À deux pas du vieux port, dans les quartiers chauds de Marseille, le jeune N'Guyen, surnommé le Chinois, s'assure déjà le respect de ses compagnons. La rue ne le pervertit pas. Il en saisit les règles et décide de mettre sa force au service du droit. Fondateur du Groupe d'intervention de la police nationale (GIPN), le Chinois est chargé des affaires à hauts risques. Il opère à Nice, Valence, Marseille. Sa mission : libérer les otages. Sa méthode : dialoguer et, si nécessaire, se substituer aux innocents retenus. Dans son face à face avec les gangsters, le Chinois laisse une seule issue à l'adversaire : la reddition. Ceux qui ont parié contre lui ont toujours perdu !

Le Chinois

Nous étions là, enfermés depuis bientôt deux heures.
Deux longues heures vainement employées à parlementer sous la menace d'un revolver prêt à cracher la mort. Un coup de feu claqua de l'extérieur. Le truand resta debout devant moi, médusé, braquant toujours son arme. Mais il ne tira pas. Dans la même fraction de seconde, Gallet lanca un revolver par la porte entrouverte. Bernabeu le saisit au vol et fit mouche en pleine tête. Rolando se propulsa à son tour dans la pièce et le fusilla à bout portant.
C'était fini. Je considérai avec tristesse la dépouille sanglante étendue sur la moquette. Ces paroles me sont venues aux lèvres -Tu as parié, petit. Tu as perdu.

Van Loc Tome 1 ; un grand flic de Marseille

Présentés par Georges N'Guyen Van Loc, plus connu comme le Chinois, ces courts récits relatent certains faits divers sanglants qui ont marqué l'histoire de Marseille et de sa région au cours de ce siècle finissant : des affaires criminelles retentissantes (le procès des Guerini ; l'affaire Ranucci ; le massacre du Bar du Téléphone), des meurtres perpétrés par des citoyens ordinaires, et aussi des crimes qui soulignent le caractère spécifique d'une région, comme l'histoire de ce pauvre tenancier de boîte de nuit, honnête et entreprenant, qui essaya - en vain - de résister au racket du milieu du côté de Toulon, dans les années 70. On découvrira, au fil de la lecture, bon nombre de personnages inquiétants, mais hauts en couleur, comme cet Antoine La Rocca qui, durant l'entre-deux-guerres, mérita le sobriquet de « la Scoumoune » et inspira fortement José Giovanni, ou comme ce tueur en série surnommé « l'homme aux treize chapeaux » dont les forfaits défrayèrent quelque temps la chronique avant d'être effacés de la mémoire des hommes. Un recueil qui devrait faire délicieusement frissonner les Provençaux passionnés par l'histoire - petite et grande - de leur région, et aussi les innombrables touristes qui, cette année encore, iront se faire dorer sur les rivages enchantés de la Méditerranée.

Meurtres au soleil

Marseille, immédiat après-guerre. Dans le Milieu comme ailleurs, il y a ceux qui ont choisi le bon camp et les autres. Période propice aux changements de pouvoir, aux convoitises diverses, l'époque que fait revivre pour nous N'Guyen Van Loc verra l'ascension des grands caïds - ou leur chute. Et si le tableau brossé ici est époustouflant de vérité, de vie, c'est parce que l'auteur est bien placé pour l'évoquer : le super-flic marseillais, patron du GIPN, a connu au plus près le milieu du grand banditisme. Truands, avocats véreux, hommes de main froidement bourreaux, derrière les noms de circonstance on se prend à chercher quelle est la part d'imagination et... l'autre. Ce commissaire Fournier, beau, intelligent et trop élégant pour un flic de la DST, qui est-il exactement ? Nous allons suivre son incroyable trajectoire au côté de Félix Mariani, roi de la pègre locale, qui gère d'une main de fer les voyous des vieux quartiers. Les filles, la grande vie, André Fournier a goûté au gâteau et veut sa part, la plus grosse. Mais y a-t-il place pour deux seigneurs dans un seul empire, quand le marché grandit démesurément avec l'arrivée de la drogue et que la mafia pousse ses tentacules jusque sur le Vieux-Port ?

