, mit allen Mitteln, über die wir verfügen. Den Mythos zu analysieren ist nicht immer eine schöne Aufgabe; auch wenn es nur der Mythos unserer eigenen Kindheit ist. Ein anderes ist es, ihm ehrfurchtsvoll nachzuspüren; ihn erhellen, ohne ihn zu zerstören. Der Kindheitsmythos ist empfindlichste Materie. Ach, hätte man doch so zarte und genaue Sinne wie Proust, der allen Zauber der Erinnerung bewahrt, indem er ihn aufs exakteste untersucht.

Er heißt die Erinnerungen das einzig Reale. Und wie er aus einem Löffel Tee, dessen Geschmack eine Unendlichkeit von Assoziationen in ihm erweckt, den ersten Band seiner "Verlorenen Zeit" steigen läßt - den Band über Combray in seiner ganzen magischen Dichtigkeit - so bemühe ich mich nun, meinen Erinnerungen nachzuspüren bis in jene mystische Tiefe, wo sie beginnen - und bediene mich dabei, wie Proust, der Geschmacks- und Geruchseindrücke, die sich mir bieten, als Senkblei, das ich in die Dunkelheit jenes Abgrundes schicke, den wir unser Gedächtnis nennen. So genau ich hinuntertaste, ich finde den Grund nicht. Das Dunkel ist zu tief, ich kann nichts erkennen. Erst mit meinem fünften oder sechsten Jahre wird es heller. Was ich vorher zu sehen glaube, bleibt so unklar, daß ich nicht unterscheiden könnte, wieweit es seine Existenz Erzähltem, gesehenen Bildern (Photographien und so weiter) verdankt oder real - das heißt: reale Erinnerung ist. Ich weiß, daß ich als Kind lange, goldblonde Locken bis zu den Schultern trug, aber ich spüre diese Locken nicht mehr, sondern erst den Pagenkopf, den man mir doch erst wesentlich später stutzte. Ich sehe auch meine Schwester Erika nicht als kleines Kind, sondern nur als Schulmädchen, schon recht aufgeschossen, ernsthaft schauend, mit verwildertem schwarzem Haar und zerkratzten Knien.

Und doch, sind da nicht Ahnungen? Gibt es da nicht etwas, was wie eine allererste, sehr entfernte und wunderbare Erinnerung ist? Der Eindruck von Gummi - ganz deutlich kommt mir jetzt vor, aber vielleicht täusche ich mich - ein Kinderwagen, die Allee an der Isar (Widenmayerstraße) - wie halte ich das? Es ist dunkel und ...

Kind dieser Zeit

Mephisto : "... Situé à la charnière grinçante du réel (politique) et de l'imaginaire (théâtral), ce roman rejoint la relation subtile et dangereuse de la vie et de l'oeuvre de l'écrivain. Multiple, abondante, brillante, son ouvre relève plus du témoignage que de la création. Mais on peut imaginer que sa vie éclatée, déchirée, haletante était une réponse à celle par trop maîtrisée de son père. Thomas Mann n'avait jamais été jeune. Il incombait peut-être à Klaus Mann de ne pas pouvoir vieillir". Michel Tournier, de l'Académie Goncourt. Publié en 1939, Le Volcan dépeint avec une extraordinaire acuité l'Internationale des proscrits, la résistance passive, impuissante, de ces intellectuels devenus citoyens de nulle part, se désolant du destin de l'Allemagne. La Symphonie pathétique nous entraîne dans le tourbillon d'une Europe fin de siècle, où les tournées triomphales nous font rencontrer le grand monde de la musique et où la gloire rend plus vive encore la lutte pour la reconnaissance, la vie, l'amour... La Danse pieuse, considérée comme le premier roman ouvertement homosexuel de la littérature allemande, retrace le destin du jeune peintre Andreas. Déprimé, il part pour Berlin et y rencontre Franziska. Mais il n'y a d'amour véritable que dans le renoncement charnel, puisque Franziska n'aime qu'Andreas, qui n'aime qu'un autre, qui n'aime sans doute personne... Fuite au Nord : L'année qui suit la prise du pouvoir par Hitler, alors qu'une résistance courageuse et encore pleine d'illusions tente de s'organiser, une jeune étudiante, menacée d'être arrêtée, quitte précipitamment Berlin pour la Finlande. Elle y retrouve une amie, tombe bientôt amoureuse de son frère, et ensemble, ils entreprennent un voyage vers le Grand Nord.

