Bifrost n° 54: Spécial Richard Canal

Vous êtes ici, quelque part sur Terre, la troisième planète d'un minuscule système solaire de la Voie Lactée. Vous êtes chez vous, en voyage, sur la plage, au travail, dans une rame de métro, la station MIR, là ou ailleurs... Et soudain, loin, très loin, voici qu'arrivent [...] les dix meilleurs récits de science-fiction de l'année écoulée, dix aventures démesurées au cours desquelles, vous affronterez Jack L'Éventreur dans un Londres parallèle, où vous rencontrerez les singes sculpteurs de la cité de la Faille, où vous lutterez contre les Hiffiss et leurs terribles analogues. À moins que vous ne dansiez le Rock'n'Roll avec Honoré, le cochon transgénique... Déchiffrez le futur, vous n'en reviendrez pas !

SF 99: Les meilleurs récits de l'année

Mieux vaut que je commence par me présenter : je suis un sans-grade du Groupe temporel. Les Temporalistes (pour ceux d'entre vous que la survie dans ce monde difficile de 2030 occupe beaucoup trop pour leur laisser le loisir de contempler l'avancée de la technologie) constituent, de nos jours, l'aristocratie de la physique. Ils traitent le plus intraitable des sujets : le déplacement dans le temps à une vitesse différente de la progression temporelle normale de l'univers. Bref, ils s'efforcent de mettre au point le voyage dans le temps... Isaac Asimov Les Visions du robot IsaacAsimov : Deux récits du cycle des Robots inédits Isaac Asimov par Francis Valéry Un dîner avec Asimov par Philippe Hupp Histoires de Robots par lsaac Asimov Une étude critique sur le cycle des Robots La Psychohistoire par lsaac Asimov Une étude critique sur le cycle Fondation Asimov et le polar par Xavier Mauméjean De /'intrigue par Isaac Asimov Un guide de lecture Paroles de libraire : La Tète Ailleurs Science et fiction : Psychohistoire et physique sociale A la chandelle de Doc'Stolze : de la BD inspirée Et toute l'actu du livre : à travers 40 pages de critiques... Sommaire 	1 - Olivier GIRARD, Éditorial, pages 2 à 3, Éditorial2 - Cory DOCTOROW, Les Robots (I, Robot), pages 6 à 47, trad. Gilles GOULLET3 - Isaac ASIMOV, Quel Dommage ! (Too bad !), pages 48 à 57, trad. Bruno B. BORDIER & Pierre-Paul DURASTANTI, illustré par Olivier JUBO4 - Isaac ASIMOV, Les Visions du robot (Robot Visions), pages 58 à 72, trad. Pierre-Paul DURASTANTI, illustré par Olivier JUBO5 - COLLECTIF, Objectif Runes, pages 76 à 103, Critique(s)6 - Hervé LE ROUX, Paroles de Libraire : Alain Douilly : librairie La Tête Ailleurs, pages 104 à 106, entretien avec Alain DOUILLY7 - Thomas DAY, Le Coin des revues (et fanzines), pages 108 à 110, Critique(s)8 - Pierre STOLZE, À la chandelle de Maître Doc Stolze, pages 111 à 115, Chronique9 - Francis VALÉRY, Original et copies : aux sources du vrai Isaac Asimov, pages 116 à 121, Article10 - Philippe R. HUPP, À table avec Isaac Asimov : ou le récit d'une non venue, pages 122 à 125, Article11 - Isaac ASIMOV, Histoires de robots (The Robot Chronicles), pages 126 à 135, Article, trad. Dominique HAAS12 - Bertrand BONNET, Écrous et boulons : le cycle des robots, pages 136 à 142, Article13 - Isaac ASIMOV & Dominique HAAS, Psychohistoire (Psychohistory), pages 143 à 145, Article14 - Éric PICHOLLE, De Trantor à Trantor : pirouettes et diversions, pages 146 à 151, Article15 - Xavier MAUMÉJEAN, La Science-fiction noire d'Isaac Asimov, pages 152 à 165, Article16 - COLLECTIF, Dans les marches impériales : guide de lecture asimovien, pages 166 à 179, Critique(s)17 - Isaac ASIMOV & Dominique HAAS, De l'intrigue (Plotting), pages 180 à 183, Article18 - Roland LEHOUCQ, Scientifiction : Psychohistoire et physique sociale, pages 184 à 189, Article19 - ORG, Paroles de nornes, pages 190 à 191, Notes

