La tour sans fin

Au cours d'une traverse?e transatlantique sur un paquebot une femme tombe accidentellement a` la mer. Tandis qu'elle flotte a` la de?rive elle s'en remet a` sainte Rita, avocate des causes de?sespe?re?es, et lui fait une promesse. Si elle re?chappe a` la noyade, elle e?crira l'histoire de sa vie.

J'ai nage? ou fait la planche durant huit heures, en espe?rant que le bateau revienne me chercher. Je me demande parfois comment j'ai pu nourrir cet espoir. Je l'ignore vraiment. Au de?but j'avais tellement peur que j'e?tais incapable de penser, puis je me suis mise a` penser de fac?on de?sordonne?e : pe^le-me^le me venaient a` l'esprit des images d'institutrices, de tagliatelles, des films, des prix, des pie`ces de the?a^tre, des noms d'e?crivains, des titres de livres, des immeubles, des jardins, un chat, un amour malheureux, une chaise, une fleur dont je ne me rappelais pas le nom, un parfum, un dentifrice, etc. O^ me?moire, combien tu m'as fait souffrir !

La promesse

"Mais ses péchés à elle étaient très différents, aussi différents que les personnes sont différentes. Sa mère, pure et joyeuse, son père sombre et sévère, sa cousine dévergondée et audacieuse, sa nourrice saine et dévote. Comment aurait-elle pu, dans cette liste de péchés arbitraires, trouver le sien, personnel et subtil, si opposé aux manières de ses proches".

Inventions du souvenir

Ce volume qui réunit vingt-cinq nouvelles tirées de trois recueils différents offre un panorama complet de l'œuvre en prose de Silvina Ocampo. Les nouvelles aux intrigues mathématiquement construites y alternent avec celles où les très subtiles nuances d'un langage qui emprunte l'essentiel de ses tournures au vocabulaire de la conversation courante aboutissent à créer une atmosphère unique en son genre. Comme le dit Jorge Luis Borges dans sa préface, Silvina Ocampo est un poète : «L'un des plus grands de langue espagnole de ce côté-ci de l'océan comme de l'autre : cette condition de poète exalte sa prose...»Trad. de l'espagnol (Argentine) par Françoise Rosset. Préface de Jorge Luis Borges, introduction d'Italo Calvino.

Faits divers de la terre et du ciel: Nouvelles

Dans ce recueil de nouvelles, la plume de Silvina Ocampo, telle une baguette magique, fait surgir du réel, du quotidien le plus banal, un monde d’artifices, un univers de rêves, de cauchemars, de visions insolites qui reflètent avec un humour subtil les angoisses, les pulsions les plus secrètes – souvent douloureuses, parfois inavouables – de cet écrivain dont Borges, son ami, disait : « De tous les termes qui pourraient la définir, le plus précis, je crois, serait le mot : génial ».

Mémoires secrètes d'une poupée

È impossibile, leggendo i racconti di Silvina Ocampo, non concordare con Borges che li definiva di una "innocente crudeltà" soprattutto quando riguardano l'infanzia, tema prediletto dall'autrice che lo coniugava alla morte, a un sotterraneo erotismo, a un umorismo lieve e sinistro e al repertorio di tabù, paure, segreti e sospetti racchiusi nel cerchio in apparenza protettivo della famiglia. Il filo conduttore di questa antologia è appunto rappresentato da bambini e bambine narrati senza concessioni al mito dell'infanzia come "età d'oro" e intenti a spiare il mondo dietro porte socchiuse, a decifrarlo, a commettere serafici delitti quanto a esserne vittime. Il tutto illuminato da uno sguardo di straordinaria originalità e dalla splendida scrittura della più grande autrice argentina del '900.

Un'innocente crudeltà

Ce volume qui réunit vingt-cinq nouvelles tirées de trois recueils différents offre un panorama complet de l'oeuvre en prose de Silvina Ocampo. Les nouvelles aux intrigues mathématiquement construites y alternent avec celles où les très subtiles nuances d'un langage qui emprunte l'essentiel de ses tournures au vocabulaire de la conversation courante aboutissent à créer une atmosphère unique en son genre. Comme le dit Jorge Luis Borges dans sa préface, Silvina Ocampo est un poète : «L'un des plus grands de langue espagnole de ce côté-ci de l'océan comme de l'autre : cette condition de poète exalte sa prose...»

Faits divers de la terre et du ciel

A woman traveling on a transatlantic ship has fallen overboard. Adrift at sea, she makes a promise to Saint Rita, "arbiter of the impossible," that if she survives, she will write her life story. As she drifts, she wonders what she might include in the story of her life--a repertoire of miracles, threats, and people parade tumultuously through her mind. Little by little, her imagination begins to commandeer her memories, escaping the strictures of realism.Translated into English for the very first time, The Promise showcases Silvina Ocampo at her most feminist, idiosyncratic and subversive. Ocampo worked quietly to perfect this novella over the course of twenty-five years, nearly up until the time of her death in 1993.

La Promesse

Au cours d'une traverse?e transatlantique sur un paquebot une femme tombe accidentellement a` la mer. Tandis qu'elle flotte a` la de?rive elle s'en remet a` sainte Rita, avocate des causes de?sespe?re?es, et lui fait une promesse. Si elle re?chappe a` la noyade, elle e?crira l'histoire de sa vie. Au milieu d'un oce?an tour a` tour prodigieux et menac?ant, des personnes, des lieux commencent alors a` affluer erratiquement dans la me?moire de la naufrage?e. Peu a` peu, l'imagination et la poe?sie prennent le pas et le re?cit, compose? comme un "dictionnaire de souvenirs", s'e?mancipe de la vraisemblance. 

"J'ai nage? ou fait la planche durant huit heures, en espe?rant que le bateau revienne me chercher. Je me demande parfois comment j'ai pu nourrir cet espoir. Je l'ignore vraiment. Au de?but j'avais tellement peur que j'e?tais incapable de penser, puis je me suis mise a` penser de fac?on de?sordonne?e : pe^le-me^le me venaient a` l'esprit des images d'institutrices, de tagliatelles, des films, des prix, des pie`ces de the?a^tre, des noms d'e?crivains, des titres de livres, des immeubles, des jardins, un chat, un amour malheureux, une chaise, une fleur dont je ne me rappelais pas le nom, un parfum, un dentifrice, etc. O^ me?moire, combien tu m'as fait souffrir !" S. O.

La tour sans fin

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