La Fille du Capitaine
La Fille Du Capitaine
Publié par Createspace Independent Publishing Platform, le 03 avril 2014
88 pages
Résumé
Mon pere, Andre Petrovitch Grineff, apres avoir servi dans sa jeunesse sous le comte Munich 1, avait quitte l'etat militaire en 17.. avec le grade de premier major. Depuis ce temps, il avait constamment habite sa terre du gouvernement de Simbirsk, ou il epousa Mlle Avdotia Ire, fille d'un pauvre gentilhomme du voisinage. Des neuf enfants issus de cette union, je survecus seul; tous mes freres et soeurs moururent en bas age. J'avais ete inscrit comme sergent dans le regiment Semenofski par la faveur du major de la garde, le prince B..., notre proche parent. Je fus cense etre en conge jusqu'a la fin de mon education. Alors on nous elevait autrement qu'aujourd'hui. Des l'age de cinq ans je fus confie au piqueur Saveliitch, que sa sobriete avait rendu digne de devenir mon menin. Grace a ses soins, vers l'age de douze ans je savais lire et ecrire, et pouvais apprecier avec certitude les qualites d'un levrier de chasse. A cette epoque, pour achever de m'instruire, mon pere prit a gages un Francais, M. Beaupre, qu'on fit venir de Moscou avec la provision annuelle de vin et d'huile de Provence. Son arrivee deplut fort a Saveliitch. Il semble, grace a Dieu, murmurait-il, que l'enfant etait lave, peigne et nourri. Ou avait-on besoin de depenser de l'argent et de louer un moussie, comme s'il n'y avait pas assez de domestiques dans la maison? Beaupre, dans sa patrie, avait ete coiffeur, puis soldat en Prusse, puis il etait venu en Russie pour etre outchitel, sans trop savoir la signification de ce mot 2. C'etait un bon garcon, mais etonnamment distrait et etourdi. Il n'etait pas, suivant son expression, ennemi de la bouteille, c'est-a-dire, pour parler a la russe, qu'il aimait a boire. Mais, comme on ne presentait chez nous le vin qu'a table, et encore par petits verres, et que, de plus, dans ces occasions, on passait l'outchitel, mon Beaupre s'habitua bien vite a l'eau-de-vie russe, et finit meme par la preferer a tous les vins de son pays, comme bien plus stomachique. Nous devinmes de grands amis, et quoique, d'apres le contrat, il se fut engage a m'apprendre le francais, l'allemand et toutes les sciences, il aima mieux apprendre de moi a babiller le russe tant bien que mal. Chacun de nous s'occupait de ses affaires; notre amitie etait inalterable, et je ne desirais pas d'autre mentor. Mais le destin nous separa bientot, et ce fut a la suite d'un evenement que je vais raconter."
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