La Femme de David

Grimbosq

Le Cahier

Pierre Le Grand

Moscovite  t2 - les desordres secrets (le)

Orphelin de père à six ans, Charles Baudelaire voue un amour exclusif à sa jeune mère. Cette douce harmonie n'a qu'un temps et, après un bref veuvage, Caroline épouse Jacques Aupick, militaire avantageux mais peu enclin à la fantaisie. Jamais l'enfant ne se résignera à l'intrusion de ce rival : il traverse sans conviction une scolarité inégale, dilapide sa fortune et, par dérision, s'enferme dans le jeu d'un dandysme satanique. Une prostituée bigle l'initie au plaisir. D'autres lui transmettront la syphilis. Mais il leur préfère bientôt une mulâtresse ivrogne au regard charbonneux. Jeanne Duval est aussi vulgaire que Caroline était délicate et réservée. Grâce à elle cependant, Baudelaire a l'impression de prendre sa revanche sur le conformisme guindé du clan Aupick : la «Vénus noire» sera, malgré les orages, sa plus durable passion. Viendront ensuite les «paradis artificiels» du vin et du haschisch, toute une vie d'enfant gâté, où une diablerie factice le dispute à la quête sincère de la pureté, et qui finit, à quarante-six ans, dans une lente agonie aphasique. Seule demeure aujourd'hui l'oeuvre du Poète, immense et si ramassée qu'elle tient dans la main : des écrits esthétiques qui en font le premier penseur du romantisme, des traductions d'Edgar Poe, ce frère en malédiction, un recueil de vers sulfureux, Les Fleurs du Mal, mutilé par la justice impériale mais remanié et constamment enrichi au fil des années. Génie double, tiraillé entre le spleen et l'idéal, la fange et la grâce, Baudelaire a inspiré à Henri Troyat un portrait où l'admiration, la tendresse, l'humour, la pitié mêlent leurs couleurs contrastées.

Baudelaire

Etrangers sur la terre partie 2 (Tant que la terre durera, #7)

Une biographie qui montre un tsar déchiré entre son désir d'émanciper le peuple russe et la tradition autocratique qu'il se doit de faire perdurer.

Alexandre II : Le tsar libérateur

«Il n'était qu'une quantité négligeable dans la multitude des paysans le voici porté à hauteur d'un mythe. Plus on parle de lui, en bien ou en mal, plus il se sent soulevé par le vent de la gloire. Sa grande idée est que cette progression vertigineuse répond aux desseins secrets du Seigneur.» Dès son plus jeune âge, Raspoutine semble inspiré par les puissances célestes. Invoquant Dieu, il guérit les âmes et les corps. Il attire ainsi autour de lui de nombreux adeptes convaincus de sa force. Puis il quitte la Sibérie, sa terre natale, sa famille, s'introduit dans la haute société de Saint-Pétersbourg. L'homme du peuple devient le conseiller du tsar. Mais sa réputation de buveur et de séducteur le discrédite petit à petit et la place qu'il occupe suscite bien des jalousies. Raspoutine est-il l'élu de Dieu ou un usurpateur du pouvoir ?

La Femme de David

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