Travailler à la mine, une veine inépuisée

Cet ouvrage inaugure la nouvelle collection " Patrimoines " du laboratoire Langages, Littératures, Sociétés de l'université de Savoie. Le patrimoine apparaît aujourd'hui comme une construction dont l'ampleur n'a pas cessé de s'enrichir et de se complexifier au fil du temps dans ses dimensions matérielles, culturelles mais aussi sociales, humaines et désormais immatérielles avec des références aux imaginaires individuels et collectifs. Concept ancien né dans un cadre privé, un temps cantonné aux seuls monuments qui aident à se souvenir, il est désormais " un indice parmi d'autres de la manière dont une société donnée, à un moment donné, envisage son rapport à l'histoire " (Henry Rousso). Plusieurs éléments justifient une première approche par l'industrie, en dehors du fait qu'un remarquable vide éditorial caractérise ce domaine. Il s'agit de la nécessité de répondre à une demande sociale ; de la multiplication des opérations d'aménagement et de " requalification " partout dans le monde, qui concernent en premier lieu le patrimoine industriel de la diversification des métiers du patrimoine et l'émergence de nouveaux besoins qui rendent indispensable une formation adaptée, donc un enseignement structuré. Si les héritages présentés dans ce livre apparaissent d'abord locaux, intimement ancres dans des territoires et des paysages, une approche internationale qui révèle les identités du monde du travail est ici privilégiée.

La patrimoine industriel de l'éléctricité et de l'hydroélectricité

Ce volume réunit les Actes du colloque tenu les 25 et 26 novembre 2004 à Arras dans le cadre du GDR 2539 du CNRS, Les entreprises du secteur de l'énergie sous l'Occupation.
D'une manière générale, les intervenants se sont interrogés sur les hommes, les organisations et leurs stratégies : comment l'occupant a-t-il arbitré entre appropriation de l'énergie produite en France et poursuite de la consommation intérieure ? Dans un pays au déficit énergétique chronique et dans un secteur très strictement contrôlé par les autorités françaises et d'occupation, les contraintes pesant sur les stratégies patronales ont été analysées.
La situation de la main-d'oeuvre (marché de l'emploi, gestion du personnel, relations et actions sociales, pressions allemandes, Résistance et répression, etc.) a aussi été abordée dans les questionnements. Les apports ressortent variés et significatifs. Ils ont notamment souligné le poids des évolutions à long terme, parfois accélérées par la guerre, qui traversent le secteur.

Les entreprises du secteur de l'énergie sous l'occupation

Ouverture à la concurrence, développement des énergies renouvelables, volatilité des prix du pétrole, réchauffement climatique... Avec la généralisation de la prise de conscience des défis à relever, les questions énergétiques passionnent. Ces défis ne sont pas uniquement économiques mais sont aussi de vrais sujets de société. C'est sur les spécificités « du modèle énergétique français » et du rôle de l'État que se sont penchés, régulièrement durant trois ans, historiens, économistes et acteurs lors d'un séminaire organisé par le Comité pour l'histoire économique et financière de la France. En effet, s'il est bien un domaine industriel dans lequel l'État a été, depuis le début du XIXe siècle, tout à la fois législateur, opérateur, régulateur et financier, c'est celui de l'énergie. Véritable secteur moteur des différentes phases d'industrialisation, l'énergie (charbon, gaz, électricité, pétrole) s'est révélée stratégique tout en étant le champ privilégié de l'émergence de la notion de service public. Quels sont les différents rôles de l'État dans ce domaine ? Comment se sont élaborés, dans la longue durée, ces rapports complexes entre l'État et les opérateurs ? Quelle est la généalogie du modèle de la grande entreprise publique qui mettait son monopole au service de la nation ? Pourquoi l'énergie est-elle un secteur privilégié de l'action publique ? La trentaine de textes et de témoignages rassemblés dans ces actes retrace, analyse et permet de mieux comprendre les principaux mécanismes de cette histoire.

Etat et énergie XIXe-XXe siècle - Séminaire 2002-2006

Tignes, la naissance d'un geant

De Voltaire à Joubert, la Révolution dans l'Ain ouvre une galerie, dont les glaces réfléchissent de grandes figures, et de fortes structures. Est-ce la faute à Voltaire ? Le populaire Populus inspire les cahiers de doléances du Tiers État. Procureur-général-syndic, Thomas Riboud organise l'administration départementale. Gabriel Galliot devient capitaine aux armées. Brillat-Savarin émigre en Amérique. Monseigneur Royer choisit le clergé constitutionnel. Albitte vient, c'est la Terreur : la guillotine pour le baron de Meillonnas, le maquis pour l'abbé Ruivet et ses prêtres réfractaires, les avatars de la Société populaire de Bourg. Girod de l'Ain façonne le département du Léman. Gauthier des Orcières garde l'Ain sous influence. Lalande se tient la tête dans les étoiles. Les Compagnons de Jéhu passent à la postérité. Voyage, voyages. Joubert rêve de Napoléon. Cent ans après... Deux siècles aujourd'hui. Le bicentenaire offre l'occasion de partir à la recherche de ce passionnant passé dépassionné. Après Voltaire-Ferney, Denis Varaschin éclaire ici les vastes perspectives de ces dix années qui ont marqué un siècle, et invite à entrer dans un âge autre, mais nôtre.

Bicentenaire de la Révolution française : Ain, de Voltaire à Joubert

Le cours du torrent n'est pas celui de l'histoire. Les installations hydroélectriques des vallées alpines se sont construites, contrairement au fil de l'eau, de l'aval vers l'amont. Etre derrière la retenue, pour la goutte d'eau c'est s'attendre à plonger dans une galerie, se précipiter vers une turbine et retrouver peu ou prou le lit d'un torrent. A l'inverse, remonter le courant, c'est suivre le fil de l'histoire, et c'est faire de la retenue le point de rencontre entre ce mouvement naturel de l'eau et les efforts des hommes pour contrôler et utiliser cette force.

Travailler à la mine, une veine inépuisée

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