Sucre et secret

Princesses et grandes aristocrates, elles n'étaient pas toutes les femmes mais elles en furent le miroir, le modèle ou le mythe. Part la plus aimable et la plus aimée de l'humanité, elles furent élues pour être le reposoir des vertus de la féminité comme le garant des grandes vertus féminines. À toutes les époques, elles bénéficièrent de soins et d'attentions infinies, elles reçurent les éducations les plus raffinées, elles acquirent les connaissances et les talents les plus distingués. Leur destin occupa les esprits les plus éminents de leurs siècles. Elles furent les DEMOISELLES, et pour elles on refit le monde.

Un monde à l'usage des demoiselles

Princesses et grandes aristocrates, elles n'étaient pas toutes les femmes mais elles en furent le miroir, le modèle ou le mythe. Part la plus aimable et la plus aimée de l'humanité, elles furent élues pour être le reposoir des vertus de la féminité comme le garant des grandes vertus féminines. A toutes les époques, elles bénéficièrent de soins et d'attentions infinies, elles reçurent les éducations les plus raffinées, elles acquirent les connaissances et les talents les plus distingués. Leur destin occupa les esprits les plus éminents de leurs siècles. Elles furent les DEMOISELLES, et pour elles on refit le monde.

Un monde à l’usage des demoiselles

Dans un village africain, une fillette enjouée cajole une chauve-souris. De jeunes garçons rapportent fièrement de la forêt le cadavre d'un beau singe au dos argenté. Ainsi débute une série d'événements qui frappent tour à tour les protagonistes de cette histoire : habitants des cases, coupeurs d'hévéas, marchands ambulants, piroguiers, soignants, et mêmes primatologues en mission. Un mal pernicieux se propage silencieusement au pied de la Montagne des nuages, et le long d'une rivière sur laquelle glisseront bientôt les pirogues funèbres. La plupart l'ignorent superbement, d'autres en cherchent vainement l'explication dans la magie, la science ou la nature.

Des chauves-souris, des singes et des hommes

Avec C'est fort la France !, Paule Constant revient à l'univers romanesque qui sous-tend son oeuvre, l'Afrique coloniale de son enfance, celle d'Ouregano et de White Spirit. Un jour, la narratrice reçoit une lettre lui reprochant d'avoir, dans « Ouregano », ce poste de brousse imaginaire derrière lequel se cache la petite ville de Batouri, masqué ou déformé la réalité, de n'avoir pas évoqué les vrais drames qui se sont déroulés dans ce coin du Cameroun. Lui rendant visite à Paris, elle reconnaît dans sa correspondante Madame Dubois, la femme de l'Administrateur qui régnait sur cette petite enclave française au coeur de la brousse lorsqu'elle-même avait cinq ou six ans. En comparant ses souvenirs à ceux de Madame Dubois, la narratrice fait renaître dans une évocation terrifiante et féroce, véritable apocalypse comique, ce monde colonial disparu qui tient entre quatre collines. Dans cet univers où les autochtones quasi invisibles, mis à part les boys qui servent dans les maisons des blancs, s'efforcent de survivre à la misère et à la maladie, Madame Dubois, figure inoubliable, maintient les rites surannés d'une métropole idéalisée. Paule Constant renvoie dos à dos colonialistes et anticolonialistes dans un roman dont le rythme ne faiblit jamais, une tragi-comédie extraordinaire aux couleurs de l'Afrique, où pullulent les animaux, chimpanzés, rats, fourmis qui dévorent tout, plus les larves, les moustiques et les mouches, responsables de toutes sortes d'épidémies. Un petit Enfer de Dante, décrit avec tant d'énergie, d'humour dévastateur et de tendresse aussi, que le lecteur est emporté sans résistance vers la mort tragique du Pasteur, encorné par un buffle, et dont le corps, mêlé à celui de la bête, est mis en pièce par la population en colère.

C'est fort la France !

Nous sommes à Middleway, Kansas - dit le petit Oxford américain -, dans la maison de Gloria Patter, universitaire noire influente, le lendemain du colloque féministe des Sorcières de Middleway. Un huis clos s'installe entre Gloria et trois de ses invitées : Aurore Amer, romancière française ; Lola Dhol, actrice norvégienne, autrefois célèbre et scandaleuse ; Babette Cohen, professeur d'origine pied-noir qui s'est parfaitement intégrée aux Etats-Unis. Elles sont à l'âge des bilans. Leur cohabitation va mettre au jour leurs espoirs et leurs désillusions, leurs ambitions et leurs échecs. Maris et amants ont déserté leurs existences où apparaissent maintenant des secrétaires homosexuels qui les dorlotent, les adorent et les trahissent. Entre le moment du réveil et celui du départ qui les dispersera peut-être à jamais s'installe un jeu de miroirs où se révèlent leurs antagonismes. Pendant les quelques heures que dure cette comédie à l'humour ravageur, Gloria, Aurore, Lola et Babette s'affrontent et se séduisent. Seul témoin de cette cérémonie secrète, un rat tourne sans fin dans une boîte.

Confidence pour confidence

Un monde à l’usage des Demoiselles

Dans un village africain, une fillette heureuse cajole une chauve-souris. De jeunes garçons rapportent fièrement de la forêt le cadavre d'un beau singe au dos argenté. Ainsi débute une série d'événements qui frappent tour à tour les protagonistes de cette histoire : habitants des cases, coupeurs d'hévéas, marchands ambulants, piroguiers, soignants, et même primatologues en mission. Un mal pernicieux se propage silencieusement au pied de la Montagne des nuages, et le long d'une rivière sur laquelle glisseront bientôt les pirogues funèbres. La plupart l'ignorent superbement, d'autres en cherchent vainement l'explication dans la magie, la science ou la nature. Paule Constant nous fait vivre ce conte déchirant de notre temps, dans un style dont la paradoxale légèreté parvient à nous faire partager tant de douloureuses péripéties, en nous conduisant aussi pas à pas vers une fin qui n'est peut-être qu'un autre début.

Sucre et secret

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