Profession Profileuse

7 avril 1986 : agression et viol de Sarah A., 8 ans, laissée pour morte, Paris 13è.
- 5 mai 1986 : assassinat de Cécile Bloch, 11 ans, Paris 19è.
- 29 avril 1987 : double assassinat de Gilles Politi, 38 ans, et Irmgard Muller, 20 ans, Paris 4è.
- 26 octobre 1987 : agression et viol de Marianne N., 14 ans, Paris 14è.
- 29 avril 1994 : agression et viol de Ingrid G., 11 ans, Sarclay (91).
Trois meurtres, trois viols, commis par le même homme (on a retrouvé son ADN dans les cinq affaires). 
«L'homme au visage grêlé », « le tueur aux baskets sales » autant de surnoms qui ont désigné ce psychopathe qui court toujours.
Depuis bientôt quatre ans, à la demande du père de Cécile Bloch, la profileuse Carine Hutsebaut enquête sur l'assassinat de la petite Cécile, seul meurtre d'enfant non élucidé à Paris, et sur les autres affaires liées.
Son but ? Aider à retrouver un dangereux criminel, qui a très probablement frappé bien d'autres fois et n'a jamais été inquiété à ce jour. Avec méthode, Carine Hutsebaut s'est lancée sur ses traces, exploitant inlassablement la moindre piste, le moindre témoignage, retournant sur les scènes de crime et rencontrant les victimes qui ont survécu et attendent toujours qu'on arrête leur bourreau.
Cette longue traque est le sujet du livre. On y découvre la profileuse en action, ses méthodes de travail, la façon dont elle dresse un profil qu'elle affine à mesure que progresse son enquête. Aujourd'hui, Carine Hustebaut approche du but et pense tenir un suspect. Elle a d'ailleurs fourni l'intégralité de son profil à la justice. Seule une analyse ADN permettra de savoir si elle a vu juste. Si tel n'est pas le cas, elle poursuivra sans relâche, pour la mémoire des victimes.

Il rôde encore parmi nous...

Carine Hutsebaut est " victimologue ", spécialiste de l'inceste et des abus dont sont victimes les enfants. Elle a suivi de près les enquêtes sur les assassinats d'enfants, aussi bien dans sa Belgique natale qu'à l'étranger. " J'essaie de me mettre dans la peau des victimes, de leurs parents. Et même des assassins ! J'essaie de comprendre  pourquoi ils tuent des enfants. En éprouvent-ils du plaisir ? S'agit-il de pulsions irrésistibles ? Ou est-ce autre chose ? Et si oui, quoi ? J'ai décidé de me jeter dans la gueule du loup pour obtenir une réponse à ces questions. Dans la gueule du loup : chez les assassins d'enfants eux-mêmes ".
C'est de cette confrontation de plusieurs années qu'est né ce livre. Quelques jours après l'enlèvement de Julie et Mélissa (les deux petites filles belges dont on a découvert les cadavres un an plus tard), Carine Hutsebaut a établi un profil du coupable. Il apparaîtra plus tard que c'était le profil étonnamment fidèle de Marc Dutroux. Mais la gendarmerie et les autorités judiciaires l'avaient relégué aux oubliettes.

Les enfants n'aiment pas les crocodiles - Abus pédosexuel et infanticide

Carine Hutsebaut est une jeune femme pas tout à fait ordinaire. Elle est profileuse de criminels. Tueurs en série, violeurs et surtout pédophiles, tous ceux que la société condamne sans appel l'intéressent, et ce n'est ni pour les défendre ni pour les absoudre, mais pour comprendre leur psychologie et par conséquent aider à élucider des crimes qui répondent tous à certains rituels. Plus que son diplôme de criminologue, Carine Hutsebaut revendique celui qui n'existe pas : victimologue. Car à tout coupable correspond un profil de victime, et c'est aussi dans le récit des parents de victimes que, après ses heures dans les parloirs des prisons ou à son cabinet de thérapeute, elle cherche la clé des affaires. Van Geloven fut son premier sujet examiné. L'assassin qui poussa le président du tribunal à ordonner le huis-clos, par égard pour la sensibilité de l'assistance. Lors de l'affaire Dutroux, elle a établi dans la presse un profil précis du coupable mais personne n'en tint compte. Car c'est aussi le système qu'elle dénonce, ses mécanismes rigides qui freinent les enquêtes ; la formation de la police, trop classique, nombre d'enquêteurs considérant qu'un « monstre » doit avoir le physique de l'emploi ! À la demande des familles de victimes ou de coupables, de la justice, de la police, et jusqu'au FBI, Carine Hutsebaut cherche, réfléchit et compare. Sa méthode est simple : écouter, sans frémir ni juger. Il y a quinze ans qu'elle a dit non à la fatalité. C'est une passionnée de l'âme humaine, autant qu'une femme exerçant un étrange métier, qui s'adresse aujourd'hui à nous.

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