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Essai sur les problèmes d'investissement en pays sous-développés

Maurice Marie Jean Potron, parfois nommé l'Abbé Potron dans certaines de ses publications, est un Père jésuite, polytechnicien et mathématicien, dont les publications économiques s'échelonnent de 1911 à 1936 et dont l'apport est considérable et pratiquement inconnu. D'où l'intérêt d'une édition de ses œuvres économiques qui utilisent largement ses compétences mathématiques, pour développer, de façon très originale, une approche qui s'inscrit dans le courant des réformateurs sociaux catholiques. L'auteur, de ce fait, a des positions très personnelles et très intéressantes dans le domaine de la valeur et de l'équilibre économique. C'est en outre un précurseur méconnu dans la représentation du système économique global, développant des analyses très originales sur la justice, l'échange, le droit à la vie, les fondements des prix... L'ouvrage reprend ici la totalité des écrits économiques de l'auteur. Une introduction générale permet une présentation à la fois de l'itinéraire personnel de l'auteur et de l'ensemble de ses travaux.

Les oeuvres économiques de l'abbé Potron

Cet ouvrage, centré sur les développements contemporains, relie sur un demi-siècle de distance différentes analyses. La critique de J. Robinson relative à l'utilisation d'une fonction de production agrégée est paradoxalement justifiée dans l'analyse menée dans le cadre des modèles de croissance endogène où l'on retrouve certaines des caractéristiques des modèles linéaires de production, et en particulier du modèle de von Neumann. L'apparition de nouvelles techniques de production, le processus d'innovation est au cœur de l'analyse. Dans des systèmes de type concurrentiel où les producteurs cherchent à minimiser les coûts de production, il n'y a pas à craindre, comme Marx le pensait, de " baisse tendancielle du taux de profit ". Cependant des " crises de sur-accumulation " sont susceptibles d'apparaître ainsi que des crises consécutives aux vagues d'innovation, au phénomène de " destruction créatrice " mis en évidence par Schumpeter, crises pouvant être éventuellement aggravées par des crises financières. La globalisation de l'économie nécessite une remise en question de la théorie traditionnelle des coûts comparatifs et montre la nécessité d'une politique active de reconquête de ceux-ci, appelant une politique active des pouvoirs publics. L'ouvrage, clair et ambitieux, constitue une synthèse éclairante sur des thèmes importants.

Capital et croissance

L'ouvrage constitue un exposé clair et complet des grandes questions de micro-économie comme de macro-économie abordées dans le premier cycle de l'enseignement supérieur (sciences économiques et gestion, droit, administration économique et sociale, institut d'études politiques, classes préparatoires). Comportements de production et de consommation, offre et demande (de biens comme de services), formation des prix sur les différents types de marchés, chômage, inflation, création monétaire, mondialisation, comptabilité nationale, débats sur la politique économique contemporaine sont éclairés par des exercices et des références à l'actualité la plus récente. Le lecteur pourra passer par des lectures de difficulté variées et progressives ; il sera par ailleurs confronté tant aux positions des « fondateurs » de l'économie politique (les physiocrates, les classiques, Marx) qu'aux débats entre néo-classiques et keynésiens, puis entre « nouveaux classiques » et « nouveaux keynésiens ».

Économie politique

Si Lucas a obtenu le prix Nobel de Sciences Economiques en 1995, c'est depuis plus d'un quart de siècle que l'on a assisté à un bouleversement profond dans la macroéconomie, bouleversement auquel ont participé d'ailleurs bien d'autres auteurs. La " Nouvelle Economie Classique ", souvent confondue - ou identifiée - avec l'hypothèse " d'anticipations rationnelles ", est apparue dans le courant des années 70 aux Etats-Unis ; elle a profondément modifié l'appareil analytique et a exercé une influence politique considérable comme en témoignent bien des débats de politique économique contemporaine. En outre, si la " Nouvelle Economie Classique " apparaît dominante dans le monde anglo-saxon durant les années 80, son emprise est largement battue en brèche dix ans plus tard par des courants qui se réclament, sous des appellations diverses, d'une filiation avec la pensée de Keynes même s'ils intègrent certains des éléments de la " Nouvelle Economie Classique ". L'ambition de cet ouvrage est de mettre à la disposition des étudiants de second et troisième cycle des versions françaises de textes importants et lisibles sur les analyses fondatrices de ce nouveau courant et les débats qu'il a engendrés.

Essai sur les problèmes d'investissement en pays sous-développés

Résumé

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