Bifrost n° 66 : Spécial Isaac Asimov

La première fois, ils venaient tout droit de la mine à ciel ouvert, Trager et les autres, les presqu'hommes plus âgés qui contrôlaient leurs cadavres à ses côtés. Cox était l'aîné et, en raison de son expérience, il avait déclaré, péremptoire, que Trager devait les accompagner, même s'il n'en éprouvait aucune envie. Un autre membre du groupe avait ri avant de faire remarquer que Trager ne saurait même pas comment s'y prendre. Mais Cox, le meneur, l'avait harcelé jusqu'à ce qu'il cède. Et, le jour de paie, Trager suivit les autres à la Maison des corps perdus, anxieux mais impatient, et, arrivé au bas de l'escalier, il remit son argent à un homme qui lui donna en échange la clé d'une chambre. Il entra dans la pièce obscure en tremblant, avec appréhension. Ses compagnons avaient gagné d'autres chambres, le laissant seul avec elle (non, ça, pas elle, ça, se rappela-t-il avant de l'oublier aussitôt) dans ce local gris et miteux avec une seule lampe fumeuse. George R. R. MartinRetour aux sources

Bifrost N° 67

Bifrost n° 57: Spécial Robert Heinlein

Mon portable vibre. Je paie le taxi.

Je m'époumone : « Les enfants, papa est rentré ! » Un ballon de foot traîne sur la pelouse. Mon téléphone vibre à nouveau. Je regarde l'écran. Liz. J'appuie sur le bouton sans y penser. Je trébuche sur un gant de baseball. La voix dans l'écouteur monte et descend en montagnes russes. 

« Il faut que je te parle. »

Une pointe me traverse le cour.

« Moi aussi.

- Je ne sais pas à qui le dire. Même Nathan, je ne suis pas sûre qu'il me croirait. » 

Je couvre le micro de la main et crie : « Jérôme ! Charles ! »

« J'ai fait vérifier les données, murmure Liz. J'ai fait amplifier les courbes. Et le résultat est là, presque imperceptible. J'ai refait trois fois les tests. »

Un cri traverse le quartier. Le chien des voisins hurle. Un picotement dans ma nuque. « Charles ! Jérôme ! »

Des sirènes de police percent l'air.

Olivier Caruso

Ex Silentio

Bifrost N° 91

S.-F. 99 - Les meilleurs récits de l'anné

Quatre étages plus bas, au numéro 2 de la rue des Beaux-Arts, la librairie de La Balance est restée ouverte. Derrière

la vitrine couverte de buée, on peut deviner la joyeuse assemblée qui s'y presse. Un placard, sur la porte, annonce pour ce soir le vernissage de la première exposition française de science-fiction. [...]

A l'intérieur, les bouteilles de Sancerre tournent, les rires fusent, les esprits s'échauffent. Le petit local est plein à craquer. Il y a Jacques Bergier et Michel Pilotin, au cour chacun d'un petit cercle de discussion. Des zazous tirés à quatre épingles se prennent en photo avec le grand robot en fer-blanc déniché dans une casse de Montreuil. Des inconnus bouquinent la collection de titres rares réunie pour l'occasion. Indifférent au brouhaha, Pierre Versins passe de tome en tome, griffonnant trois mots dans un carnet avec un rogaton de crayon gris. Valérie Schmidt, la patronne, fait salon à l'étage pour les quelques journalistes qui ont consenti au déplacement. Ils attendent Queneau, qui ne viendra pas. S'étonnent de la nouveauté de ce genre littéraire venu d'Amérique et vieux de plus de trente ans. La libraire parle du jazz, de la guerre, de l'espoir en l'homme. Montre les photos des immeubles que Gaudi a construits à Barcelone.

Puis la porte s'ouvre, en bas, et Jacques Sternberg entre...

Léo Henry

Le Major dans la perpendiculaire

Bifrost N° 74

Du plus loin qu'il m'en souvienne, je me rendais dans la maison jaune pour le compte de ma mère. Chaque mercredi matin vers neuf heures, j'ouvrais cette bâtisse défraichie avec une clé du trousseau qu'elle m'avait confié. A l'intérieur, il y avait un vestibule et deux portes, dont l'une, enfoncée, donnait sur un escalier branlant. Je déverrouillais l'autre et j'entrais dans l'appartement obscur. Le corridor, au lustre toujours éteint, sentait l'humidité et la vieillesse. Jamais je n'ai effectué ne serait-ce que deux pas dans ce petit couloir où la moisissure se mêlait aux ombres et qui semblait disparaître un peu plus loin. Comme la porte de la chambre de Mrs. Miller se trouvait juste devant moi, je me contentais de me pencher et de frapper au battant.China MiévilleLes Détails

Bifrost n° 54: Spécial Richard Canal

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