Né en 1921 ; romancier, « La naissance de Vénus » et « Le prince de ce monde » (Julliard), « Château-fer » (Table ronde). Essayiste : « Journal de Don Juan » (Fasquelle, Libelles) « Dieu dans la littérature d'aujourd'hui » (France-Empire). Études : Françoise Sagan (Éditions universitaires), Yankel, Lelong (Cailler, Genève « La nouvelle école de Paris »). Michel Rodde (Brucker). Poète : « Merveille et l'enchanteur ».

Jean Cocteau

Cet ouvrage est une réédition numérique d'un livre paru au XXe siècle, désormais indisponible dans son format d'origine.

Amour de Béatrice

La guerre atomique a détruit la moitié de la terre. C'est le chaos. Le besoin d'un nouveau guide est si fort qu'il suscite Un nouveau Moïse à travers les déserts radioactifs, vers la Terre promise - miraculeusement épargnée. Certaines transpositions de situations entre l'ancien Moïse et le nouveau, fournissent l'occasion d'exprimer, dans ce roman, certaines idées prophétiques touchant la mystique et l'amour - après l'an 2000, Sri Aurobindo et le père Teilhard de Chardin en avaient déjà formulé une bonne partie. Le récit des luttes de ces survivants est doublé par celui de l'amour qui lie peu à peu Evanthia et Moïse. Le nouveau prophète, qui s'entretient directement avec Dieu, redevient humain grâce à la jeune femme. C'est à travers elle qu'il rétablit, peu à peu, ses rapports avec la société renaissante... Le récit saute du « il » au « je », pour permettre au lecteur de s'identifier plus facilement aux personnages. En outre, des « retours en arrière » : du Temps d'après le déluge atomique, au Temps qui le précédait. Moïse était alors un homme comme les autres, mais qui remarquait, à certains présages, le rôle qu'il allait être appelé à jouer. L'une des originalités de ce roman, est l'utilisation de la technique comme véhicule du merveilleux : Moïse fait son premier miracle avec le support de l'audiovisuel ; ou bien, il utilise un encéphalogramme pour prendre conscience qu'il peut arrêter sa vie et la remettre en marche, à volonté. L'imagination de l'auteur s'est appliqué au renouvellement des situations. Mais là où Gérard Mourgue est inoubliable, c'est quand il fait revivre un amour.

Évanthia - Ou Le nouveau Moïse

« Vous voulez toujours passer par votre tête pensante, il existe heureusement d'autres chemins que suit la grâce de Dieu. » Ces mots de sainte Claire nous livrent la motivation même de ce livre, où il ne faut pas songer à départager la place de la légende et celle de l'Histoire. Cette vie de François d'Assise est une « geste » du merveilleux chrétien, comme les fresques de Giotto, qui, sur les murs d'Assise, a su « inventer » le regard pour retrouver celui du « Poverello ». A cette vie de saint François va se mêler le flot des pensées des hommes : le secret des mondes et des éléments ; du langage des âmes, de la peinture, de l'écriture, de la musique et des religions. L'auteur a tout naturellement accès à ce monde des penseurs, des saints et des poètes, aussi va-t-il ajouter ses méditations personnelles aux miracles et aux poèmes de saint François. Le texte, toujours emporté par le sujet, est d'une grande beauté : poèmes de la mort, du silence, du torrent, du vent, de l'âme, du pardon, du coucher de soleil, des mots, des oiseaux... Gérard Mourgue a mis dans ces pages un souffle de vie et de poésie qui emporte le lecteur.

François d'Assise, le poète de la sainteté

Quelqu'un qui m'est cher m'a dit, après avoir lu le manuscrit : « C'est Werther. Un tournant de l'histoire de la sensibilité humaine. L'aube d'un nouveau romantisme où l'amour deviendra platonique et se rapprochera de l'amitié. » Bien que romancé - car je désirais toucher un vaste public de lecteurs et non pas celui des essais - il y a là beaucoup de faits vrais, de pages vécues. En tous les cas, tout tourne autour d'une idée que j'ai découverte en relisant les lettres d'un ami, mort à vingt ans : toute la vie sentimentale de certains êtres ne fait que reproduire le premier attachement qu'ils ont eu pour un ami. L'amour, plus tard, prendra la relève de l'amitié. Mais c'est par l'amitié que nous faisons nos premiers pas, sur les chemins du cour. Gérard Mourgue

L'amitié

Aux sources du Proche-Orient, c'est l'inventaire des découvertes que l'auteur a faites, au cours de vingt-cinq voyages, autour de la Méditerranée. Il commence par le Liban. C'est aussitôt le coup de foudre. Désormais, avec régularité, il va revenir se pencher sur les premières civilisations orientales qui décidèrent de l'orientation de la nôtre. Tour à tour, vont défiler l'Iraq, l'Iran, la Syrie, l'Arabie Saoudite, l'Égypte, etc. Et aussi la Grèce, la Crète, la Tunisie. La moisson l'éblouit, et l'incite à conseiller la modestie à l'Occident. Les paysages, les coutumes, l'archéologie vont peu à peu livrer leur signification. Tout lui semble converger vers les religions - pourtant, si diverses - que pratiquèrent ces différents peuples. Aussi, après un survol rapide de ces différentes manières de vivre avec des dieux, conclut-il qu'une religion est, avant tout, un plan d'architecture. Une fois construite notre personnalité, on peut l'oublier - mais, sans lui, nous n'aurions pas su ordonner aussi vite notre espace intérieur, ni lui donner une certaine dimension du mystère.

Aux sources du Proche-Orient

La Garde existe, autour de nous. Elle est formée de ceux qui, consciemment ou inconsciemment, poursuivent un idéal. Luc est architecte. Il se bat pour le monde de la création et pour celui des artistes. C'est peut-être un mystique de l'avenir. Louis Aljustrel, ancien officier, a voulu transposer les valeurs de l'action qu'il avait connue pendant la guerre. Il dirige une Organisation secrète qui relève de la science-fiction. Une confrontation avec ce qu'il était jadis le poussera au suicide. Entre les deux hommes, Béatrice défend, elle aussi, un idéal : celui de l'amour. Des circonstances dramatiques lui feront découvrir qu'elle avait des idées fausses sur ce point-là. Enfin, le personnage énigmatique désigné par « le professeur » s'est voué au monde de la recherche intérieure. Si le roman se termine par l'engagement des grenadiers, à Waterloo, il ne faut pas y voir autre chose qu'une analogie, une référence historique à certains êtres qui, sans illusion, restent cependant fidèles à ce qu'ils ont choisi.

Jean Cocteau

Résumé

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