Cet ouvrage est une réédition numérique d'un livre paru au XXe siècle, désormais indisponible dans son format d'origine.

Un banco de deux milliards

Maurice Dekobra fait partie de ces écrivains-voyageurs du siècle dernier qui sillonnèrent la planète et l'Asie plus particulièrement.

Son périple le conduit de Madras au Sud, à Calcutta à l'Est, puis Bénarès sur la rive sacrée du Gange, le Rajasthan et ses princes aux fastes légendaires, jusqu'aux dures terres arides de l'Afghanistan pour se terminer au royaume alors très fermé du Népal.

Dekobra mélange avec un art consommé, les réflexions philosophiques et les constatations politiques et sociales que lui révèlent ses rencontres, parfois cocasses, et ses observations de cet immense continent étrange à bien des égards.

On retrouve dans l'Inde contemporaine de multiples aspects toujours vivants, bien que la population ait plus que triplé en moins de cent ans. Au fil des pages, le voyageur d'aujourd'hui retrouvera sans peine les Indes du siècle passé, malgré la présence omniprésente des nouvelles technologies, un pays où les Sadhus nus et échevelés ont des téléphones portables, où les cyber cafés sont aussi nombreux que les temples.

Ce livre de Kailash Éditions, réalisé en coopération avec Les Éditions de Londres, est un inédit numérique.

Les tigres parfumés

Gérard, dilettante désoeuvré, est devenu, le temps de se sauver d’un ennui profond, secrétaire de Lady Diana Wynham – une aristocrate fantaisiste aux moeurs scandaleuses, qui se retrouve veuve et sans un sou. Ruinée ? Pour cette femme, « qui n’a jamais gravi d’autre calvaire que l’escalier moelleux du Ritz quand l’ascenseur ne fonctionnait pas », c’est tout simplement impossible. Se souvenant alors d’une concession de champs pétrolifères appartenant à son défunt mari – hélas nationalisés depuis la révolution russe – elle envoie Gérard en mission auprès de Léonid Vladimir Virichkine, délégué bolchévique, en vue d’obtenir, à défaut de sa réintègration dans ses droits de propriétaire, l’autorisation d’exploiter le territoire confisqué. Virichkine accepte de signer les papiers nécessaires... en échange d’une nuit d’amour. Une nuit d’amour ? C’est trop ou pas assez ! Et Lady Diana d’exiger le mariage ! Ce qui est compter sans Irina Mouravieff, la maîtresse officielle de Virichkine, qui le dirige et le terrorise depuis des années : « La marquise de sade de la Russie rouge », prévient Gérard. Ce qui n’en amuse que plus Lady Diana... Autant dire que Gérard ne va plus s’ennuyer...Formidable succès des années folles, La Madone des Sleepings (1925) qui était épuisé depuis longtemps, n’a pas pris une seule ride, et nous enchante de la première à la dernière page ; un roman d’aventure plein de suspense et de rebondissements inattendus, drôle et joyeux, et l’on comprend d’autant mieux que Tonino Benacquista s’en soit librement inspiré, quelques décennies plus tard, pour l’un de ses meilleurs romans : La Maldonne des Sleepings.Florence LORRAIN

La Madone des Sleepings

La veuve aux gants roses

Cyrille Morgan, le grand financier milliardaire, est las de sa fortune, qui ne lui a jamais valu que les baisers frelatés des femmes vénales, et les courbettes des envieux. Il a décidé de dire adieu à sa maîtresse, la belle Huguette, à Émilie, sa dévouée secrétaire, et à M. Lucas, son chef-comptable. Il part pour se retirer loin de la civilisation qui l'écoeure, dans une des îles bienheureuses et solitaires du Pacifique. Huguette est consternée de perdre l'homme généreux qui la couvrait de joyaux ; Émilie est atterrée de voir la source de ses petits bénéfices tarie. Deux semaines plus tard, ils apprennent que Cyrille Morgan a sombré en pleine mer. Tous les espoirs du trio sont anéantis. Mais Émilie, la fidèle secrétaire qui allait, grâce à Morgan, se constituer un joli magot, conçoit un plan machiavélique avec la complicité d'Huguette et de M. Lucas. Le drame qui se déroule alors, offre au lecteur un « suspense » qui va crescendo jusqu'au dernier chapitre. L'auteur de Mon coeur au ralenti et de La gondole aux chimères, a fait de ce roman, avec son imagination et son humour parfois cruel, le plus angoissant des drames de l'argent.

L'homme qui mourut deux fois (les vestales du veau d'or)

Macao, à la frontière chinoise, est la plaque tournante de tous les trafics. En pleine guerre sino-japonaise, monsieur Yasuda est devenu le roi sans couronne du casino l'Eldorado. Sa fille, l'angélique mademoiselle Kasuko, est éduquée dans un pensionnat très comme il faut de Hongkong. Quand surgit Werner von Krall, ex-officier de l'armée allemande et marchand de canons à ses heures, bien résolu à faire sauter la banque de 'Eldorado et à séduire la jeune Kasuko... Grand reporter, traducteur de Defoe, London ou Twain, Maurice Dekobra (1885-1973) a rapporté de trente ans de voyage autour du monde l'inspiration de romans foisonnants qui ont connu un succès international dans l'entre-deux-guerres. Après La Madone des Sleeping (1925), ce romancier hors du commun nous offre, avec Macao, enfer du jeu (1938), une plongée exotique et rocambolesque immortalisé au cinéma par Erich von Stroheim dans le rôle de Werner von Krall.

Un banco de deux milliards

Résumé

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