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Noir Désir, Bertrand Cantat ; un destin rock | Pierre Mikaïloff
Noir Désir, Bertrand Cantat ; un destin rock | Pierre Mikaïloff

Noir Désir, Bertrand Cantat ; un destin rock

Publié par Editions Alphee - Jean-Paul Bertrand

372 pages

Résumé

'est un livre qui parle d'un autre temps. Celui d'avant "la tragédie de Vilnius", où Noir Désir était un groupe exemplaire, intouchable, absent des rubriques people et qui pouvait se permettre d'interpeller Jean-Marie Messier - "camarade pdg" - lors des Victoires de la musique 2002, sans que l'on doute de leur intégrité. Mais après tout, est-elle aujourd'hui remise en question ? Ce n'était pas l'objet du procès de Bertrand Cantat. Ce n'est pas, non plus, celui du livre de Pierre Mikaïloff. Au contraire, l'auteur loue tout le long le refus du groupe de faire des concessions, son habileté à garder sa ligne de conduite au sein de la major qui les distribue. Paradoxal ? Le débat est sans fin mais c'était peut-être - c'est toujours - l'unique façon de durer."Pourquoi ont-ils réussi et pourquoi sont-ils les seuls à être encore là aujourd'hui ?"Si l'auteur reconnaît qu'il y a pour Noir Désir "un avant et un après Vilnius", le temps dont il nous parle est surtout celui d'une époque sans la vitrine internet. Où les groupes n'avaient que la scène pour se faire connaître. Un temps où il fallait attendre que les médias décident de consacrer un numéro spécial à une région pour que les artistes "provinciaux" aient une résonance nationale. "Le reste de l'année, c'était cinq lignes dans un magazine, pas beaucoup plus." Un temps où les MySpace et autres My Major Compagny n'existaient pas. Mais un temps à la veille de la scène alternative, où le rock français bouillonnait, et où il y avait la radio libre. "Noir Désir est arrivé aux débuts des radios libres, qui diffusaient des morceaux autoproduits. Ça a été leur chance", analyse a posteriori Pierre Mikaïloff.Pourtant, cela ne suffit pas. Cela ne suffit par pour durer, cela s'entend. En témoigne le premier chapitre du livre, dans lequel l'auteur convoque l'ensemble du catalogue "pop" de Polygram - aujourd'hui Universal - et dont Pierre Mikaïloff faisait partie avec son groupe Les Désaxés. Elli Medeiros, Gérard Blanchard, Pijon, Gamine, Luna Parker, Kent, L'Affaire Louis Trio, Passion Fodder, Carte de Séjour... et Noir Désir. "[...] Parmi les groupes présents ce jour-là, seul Noir Désir est toujours en activité." Voilà donc l'ambition du livre. Non pas celle de savoir quelle est aujourd'hui l'actualité de Noir Désir, dans cet "après Vilnius", mais plutôt de comprendre le pourquoi de leur longévité. "Pourquoi ont-ils réussi et pourquoi sont-ils les seuls à être encore là aujourd'hui ?" interroge l'auteur. "En fait, ils fonctionnent à la manière de tous ces grands groupes anglais qui perdurent ; U2 par exemple. Un album tous les 5 ans, une tournée, puis de longues plages de séparation où chacun vaque à ses occupations.é Occupations qui n'ont rien d'une danseuse. Les fans purs et durs le savaient sans doute, le grand public le découvrira : chaque membre de Noir Désir a une vie artistique riche en dehors du quatuor. Noir Désir est une entité mais formée d'artistes distincts.Et c'est peut-être là la richesse de cette biographie, mettre en lumière ceux qui trop souvent disparaissent derrière le leader, ô combien charismatique. "Il n'y a rien de plus classique que de mettre le chanteur en avant", dénonçait Bertrand Cantat dans une interview à Rock & Folk en 1989. "[Alors qu'on] reste un groupe avant tout." Mais justement. Si Noir Désir ne se confond pas avec Cantat, cette volonté - nécessité - de rester "un groupe avant tout " est à double tranchant. Elle suppose que l'histoire du chanteur pourrait mettre en péril celle de l'entité. Le public en décidera. Pour l'heure, Noir Désir s'est "remis au travail". Osana, osana et en route pour la joie pensent les fans . Mais Pierre Mikaïloff ne dit rien de plus que ce que l'on sait déjà ; deux titres inédits ont circulé sur le Net - Gagnants/Perdants et une reprise du Temps des Cerises - et Noir Désir "s'est remis au travail". Dommage, on aurait aimé qu'il soit en mesure d'en révéler plus. Car c'est aujourd'hui plus que jamais que se pose, non pas la question de la longévité du groupe - "Noir Désir s'est remis au travail" -, mais celle de son succès.

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