![De la différence des arts](/_next/image?url=https%3A%2F%2Fs3.eu-west-3.amazonaws.com%2Fstatic.jardin-des-citations.com%2Feditions%2Fimages%2Fde-la-difference-des-arts-jean-lauxerois-peter-szendy-YSa0HSwaxO5ioCIytSlD9aQ1fC1WFdkx.jpg&w=3840&q=100)
De la différence des arts
Publié par Minuit (Les Editions de), le 05 novembre 2004
120 pages
Moby Dick est peut-être avant tout un grand roman sur la lecture. Car le lecteur de Melville, quel qu'il soit, est déjà inclus, compris dans le texte. Toujours plus gonflé, le livre-monstre, véritable Léviathan textuel, semble engloutir le monde et avaler jusqu'à celui qui l'ouvre, tel un nouveau Jonas. Le texte-baleine, absorbant aussi d'autres corps écrits (des nouvelles comme L'homme paratonnerre ou Moi et ma cheminée, des romans comme Israël Potter ou Pierre et les ambiguïtés), présente ainsi d'innombrables allégories de la lecture, décrite en termes de pêche, de cartographie, de navigation, de fuite, de naufrage ou de percée. Si un tel livre ne saurait donc être simplement lu, c'est qu'il lit à son tour : non seulement ses propres lecteurs, mais aussi la Bible, ou encore le Léviathan de Hobbes et sa théorie de l'État. Et dès lors, ce qui s'envoie ou se promet, c'est une dimension prophétique du lire. Elle se lèvera dans le vent de la tempête et annoncera la venue de l'avenir. P. Sz.
De la différence des arts
EMMANUEL NUNES
A coup de points - La ponctuaction comme expérience
Pouvoirs de la lecture - De Platon au livre électronique
MEI N° 17
La voix, par ailleurs - Ventriloquie, bégaiement et autres accidents
Ecoute. Une Histoire De Nos Oreilles Precede De Ascoltando
Membres fantômes. Des corps musiciens
Vous avez lu ce livre ? Dites à la communauté Lenndi ce que vous en avez pensé 😎