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L'école des colonies | Didier Daeninckx
L'école des colonies | Didier Daeninckx

L'école des colonies

Publié par Hoebeke, le 14 octobre 2015

144 pages

Résumé

« Nos ancêtres les Gaulois » Est-ce ainsi que débutaient les cours d'histoire des écoles du Tonkin, du Soudan ou du Dahomey. N'inscrivait-on pas au tableau noir le matin, en français - la langue enseignée dès les petites classes - « Mes enfants, aimez la France, votre nouvelle patrie ». L'école a été un des moyens privilégiés de la Mission civilisatrice de la France pour faire de tous les petits « indigènes » de bons Français. Il faut enseigner au plus grand nombre (qui restera restreint) les connaissances nécessaires aux besoins des colonisateurs. Il faut accroître la main-d'oeuvre et mieux tirer profit des richesses coloniales. Le matériel scolaire, à destination des colonies, a été souvent adapté du matériel imaginé pour les écoles françaises. Les planches pédagogiques s'adaptent à la flore et à la faune locales. L'écorché du lapin ou du chat que les petits écoliers français étaient habitués à découvrir sur les murs de la classe se transforme en un écorché de lion. On détaille le squelette de l'éléphant et la molaire du pachyderme est commentée sous tous ses angles. Les manuels scolaires ont eux aussi été édités spécialement pour les colonies : il faut ajouter aux leçons de lecture courante quelques éléments propres au territoire : l'hygiène ou « l'art de bien se nourrir ». On insiste sur la valeur du travail manuel. Ainsi était l'école des colonies. Dans une seconde partie, les colonies à l'école, le livre présentera un autre aspect, l'enseignement des colonies pour les élèves de la métropole : Les cartes de géographie de Vidal-Lablache ne vont pas oublier les territoires de l'Union française : elles vont bien détailler, territoire par territoire, nos « possessions ». La Cochinchine ou l'Afrique occidentale sont souvent abordées sous l'angle de leurs ressources. Les manuels scolaires eux vont faire l'apologie de l'oeuvre coloniale pour « les bienfaits de l'humanité ». Ils montrent la grandeur de la métropole « une nation riche et puissante » et pour parfaire l'idée d'égalité de la République, ils véhiculent une imagerie d'Épinal : une vision idéalisée : de beaux bâtiments bien équipés, de bons élèves souriants propres et reconnaissants.

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