«Je n'idolâtrais pas la poésie, je n'étais pas excessivement progressiste ni moderne, je n'étais pas un intellectuel typique, je n'étais ni nationaliste, ni catholique, ni communiste, ni homme de droite, je ne vénérais ni la science, ni l'art, ni Marx – qui étais-je donc? Le plus souvent, j'étais simplement la négation de tout ce qu'affirmait mon interlocuteur...» Gombrowicz, 1961.

Contes et Romans

Witold Gombrowicz a tenu son journal intime toute sa vie. Mais était-il si intime ?
Il y en avait un qui paraissait dans la revue de l'émigration polonaise Kultura, par épisodes, un peu comme on lance une bouteille à la mer, et qui donnait à Witold, l'exilé en Argentine ayant laissé l'Europe en cendres derrière lui et sa patrie la Pologne, l'impression de faire la guerre avec les mots.
Et puis il y avait l'autre journal : inconnu, sulfureux, dissimulé, dont l'auteur disait à sa femme Rita : « Si la maison brûle, tu prends le Chronos et les contrats, et tu cours le plus vite possible. » Le manuscrit en était resté totalement secret, après la mort de Witold Gombrowicz en 1969 à Vence, et de ce paquet de feuilles écrites à la main, avec des abréviations qui nous font penser à un texte kabbalistique, Rita écrit : « Je l'ai mis au centre de ma vie comme une force secrète mais agissante. » La veuve exemplaire a choisi de le publier d'abord en Pologne, où ce fut un grand fracas, c'est au tour de la France de le découvrir.

Dans son Journal officiel, lu par tous les Polonais de l'émigration, on pensait Witold Gombrowicz exilé jouant aux échecs sous les arbres de Buenos Aires, placide employé de banque comme Kafka le fut aux assurances, s'improvisant professeur de philosophie pour gagner quelques pesos de plus. Voici que nous le découvrons à la fois immature et stratège, sexuellement aventureux au point de dire : « L'excès de l'élément érotique paralyse ma littérature » puis, plus tard : « Du point de vue érotique, c'est le calme plat ! » En dehors de cette bisexualité que l'auteur de La Pornographie avait bien cachée, cette plongée dans l'immaturité d'un pays où « les femmes argentines [lui] déplaisent souverainement », c'est le laboratoire d'une oeuvre que l'on découvre. Les ennuis de santé et d'argent. Les lieux. La gloire qui arrive et l'atteint, lui, le presque Job. Mais aussi un atelier. Une coulisse où se fabrique le regard singulier d'un génie bohémien, farceur, souffrant et souriant. « Enfin, je commence à voir mon propre visage émerger du temps. »

Kronos

«Je suis l'auteur de la gueule et du cucul - c'est sous le signe de ces deux puissants mythes que j'ai fait mon entrée dans la littérature polonaise. Mais que signifie faire une gueule à quelqu'un ou encuculer quelqu'un ? Faire une gueule à un homme, c'est l'affubler d'un autre visage que le sien, le déformer... Et l'encuculement est un procédé similaire, à cette différence près qu'il consiste à traiter un adulte comme un enfant, à l'infantiliser. Comme vous le voyez, ces deux métaphores sont relatives à l'acte de déformation que commet un homme sur un autre. Et si j'occupe dans la littérature une place à part, c'est sans doute essentiellement parce que j'ai mis en évidence l'extraordinaire importance de la forme dans la vie tant sociale que personnelle de l'être humain. L'homme crée l'homme - tel était mon point de départ en psychologie.» (W. Gombrowicz, Souvenirs de Pologne.)

Ferdydurke

Journal Tome 2 ; 1957-1960

Pindamas įtraukiantį ir intriguojantį siužetą, Witoldas Gombrowiczius (Vitoldas Gombrovičius, 1904–1969) pasitelkia visą vaizduotės arsenalą – čia ir tarp liūnų kylanti apgriuvusi pilis, kurioje gyvena pamišęs kunigaikštis, saugantis mįslingą paslaptį, ir į tą pilį vis nesėkmingai siekiantis prasmukti profesorius, mat jam maga įsitikinti, ar joje tikrai sukaupti meno lobiai, ir nesukalbamas, nieko vidun neįleidžiantis kunigaikščio sekretorius, ir profesoriaus į pagalbą pasikviestas teniso treneris, kuris įsimylėjęs dvarininkaitę, tačiau ši susižadėjusi su kunigaikščio sekretoriumi, ir nuolat tvyranti paslapties atmosfera bei nepaliaujančios veikti antgamtinės jėgos, o galiausiai – visą šį mazgą išnarpliojantis aiškiaregys.Apsėstuosius, prisidengęs Zbigniewo Niewieskio slapyvardžiu, autorius pirmąkart paskelbė ištraukomis 1939 m. populiariojoje to meto Lenkijos periodinėje spaudoje. Šios publikacijos sulaukė didžiulio skaitytojų dėmesio ir susižavėjimo. Ši Gombrowicziaus knyga visiškai kitokia nei ankstesniosios, su kuriomis jau susipažinęs lietuvių skaitytojas.***Skandalingas, ekstravagantiškas, avangardiškas – taip kritikų apibūdinamas vienas garsiausių XX a. lenkų rašytojų Witoldas Gombrowiczius.Nuo 1939 m. jis gyveno Argentinoje, nuo 1964 m. – Prancūzijoje. Saviti, literatūros tradicijai ir visuomenės stereotipams nepaklūstantys Gombrowicziaus darbai tarptautinį pripažinimą pelnė šeštajame dešimtmetyje, o 1967 m. įvertinti prestižine Prix international de littérature premija, kurios pirmieji laureatai buvo Samuelis Beckettas ir Jorge Luisas Borgesas.Lietuvių kalba yra išleisti šie Gombrowicziaus romanai: Pornografija (1996), Ferdydurkė (2004), Kosmosas (2008), Transatlantas (2009) ir trijų dalių Dienoraštis (1998–1999).

Les Envoûtés: Roman

Varia i

Nouvelle édition. La première édition comportait deux traductions effectuées par Brone

Bakakaï

« Je ressortis mes brouillons d'Opérette, une pièce que j'avais commencée quand je travaillais encore à la banque - et que j'avais abandonnée - et avec laquelle j'avais lutté plus tard à Tandil, et que j'avais une fois encore remise de côté... » confia Gombrowicz à Dominique de Roux à Vence en 1967, dans ses Entretiens, alors qu'il venait d'achever la version définitive d'Opérette. Ce sont les manuscrits de ces deux premières versions écrites en Argentine entre 1951 et 1958 que son traducteur Constantin Jelenski a reconstitués en pièce de théâtre sous le titre de L'Histoire (Opérette). Cette tragi-comédie autonome et fascinante nous amène, par son inachèvement même aux sources de son œuvre où les personnages réels de son enfance se mêlent aux personnages de l'Histoire. L'Histoire (Opérette) a été plusieurs fois représenté en Pologne.

Contes et Romans

Résumé

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Critiques

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