Oeuvre romanesque - Mephisto ; Le Volcan ; Symphonie pathétique ; La danse pieuse ; Fuite au Nord

Ce volume réunit deux romans, Alexandre, publié en 1929 (Solin, 1989) et Ludwig, en 1937 (Alinéa, 1987), depuis longtemps épuisés.
Le conquérant grec et le roi de Bavière ont ceci de commun : ils se sont créé un univers propre, à la fois symbole d'infini et prison, se sont cru les égaux de Dieu et ont poursuivi leurs rêves et leurs illusions jusqu'à la folie. Klaus Mann retrace avec précision la vie, les conquêtes et les amours de celui qui posséda le plus vaste empire du monde antique, Alexandre. Avec Ludwig, il nous donne à voir les derniers jours d'un monarque, à la fois méprisé et craint, qui se noya dans le lac de Starnberg après avoir tué son médecin.

Alexandre ; Ludwig

Dès 1925, Klaus Mann, il n’a que dix-neuf ans, rappelons-le, a rendu hommage à la culture
française et à ses écrivains. Dès l’avènement d’Hitler, il n’a pas cessé de clamer son admiration
pour cette civilisation et ses chantres, quitte à être montré du doigt et traité en pestiféré. Il alla
même plus loin : il fit de cette aspiration à une Europe symbole de paix la pierre angulaire de son
combat contre les nazis. Aujourd’hui et demain rassemble trente-sept textes parmi les plus percutants qu’a écrits Klaus Mann entre 1925 et 1949, année de son suicide. Dans ces pages sont évoquées avec ferveur et lucidité ces hautes figures de la scène culturelle française de la première moitié du siècle passé que sont André Gide, Raymond Radiguet, René Crevel, Jean Cocteau, Julien Green, Alain-Fournier, Jean Giono et Saint-Exupéry.

Aujourd'hui et demain - L'esprit européen 1925-1949

Quando nel gennaio 1912 Herman Bang salpa da Amburgo a bordo del Moltke per raggiungere New York e avventurarsi all'ovest nel nuovo mondo, per una delle brillanti tournée di letture che hanno consacrato la sua fama in Europa, non sa ancora che oltreoceano incontrerà la morte. Forse è stato questo ad affascinare l'esule Klaus Mann, che incluse lo scrittore danese nella sua opera dedicata ai "visitatori illustri" che approdarono negli Stati Uniti a inizio secolo. Il suo "Viaggio al termine della notte" ha infatti per protagonista il "fratello del lontano Nord danese", come Thomas Mann lo definiva, per l'affinità spirituale che univa l'intera famiglia Mann al malinconico "dandy" di Copenaghen. Ed è proprio un senso di resa dei conti con la vita, con l'uomo e il mondo, a incombere sull'effervescente e cosmopolita racconto newyorchese di Klaus Mann, come nelle ultime pagine scritte dallo stesso Bang, incluse in questo libro. Lettere, il germe di un romanzo sull'umanità di un transatlantico in lotta con la tempesta e un lapidario racconto su una dolceamara abdicazione alla vita, la stessa che Bang sente sfuggirgli una volta approdato in quella terra sovraccarica di possibilità e di speranze, in "quell'infinito paesaggio della giovinezza" che lo fa sentire ancora più inconsistente, inutile, dannato.

L'ultimo viaggio di un poeta

Klaus Mann est âgé de dix-huit ans lorsqu'il se rend pour la première fois à Paris. C'est là que, grâce à une lettre de recommandation de son professeur Ernst Robert Curtius, il va faire la connaissance d'André Gide. Celui-ci vient de publier un de ses livres les plus scandaleux - Corydon - et la critique parisienne se mobilise contre cet auteur qui diffuse des idées perverses.
Cette rencontre fut déterminante pour Klaus Mann qui, près de vingt ans plus tard, publiera à New York la première biographie essentielle d'André Gide. Qui était André Gide ? Qui était celui qui se voulait "immoraliste" - pourtant sans cesse préoccupé de questions morales ? Qui était cet homme qui aimait à passer de l'extase religieuse à la sensualité païenne, qui privilégiait l'amour domestique tout en proclamant son penchant pour les adolescents ?
Klaus Mann dresse ici le portrait du personnage paradoxal et fascinant que fut l'auteur de La Porte étroite, des Caves du Vatican, des Faux-Monnayeurs et des Nourritures terrestres. Imprégné d'une profonde admiration pour ce très grand écrivain, Klaus Mann reconnaît aussi ses travers et ses contradictions. Dans ce livre, il analyse avec son style éblouissant la pensée et l'oeuvre d'un homme épris de liberté.Klaus Mann est né en 1906 à Munich. Fils aîné de Thomas Mann, il écrit très tôt des poèmes et des nouvelles avant de se lancer dans la critique théâtrale à Berlin. Il a publié de nombreux livres dont Le Volcan, Méphisto, Fuite au Nord, Le Tournant ainsi qu'un journal.

