Armes er ermures de la couronne ; au musée de l'armée
Armes er ermures de la couronne ; au musée de l'armée
Publié par Faton, le 16 décembre 2004
342 pages
Résumé
À partir du début du XVIe siècle l'arquebuse, arme à feu portative, a supplanté l'arbalète dans l'équipement de la cavalerie légère. Le mot arquebuse, d'origine italienne, signifie « un arc muni d'une bouche à feu ». Le mousquet, plus lourd que l'arquebuse, s'est répandu un peu plus tard. Le fusil, petite pièce d'acier qui frappe le silex pour faire jaillir le feu, a donné par la suite le nom générique de ces armes à feu individuelles munies d'un long canon. Le rouet, dispositif de mise à feu le plus répandu à cette époque, est né en Italie vers le début du XVIe siècle. Mais au tout début du XVIIe siècle est apparu le rouet français, point de départ d'un âge d'or de l'armurerie française. Alors s'est exprimée une génération d'illustres arquebusiers (fabricants d'arquebuses en même temps horlogers) qui allièrent la perfection technique à un style décoratif nouveau, où le raffinement des motifs gravés dans le métal remplaçait les adjonctions d'ivoire, nacre et autres matériaux. Les Le Bourgeois à Lisieux, Habert et Jean Hennequin en Lorraine, sont parmi les plus célèbres. François Duclos formé à Lisieux était logé au Louvre, probablement dans le même pavillon que Pierre Boulle, ascendant probable du grand ébéniste André-Charles Boulle. Thomas Picquot, gardien des globes du roi, publia un recueil d'ornements pour les arquebusiers et les horlogers. Louis XIII à 10 ans possédait déjà sept arquebuses avec lesquelles il s'exerçait au tir. Il fut toute sa vie un collectionneur passionné, commandait et faisait rechercher des armes qu'il entreposait et entretenait lui-même dans son cabinet. Cette collection royale comprenait aussi des armes et armures d'Henri II, et par la suite s'est enrichie des armes de Louis XIV et de Louis XV et de cadeaux princiers, armes et armures étrangères, certaines exotiques. Incorporée à l'ensemble des collections de la Couronne et installée en 1774 dans le Garde-Meuble royal construit par Gabriel (actuel Hôtel de la Marine), la collection était ouverte au public une partie de l'année. Au moment de la Révolution, elle fut en partie dispersée, en partie transférée au musée de l'Artillerie de Saint-Thomas d'Aquin, où Wellington après la déroute napoléonienne y fit encore des prélèvements, et finalement elle constitua le noyau de l'actuel musée de l'Armée installé aux Invalides en 1871. Depuis 25 ans, le musée de l'Armée s'est efforcé de retrouver et d'acquérir des pièces de cet ensemble prestigieux convoité par les plus grands musées du monde. Aujourd'hui 70 armes à feu de la collection sont conservées aux Invalides, une quarantaine le sont à l'étranger, à New York, Londres, Saint-Pétersbourg. Le musée de l'Armée possède aussi une dizaine d'armures, des armes blanches, des armes de coup, des armes de jet. Cette collection, peut-être la plus prestigieuse du monde, sera exposée à partir de la fin de l'année 2005 dans le cadre architectural privilégié du réfectoire François Ier dont l'ensemble exceptionnel de peintures murales de Parrocel est en cours de restauration. Un inventaire du Cabinet des Armes de Louis XIII dressé en 1673 est le point de départ des recherches de Jean-Pierre Reverseau, conservateur en chef des collections et directeur-adjoint du musée de l'Armée, auteur de plusieurs publications érudites sur les armures et les armes des rois de France et qui assure la direction scientifique des travaux de rénovation du musée de l'Armée. Au début de 2004, la totalité de la collection du musée a fait l'objet d'une campagne photographique grâce à laquelle l'ouvrage très documenté de Jean-Pierre Reverseau est accompagné de photographies de la plus haute qualité.
Plus de livres de Jean-Pierre Reverseau
Voir plusLe cabinet d'armes : de la mèche au silex
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