La paix, un défi contemporain

Le " droit de ne pas naître " est apparu brusquement dans le débat de société avec le fameux " arrêt Perruche ". Le 17 novembre 2000, la cour de cassation de Paris prononçait un jugement qui reconnaissait à Nicolas, enfant polyhandicapé, et à ses parents le préjudice d'une naissance et d'une vie à tout jamais marquée. En d'autres termes, si les médecins ne s'étaient pas trompés dans leur diagnostic, Nicolas aurait été avorté et, selon la cour, il aurait mieux valu qu'il en fût ainsi. Il n'est pas question de juger les raisons de la plainte des époux Perruche. Le handicap est un malheur et Janine chanteur, elle-même mère d'une fille handicapée, le sait mieux que quiconque : elle l'a raconté dans un ouvrage qui fit date, Les petits-enfants de Job (seuil, 1990). Ce qui, en revanche, ne peut nous laisser indifférents au-delà du drame personnel, ce sont les effets à long terme de l'arrêt Perruche. Que Nicolas, jeune homme de 17 ans, et qu'à sa suite un trisomique ou un autre handicapé obtienne de la société civile réparation pour être venu au monde, pour n'avoir pas été avorté, et non une assistance pour être aidé à vivre dans la dignité et la sécurité, voilà une novation juridique a priori surprenante et susceptible de constituer un précédent lourd de conséquences. Qui peut dire en effet où s'arrêtera la jurisprudence de l'arrêt Perruche ? Janine Chanteur, professeur émérite de philosophie morale et politique à l'université de Paris-Sorbonne, analyse sereinement les tenants et les aboutissants de cette affaire. Sans polémique, elle pose la question de l'avortement en examinant les différentes lois en vigueur depuis quatre-vingts ans. En évitant le débat idéologique et passionnel, elle met clairement en lumière les enjeux de cet arrêt pour notre société et elle rappelle que les enfants handicapés, quand on sait les aimer, sont aussi attachés à vivre que les autres.

Condamnes A Mort Ou Condamnes A Vivre ? Autour De L'Arret Perruche

Les petits-enfants de job. chronique d'une enfance meurtrie

Combien d'hommes et de femmes conduisent
leur vie comme si Dieu n'existait pas ? La vie est bafouée en l'absence de Dieu. Qu'interviennent	des événements tragiques, la mort est honorée en présence de Dieu. Ce double mouvement de l'âme et des mœurs
résume les ambiguïtés de l'homme moderne, ce mal de vivre que seul pourrait soulager un Dieu ayant partagé la condition humaine.
Éclairée par la philosophie, la théologie, la morale, une étude d'un monde sans Dieu est nécessairement limitée et exclusive. Il eut été fécond de démontrer qu'en l'absence de toute référence à une réalité transcendante, l'État perd sa légitimité et la société " s'anarchise ", au profit de revendications qui s'arrogent le privilège de l'absolu. C'est principalement la société civile qui est ici
interpellée, suivant un équilibre entre les recherches et les applications pratiques. On découvrira alors que Dieu ne peut être réduit à un concept. Loin de s'imposer, il se révèle respectueux de notre jugement libre et rationnel.

Un monde sans Dieu ?

Du droit des betes a disposer d'elles-memes

Comment un animal, dont la structure neurologique est beaucoup plus complexe que celle des autres espèces, est-il devenu un homme ? Une réponse – hypothétique- est possible : l'interdit de l'inceste, qui ne relève pas de la biologie, serait à l'origine de l'humanisation. L'homme et la femme ont pu développer ensemble conscience, langage et raison. Ils ont créé le temps proprement humain, celui des générations et celui de l'histoire.

La paix, un défi contemporain

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