André Gide et la crise de la pensée moderne

Publié en 1939, le Volcan fut écrit dans la fièvre des événements. Il s'agissait pour le fils ainé de Thomas Mann de combattre le nazisme qui l'avait contraint à quitter son pays en 1933, et l'avait déchu de la nationalité allemamnde l'année suivante. De Paris à Vienne en passant par New York, Klaus Mann peint avec une extraordinaire acuite l'Internationale des proscrits, la résistance passive, impuissante, de ces intellectuels, de ces juifs, devenus citoyens de nulle part, ratiocinant sans fin sur le destin d'une Allemagne qui leur échappe, obligés de se reconvertir dans des métiers manuels. Humiliés. Pathétiques.
Ce roman-document, traversé par la guerre d'Espagne et l'Anschluss, brasse des dizaines de personnages, qui ne sont pas tous des héros. La foi humaniste, la clairvoyance de Klaus Mann illuminent cette chronique arc-boutée contre un régime qui, à l'époque, fit d'une partie de l'Europe un « volcan » bavant une lave honteuse et meurtrière.

Le volcan

Es war dunkel im Zimmer, nur von der Türe her kam ein schmaler Lichtschein. Der Lichtschein verging, da der Kellner die Türe leise hinter sich schloß.

"Wohin darf ich das Tablett stellen?" fragte der Kellner. Einige Sekunden verstrichen, aus der Dunkelheit kam kein Laut. Der Kellner war, in wartender Haltung, ein paar Schritte von der Türe entfernt, stehengeblieben. Da er sich nun, diskret, aber mit einer gewissen Schärfe, räusperte, antwortete schließlich der Herr, der, bis zum Kinn zugedeckt, regungslos im Bett lag: "Bitte - hier neben das Bett - hier auf das Tischchen, mein Lieber ..."

Die Stimme war weich und sprach das Deutsch mit einem gedehnten, singenden Akzent. Der Kellner lächelte. Es machte ihm Spaß, Ausländer zu bedienen. Daß sie sich mit der Sprache abquälen mußten, die ihm geläufig war, gab ihm ein angenehmes Gefühl der Überlegenheit. "Bitte, mein Herr", sagte er, und seine Stimme klang schon ein wenig väterlich. Er machte die paar Schritte von der Türe zum Bett und stellte das Tablett auf ein rundes Tischchen, das er heranschob.

"Darf ich die Vorhänge aufziehen, mein Herr?" fragte er und sprach jedes Wort deutlich aus: Es war ja nur ein Ausländer, an den er sich wandte, ein älterer Herr mit einer weichen Stimme, man behandelte ihn am besten nachsichtig und zugleich respektvoll, dann gab es ein Trinkgeld.

"Danke", sagte der Herr, der sich unter seiner Steppdecke immer noch nicht rührte. "Wenn Sie so gut sind, sie nur halb zurückzuziehen. - Ich vertrage das grelle Licht nicht", fügte der Herr mit einer gewissen Wehleidigkeit hinzu und bewegte endlich den Kopf, um den Kellner anzusehen. Der machte sich mit den sanften Bewegungen, die man in Krankenzimmern hat, an den schweren Samtportieren zu schaffen, die das Fenster verhüllten. Licht fiel ins Zimmer, der Herr im Bett mußte blinzeln. Blinzelnd prüfte sein Blick die Unordnung in dieser fremden Hotelstube: halb ausgepackte Koffer, Kleidungsstücke und Bücher in chaotischem Durcheinander auf den plüschbezogenen Sesseln und der falschen Renaissance-Kommode. 'Ich muß ja in einem schönen Zustand gewesen sein, als ich gestern abend angekommen bin', dachte der Herr. 'Ach ja, der Cognac während der Reise ...' Er schloß angewidert die Augen.

"Es ist ein schöner Tag heute", sagte der Kellner, zugleich stramm und devot, vom Fenster her. "Ein ausgesprochen schöner Wintertag", fügte er aufmunternd hinzu, denn der Ausländer schwieg.

Sein Schweigen war nicht streng und abweisend, wie der Kellner es wohl ...

Klaus Mann - Gesammelte Werke (Alle Romane. Alle Erzählungen. Alle Autobiographien)

Résumé

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