La peau d'un caïd

Amérique du Sud, années cinquante. André Fournier, prince de la pègre marseillaise, décide d'y refaire sa vie après avoir échappé de justesse à un attentat. L'époque est propice : le trafic de la cocaïne est en pleine expansion, et plus que lucratif. À Buenos Aires, il retrouve Ange Battisti, le truand qu'il aida autrefois à quitter la France. De ces dettes qui ne s'oublient pas... Pas plus que les anciens « amis » de Fournier, qui ne tarderont pas à se manifester. Mais, auparavant, André Fournier a une revanche à prendre sur la vie. Intelligent, sans scrupules, il se taille une place de choix dans l'industrie de la drogue, infiltrant avec aisance les réseaux déjà en place, éliminant si nécessaire les gêneurs. Son habileté intéresse les services secrets français et américains, de vieilles connaissances... Décidément, il faut toujours régler ses dettes. Fresque violente et palpitante d'un Milieu tentaculaire, "Les marchands de venin" nous fait retrouver un Fournier déjà rencontré dans "La peau d'un caïd", le précédent opus de Georges N'Guyen Van Loc, « le Chinois », qui connut la pègre mieux que personne lorsqu'il dirigeait, à Marseille, le GIPN aux exploits mémorables. C'est ce qui fait la force de ce roman palpitant : les personnages y sont plus vrais que nature, et leurs destins sanglants deviennent inéluctables.

Les marchands de venin

Qui mieux que Georges N'Guyen Van Loc - le célèbre "Chinois" - aurait pu présenter ces faits divers qui ont marqué l'histoire de Marseille et de sa région tout au long du XXe siècle ? Des crimes au retentissement national, comme ceux de Spirito et Carbone, les deux gangsters qui tinrent la ville sous leur coupe, dans les années trente, en arrosant largement les édiles marseillais, collaborèrent avec les occupants allemands, ou encore ceux des frères Guerini qui prirent la relève. Des meurtres sordides, accomplis par des citoyens banals qui "craquent" psychologiquement et massacrent leurs familles sans raison apparente. Des crimes typiques de la région, comme la triste aventure de ce tenancier de boîte de nuit qui tenta vainement de s'opposer au racket du milieu dans les années soixante-dix, ou encore cette vendetta corse qui décima deux familles. On croisera au fil des pages des personnages inquiétants, souvent hauts en couleur, comme Ange Salicetti, "le séminariste", tout droit sorti d'un film de Melville ou d'un roman de José Giovanni ; Thomi Recco, qui défraya la chronique en massacrant trois caissières d'un supermarché des environs de Narbonne, peu après sa sortie de prison où il purgeait une peine pour homicide... et bien d'autres encore. Un recueil palpitant qui prouve une nouvelle fois que la réalité dépasse la fiction.

Affaires criminelles

Le Crépuscule des voyous, inédit de la collection " Le Chinois ", embrasse une période de cinquante ans au cours de laquelle différents clans de truands s'affrontent pour s'assurer la prééminence. Certains montent en puissance, d'autres sont éliminés. Beaucoup d'argent est enjeu avec les divers trafics, la contrebande, la guerre des cercles et des casinos. L'arrivée de la drogue sur le marché accentue ces conflits d'intérêts. Nous sommes à l'âge d'or du milieu. Les seigneurs de la pègre se livrent une lutte à mort pour s'imposer face à leurs rivaux. Les règlements de comptes se multiplient. L'histoire est jonchée de cadavres. Cette hécatombe aura pour conséquence d'empêcher le milieu traditionnel de maîtriser le nouveau banditisme qui bouscule ses règles. Au moment où les caïds atteignent des sommets, sonne l'heure du crépuscule qui les engloutira. Il s'agit là d'un roman vrai, c'est-à-dire d'une fiction présentant des personnages imaginaires, mais les faits auxquels se réfère le récit sont avérés. Au-delà du document, Van Loc restitue l'ambiance d'une époque et tient le lecteur en haleine.

Le Chinois

Résumé

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