Littérature et reproduction

D'un côté, une critique qui s'en tient à "L'Assassin habite au 21" et "Quai des orfèvres" de Clouzot. De l'autre, Cocteau qui voyait en Steeman le « Fregoli du roman policier »... Cet ouvrage entend trouver un juste milieu entre ces deux approches en prenant en compte l'état d'esprit particulier de l'auteur: son besoin de jouer avec les limites du roman policier classique, psychologique ou « noir », voire les limites du langage et même de la création, avec une activité incessante de réécriture.

Stanislas-andré steeman, aux limites de la fonction policière

En 1907, dans le premier ouvrage consacré à J-H Rosny, Georges Casella éprouvait une impression "effarante" devant cette "oeuvre considérable", "tellement les idées s'y accumulent, tellement les tentatives de formes neuves y sont nombreuses". Quelques cent ans plus tard, ce ressenti reste d'actualité et, de l'ample bibliothèque rosnyenne, le cercle des amateurs éclairés et des critiques garde, inscrits durablement, les grandes scènes préhistoriques, les longues réflexions sociales, les subtils portraits féminins, les vastes mouvements de foule, la question sans cesse rééditée de la foi en la science et la nouvelle vision du monde apportée par la philosophie pluraliste. C'est dire si, des polémiques initiales avec Zola aux rêves d'un roman nouveau, des nouvelles aux souvenirs, des chroniques aux romans et aux essais, les voies d'accès à cet univers paraissent nombreuses. Rosny aîné ne s'intéressait-il pas "à tout l'univers, à tous les temps, à tous les rêves" ? Toutefois, à la lecture et à la relecture des textes, le mammouth, le socialiste autoritaire ou l'ouvrière du Talus, les Moedigen ou les Variants parlent d'une même voix. Depuis les temps de la nuit ancestrale jusqu'aux frémissements de l'aube scientifique, tous disent combien notre présence au monde paraît fragile, comme semble précaire le diptère près de la vitre. Posant de manière dynamique la question de l'unité profonde et de la cohérence interne de cette production, Relectures de Rosny aîné invite dès lors à découvrir les contours luxuriants et inattendus de ce seul monde...

Un seul monde - Relecture de Rosny aîné

La Belgique : un jeu de cartes ? - De Rosny aîné à Jacques Brel

ETRANGE BELGIQUE, Loïc Blavier LE MOT DU PARRAIN, Philippe Marlin QUELLE EST LA COULEUR DE L'EPOUVANTE ? Benoit Herbet MARABOUT, UNE GRANDE HISTOIRE BELGE, Jean-Baptiste Baronian L'ECOLE BELGE DE L'ETRANGE, Jean-Baptiste Baronian LE CINEMA FANTASTIQUE BELGE, Christophe Lemaire JEAN RAY EN DIALOGUE, Arnaud Huftier JEAN RAY ET LOVECRAFT, Patrice Allart LES ANIMAUX IGNORES SONT-ILS LES SURVIVANTS DU PASSE ? Eric Buffetaut LA GENESE D'UNE DIVULGATION EN MARCHE, LES COULISSES ET REVELATIONS DE L'ARTICLE DU NY TIMES EN 2017, Thibaut Canuti

Les Littératures Maudites N°6 - dédié aux Littératures Maudites Belges

Il y a un mystère Jean Ray : capable de s'adresser à différents lectorats, d'écrire alternativement en français et en néerlandais, de proposer différentes images, d'être abordé par les étiquettes d'« Edgar Poe belge », de « Jack London flamand » ou de « Lovecraft européen », il apparaît comme un écrivain proprement insaisissable...
Il y a un mystère Jean Ray, mais ce livre en décrypte l'étonnante alchimie. Il révèle l'unité de cet « homme-texte » à la lumière d'une clé : le dialogue entre l'écrivain et ses doubles. Jouant ainsi d'une dynamique conflictuelle entre les deux langues utilisées et les images dissemblables proposées selon le créneau éditorial ou le pays investis, ce dialogue se répercute au niveau de la tension dans ses textes entre un fantastique extérieur basé sur l'épouvante et un fantastique intérieur basé sur l'indétermination, avec au centre un véritable conflit entre le tellurique et le spirituel, voire le cosmique.
Situant l'auteur dans le contexte créatif de son époque, cet ouvrage entend donc, pour la première fois, cartographier la production de Raymond De Kremer, plus connu sous ses principaux noms d'écrivain : John Flanders et Jean Ray.

Jean Ray ; l'alchimie du mystère

Première tentative d'une approche exhaustive de la production de Raymond Jean Marie de Kremer pour la jeunesse, cet ouvrage, polémique et documenté, intéressera tout autant l'amateur de jean Ray que le nostalgique de John Flanders, l'amateur et critique de littérature fantastique tout autant que celui de littérature pour la jeunesse, l'amateur et critique de l'Ecole belge de bande dessinée tout autant que le socio-criticien de la littérature. Différents éclairages, différents tours de vis, permettront de mettre à jour les pièces de l'édifice, aptes à faire converger le faisceau vers la lumière et les zones d'ombre d'une époque, d'une lecture plurielle sans cesse à refaire.

Littérature et reproduction

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