Discours de reception a l'academie francaise de jean hamburger et reponse de jean bernard

La raison et la passion. reflexion sur les limites de la connaissance

Eminent hématologiste, auteur de nombreuses découvertes sur les mécanismes de la coagulation du sang, animateur du Centre national de transfusion sanguine, le Professeur Soulier est l'un de ces médecins qui ont contribué à supprimer toute barrière entre la biologie et la médecine. L'énigme du Vivant, c'est l'énigme « des origines et des fins ». A notre époque de spécialisation à outrance, il devient de plus en plus malaisé de conserver une vue d'ensemble des connaissances humaines : l'Astrophysique nous apprend que la Terre n'est qu'une poussière au sein d'un univers en mouvement. La Biologie nous découvre l'infinie variété du Vivant derrière l'unité du code génétique et des structures moléculaires. L'Evolution s'est manifestée par un enrichissement des gènes et par une complication croissante des organismes. Rien toutefois ne permet de distinguer un projet global ni de discerner un sort privilégié pour notre espèce. D'où l'intérêt de la synthèse faite ici par Jean-Pierre Soulier, méditation sur la vie et la mort rédigée avec clarté, d'une plume alerte, qui permettra au lecteur de rafraîchir ses connaissances sur les grands courants de pensée et l'incitera à une réflexion personnelle.

L'énigme du vivant - Réflexions d'un biologiste sur la vie et la mort

Le Dieu foudroyé : (Jean Hamburger) L'opposition entre Asclépios, le Dieu qui donne la vie aux hommes et Tyndare, le roi guerrier, dont l'art de gouverner implique mort et guerre... « L'image même des problèmes tout neufs que nous vivons aujourd'hui ».
(durée : 2 heures - 5 hommes / 3 femmes)
 
Enfant et roi : (Jérôme Abenheimer / Véronique Alain) À partir du journal d'Héroard, médecin de Louis XIII qui pendant vingt-sept ans a consigné les faits et gestes du Dauphin.
(durée : 2 heures - 2 hommes / 2 femmes)

Le dieu foudroye

Sciences humaines (h.c.) le miel et la cigue

«L'intérêt que j'ai pris à la lecture du Dieu foudroyé n'a cessé de croître du début à la fin. Il est devenu très vif dès la première scène entre Asclépios, Épioné et Hygie, passionné ensuite. Le thème de cette oeuvre est d'une profondeur et d'une beauté certaines. Il est tout à fait original, me semble-t-il, dans le domaine théâtral. Le sujet choisi pour le développer, les situations dans lesquelles ses problèmes de conscience plongent Asclépios - problèmes qui se perpétuent habilement dans le dialogue Hippocrate-Thessalos - sont réellement dramatiques, donc susceptibles de captiver un public... Le style enfin est admirable. Pur, précis, sensible et poétique, sans la moindre "littérature"... Depuis Montherlant cette qualité de texte manque cruellement au théâtre.»

Le Dieu foudroyé

La vie de William Harvey fut une aventure. Le plus grand médecin du XVII? siècle, l'homme qui découvrit la circulation du sang, vécut dans une Angleterre en pleine révolution. Il connut une Europe en proie à la guerre de Trente Ans et à la peste, une Italie foisonnant de créateurs et de luttes religieuses, une France brillante et misérable sous les règnes successifs de Richelieu et de Mazarin. Il côtoya Galilée, Descartes, Mersenne, Gassendi, Hobbes, Bacon, Shakespeare, Van Dyck, Ben Jonson et bien d'autres. Il rencontra de mystérieux alchimistes, des rose-croix illuminés, des faiseurs de miracles. Il fut au premier rang de ceux qui firent naître, dans l'Europe du XVII? siècle émergeant des brumes moyenâgeuses, les modes de pensée rationnelle qui nous furent légués. Il se battit toute une vie durant pour faire triompher l'oeuvre la plus controversée du siècle.

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