Les occidentaux et la crise de Suez

"Aux armes citoyens ! " : depuis 1936, l'Institut des hautes études de défense nationale (IHEDN) fait vivre cet appel à l'échelle des élites françaises. Responsables de la fonction publique et du monde de l'entreprise y partagent une formation avec de futurs chefs militaires. Ensemble, ils pensent la défense. Ensemble, ils développent depuis plusieurs décennies et au fil de sessions nationales et régionales "une unité de sentiment, de pensée et de doctrine" qui conditionne l'efficacité de l'action. C'est l'histoire méconnue de cette dimension invisible de notre défense que présente ce livre. Né de l'impulsion du général Patrick Destremau, directeur de l'IHEDN entre 2018 et 2021, il a été réalisé par deux historiens des questions politico-militaires, Philippe Vial et Guillaume Denglos. Fondé sur des archives et une iconographie largement inédites, il parcourt plus d'un siècle d'histoire nationale. On y croise aussi bien Charles de Gaulle que le maréchal Foch ou le général Massu. On y découvre une continuité inattendue de Léon Gambetta à Charles Hernu et Pierre Mauroy. On y rencontre Valéry Giscard d'Estaing, Jacques Chirac, François Mitterrand, Georges Marchais, mais aussi Winston Churchill, John Kennedy ou Deng Xiaoping. Ce livre s'inscrit dans la dynamique voulue par l'IHEDN, offrant une image saisissante de la singularité, de l'importance et de l'évolutivité des enjeux de défense nationale. Il oblige l'encadrement de l'institut, les futurs auditeurs et, plus largement, tous ceux qui veulent faire vivre la République et sont amoureux de notre pays". Général de corps d'armée Benoît Durieux, directeur de l'IHEDN.

Histoire de l'IHEDN - Penser la défense

Avec la collaboration d'Alexandre Sheldon-Duplaix et Thomas Vaisset

La marine sur les mers du monde

Du maréchal de MacMahon au général de Gaulle, militaires et hommes politiques entretiennent des relations dominées par une mutuelle incompréhension et une large suspicion. Les premiers accusent les poli­tiques de diviser les Français en professionnels de la chicane, quand les seconds suspectent nombre d'officiers de rêver au renversement de la République. Ce livre dépasse les stéréotypes habituels. En une cinquantaine de contributions, il étudie toutes les formes de participation des officiers au pouvoir et à la vie publique, de rétablissement de la Troisième République aux débuts de la Cinquième, de la fin de la guerre de 1870-1871 à la conclusion du conflit algérien. Le métier des armes est, par essence, de nature politique en ce qu'il participe de la conduite de la cité. Certes la professionnalisation de l'action politique sans parler de la peur qu'inspire aux républicains le césarisme a contribué à maintenir les officiers dans les limites de l'expertise. Mais les grands chefs, au même titre qu'une poignée de hauts fonctionnaires, participent au pouvoir par leur contribution à la définition de la politique de défense et de certains aspects de la politique extérieure. Par une approche pluridisciplinaire, associant historiens, juristes, poli­tiques et sociologues, universitaires et militaires, ce colloque rompt défi­nitivement avec l'image simpliste de deux mondes étanches l'un à l'autre et renouvelle l'étude des relations entre les officiers et la vie politique.

Les occidentaux et la crise de Suez

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