Lucien est un marcheur ni piteux ni fort. Son savoir est en perpétuel dés apprentissage. Les femmes rencontrées deviennent les compagnes de sa façon d'aimer, de les considérer. Sans la vérité de la passion, ni le mensonge des habitudes déjouées. Ni tristesse, ni mélancolie sauf sans doute pour cette jeunesse normande et son référent le Héron Cendré.

Lucien et la déconvenue

Vue du restaurant de Tashi, Sonada conserve cette sensation de ville, certes habitée de réfugiés, pleine de la vie réelle, sans parcage, ni barbelés ou police attribuée. Pourtant, quand l'on emprunte l'allée qui mène à l'entreprise artisanale, on ressent d'avantage la nature même de cet endroit à part. Sous une apparence coquette et bien peinte, le froid se fait plus vif, les regards insistants. La pression nécessiteuse et donc mercantile est partout et nulle part, diluée dans les pas, les attitudes, les visages croisés, moins drôles, moins proches, plus, ou trop véritables. Avec moins d'argent que le prince restaurateur, le vrai peuple du Tibet est là. Il a fui n'importe comment, n'était pas dans la caravane du DalaïLama, n'a pas rejoint la cour de Darhamsala. Ici, la tristesse et la révolte sont de vains sujets, oblitérés par l'obligation de survie et donc du travail fourni par chacun à cette micro collectivité en franchise territoriale. Un bout de l'Inde du nord, précieusement abandonné à ces gens, flotte sous leur vie, tel un radeau, comme sauvegardant un peu leurs certitudes natives, ce que de l'âme d'un peuple l'on peut concevoir, non en vain, au-dessus des vagues de l'océan du samsara.

75... Un voyage sans suite

Cet ouvrage est une réédition numérique d'un livre paru au XXe siècle, désormais indisponible dans son format d'origine.

Ode à Canto - S'inspirant du "Voyage au pays des Tarahumaras", de l'extraordinaire Antonin Artaud

« La furie des éléments, sous certains grains, déclenche ses rires Qu'il partage avec ce peu d'amis, son cercle de non repentir. Vénérés, idéaux, moins nombreux, bien moins que les verres, Qu'ils sortent parfois pisser, trempés, aux vagues et embruns de l'hiver. » extrait de "Boire face à la Mer... la légende de Gilbert"

Constantes fugacités

"Parce qu'il ne fut pas de causes, Il y eut tant d'effets, peu de pauses. Tout au début des choses, si petit, anodin Ce non état de l'être, infiniment détient La raison amoureuse du parfait mouvement..." Deuxième opus de Philippe Puech, résidant sur la côte de granit rose depuis quatre ans, "Ex Nihilo" invite à mettre en perspective un tant soit peu de ces nouveaux savoirs pour continuer d'y croire...

Lucien et la déconvenue

Résumé

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