La Tradition du songe

Oeuvres poétiques

Le masque de Chacal de Jean-Baptiste Tati Loutard est un ouvrage dans lequel le lecteur serait tenté de voir un tableau fidèle de la vie quotidienne des quinze dernières années au Congo. Tout dans 1e récit semble inviter à une telle lecture: échos de la douloureuse guerre fratricide, violences physiques et symboliques d'une société ballottée par les vicissitudes de l'apprentissage de la démocratie, pour laquelle, un journaliste, plutôt que se laisser faire comme tout le monde, a choisi de combattre... Ce pourrait être cela, mais comme on peut s'y attendre avec l'écrivain, tout est dans le symbole. Et c'est alors que le bestiaire qui s'y déploie ne cesse d'attirer l'attention du lecteur. En effet, derrière le masque d'un récit linéaire, derrière la foule des symboles et ce fantastique maîtrisé, on découvre bien d'autres aspects de l'écriture. De toute évidence, Le masque de Chacal, comme par ailleurs le premier roman Le récit de la Mort, recèle un certain nombre de qualités au niveau de l'écriture. On y trouvera ce grand souffle poétique qui jalonne le récit de bout en bout, magnifiant l'amour entre deux êtres, suggérant un inavouable commerce entre hommes, bêtes et végétaux. L'auteur a su rendre à ce récit, distillant, çà et là, quelques éléments épars des cosmogonies d'une Afrique millénaire et sacrée, l'allure d'un chant d'espoir.

Le masque de chacal

Une poésie congolaise enracinée dans la terre d'un auteur de la nouvelle génération, poésie chargée de sens et d'une facture relevée agréable à lire et à entendre. Des poèmes caractérisés par leur brièveté et composés pour faire dire à la terre natale de l'auteur tous les secrets accumulés depuis la nuit des temps. Cependant, ses tendances lyriques, sa sensibilité frisent l'abstraction. Cela fait partie de son goût, de son tempérament, de sa discrétion qui dissimulent à merveille des idées politiques dans un contexte où la liberté d'expression n'est qu'une vue de l'esprit, une illusion.

Les Normes du temps

Tout au long de son impressionnante carrière tant politique que littéraire, Jean-Baptiste Tati Loutard s'est posé en observateur privilégié de la vie culturelle du continent africain.
Le champ de ses interventions couvre de nombreux domaines, la littérature bien sûr, mais aussi la poésie, les arts, le cinéma, la science et les technologies. Tour à tour sont évoquées les " grandes voix " de la poésie et de la littérature Nègre, Senghor, Césaire, Tchicaya U Tam'si, Sony Labou Tansi, Sylvain Bemba, ainsi que les grands noms de la peinture Africaine, Marcel Gotène et l'école de peinture de Poto-Poto. De nombreuses réflexions sur la francophonie et l'identité culturelle africaine viennent compléter ces textes.
Pour la première fois les interventions et discours de J.-B. Tati Loutard sont regroupés dans leur intégralité, dans cet ouvrage et ces " Libres mélanges " sont offerts à la curiosité du public.

La Tradition du songe

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Critiques

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