De la boulotique à la débilotique en passant par la Lorraine avec mes sabots

Tout juif or not tout juif. Le héros de l'histoire a 45 ans. Il "l'est". Depuis tout petit. Mais pas plus qu'autre chose (et même plutôt moins !). Il n'en tire ni gloire, ni honte. Et pas même de conclusion. Une série de circonstances fortuites va le rendre tout à la fois conscient de son identité, chômeur de son état, parano dans son comportement et détective amateur. Sur un cahier secret, il se met à traquer ses "après-tout-congénères" en même temps que leurs "oxydes" naturels : les "anti". Dur, dur, pour tout le monde ! Et de Paris à Jérusalem, il part à la recherche du Livre vert mystérieusement disparu (un recueil d'autographes et de micrographies qui a RÉELLEMENT existé). L'auteur, qui ne se veut ni philosophe, ni sociologue, annonce la couleur d'entrée de jeu : un pied de nez à l'une des formes les plus retorses de négritude blanche. Cela donne une histoire à la fois vraie et fausse, provocante et tendre, hilarante et satirique, qui concerne 600 000 juifs d'un côté et 54 400 000 non-juifs de l'autre. Pour la France seulement. Ce livre est drôle mais dérangeant. Il mélange roman, pamphlet et document, façon poil à gratter.

Tout juif or not tout juif

La France va être de plus en plus coupée en deux. Et les augures prévoient des lendemains aux moignons difficiles. Cette évidence, qui n'épargne personne, n'est pourtant pas limitée au domaine de la politique. Loin s'en faut. Cocoricouac, c'est la vie quotidienne de Monsieur Tout-le-monde dans un pays divisé, fractionné et opposé à tous les niveaux. On est, par exemple, un jeune loup ou un vieux schnoque, un Parisien sûr de soi et dominateur, ou un provincial raciste et laissé pour compte, une femme MLF ou un femme-objet, un chauffard agressif ou un piéton revanchard, un intellectuel de gauche ou le roi des cons. Cette maladie du "ou" touche même les enfants (les "à soi" et "les autres"), le travail (employé ou employeur), etc. Une seule caste échappe à la règle : les anciens Résistants ! (Rien que de l'ancien Résistant garanti 100 % !) Zombie étonné mais corrosif, Lionel Chouchon, auteur de la Descente aux affaires, promène dans ce pays étrange, qu'il appelle Moitié-Moitié, un regard destructeur. La satire fait mouche. On rit. Et on se reconnaît forcément d'un côté "ou" de l'autre. (À moins que ce ne soit son voisin !) Comme dit un hexagonard de Moitié-Moitié, « la France, dans cet état, c'est pas plus mal que si c'était pire ! »...

Cocoricouac - Ou La France coupée en deux. Essai alternatif sur l'art de la division et la pratique des contradictions

Lorsque Mao paraît... le cercle de famille s'agrandit à grands cris... et parfois il en crève ! Étienne Grangier a 15 ans, 7 mois, 5 jours, un mètre soixante-seize, des cheveux longs-bruns-mous-sales et des yeux verts en dents de scie. Avec ses copains du lycée il joue à la guerre de 14, histoire d'embarrasser les aïeux et d'apporter sa pierre à la révolution ambiante. En d'autres temps il aurait été zazou ou bien tricheur et le soir, au creux du lit, il aurait lu la Condition humaine. Aujourd'hui, grâce au ciel, il la joue : c'est quand même plus « marrant » !... Surtout quand les parents voient rouge et les professeurs jaune et les flics bleu et que la gloire journalistique est au bout du chahut. Dans cette grande foire du Trône où sous chaque siège se cache un pétard, se faire damer le pion par un blanc-bec qui n'a ni votre coup d'oil, ni votre nez divinatoire, ni votre élocution charpentée, à peine votre silhouette, aucune de vos idées !... mais qui porte votre nom, ce n'est pas une affaire de politique mais de tension artérielle. Chez Albert Grangier on joue Papa, Maman, la Bonne et Mao... et personne ne se console de se savoir semblable au reste de l'immeuble. Qu'importe : les verrous ont sauté et à 15 ans il y a mieux à faire que de jouer aux billes. Aux armes ! lycéens, vous n'avez fait que la moitié du travail... certains remuent encore !

Les petits anars - Novembre 69 - mars 71

« Boulotique » ne vient pas de « boulotter ». C'est l'art de boulonner, de marner, de gratter, de bosser... ou de se faire « esclavager » pour le même résultat. Sans être tous égaux devant le travail, nous le sommes, à coup sûr, devant les « emmerdements » qu'il génère. La réunionnite aiguë ou la médiatisation à outrance ; les gourous à tout faire ; les décideurs mous ou les managers durs ; les pubeurs et les commis d'État ; les Zéropéens ou les Horreur-péens ; les prosélytes de l'immobilisme dynamique ou les champions du Passe-à-ton-voisin ; etc. Lionel Chouchon sait de quoi il parle. Pamphlétaire corrosif et bourré d'humour, ce n'est pas la première fois qu'il tire à boulets rouges sur tout ce qui bouge dans le monde qui l'entoure. Après sa fameuse « Descente aux Affaires », cette « Boulotique » (laquelle devient « Débilotique » chez ceux qui, en plus, se prennent au sérieux) confirme sa vocation de « La Bruyère » du Business et d'observateur impitoyable de nos tics contemporains.

Dans un pays ami, ressemblant fortement au nôtre mais plongé dans un cataclysme naturel depuis des mois - le Déluge - les Autorités Supérieures - nouvellement aux commandes ! - décident d'affréter une Arche de Noé des temps modernes - le France - et d'y embarquer quelques milliers de personnes. Parmi elles, en mission spéciale, Léonid Léonardet - le Héros - est chargé de faire un rapport sur l'étrange échantillonnage qui peuple le navire. Au fil des pages et de l'enquête de ce "Candide en bateau", nous allons rencontrer tous les grands mythomanes et mégalomanes : l'artiste, le mégalo des affaires et de la politique, la vedette des ondes et du petit écran, la sexo-mytho libérée, le notable et sa mégalomanie napoléonienne, le médecin, le raté de la gloire mais pas des cocktails, le mégalo de sang bleu, le mytho Lépine, les mythomanes du "ça se signe demain", sans oublier leurs signes extérieurs : les fameux bagages "Voit-on" ou la poudre aux yeux des "Trois Cartier". Qui de mytho et mégalo tombera à l'eau ? Mystère et suspense. Fable fantastique, dans un style enlevé et rapide, ce livre est à la fois une satire des mours modernes, une mise en boîte socialo-politique et un pamphlet d'une extrême drôlerie en même temps que d'une rare vérité.

Mytho et Mégalo sont sur un bateau

Lorsque Mao paraît... le cercle de famille s'agrandit à grands cris... et parfois il en crève ! Étienne Grangier a 15 ans, 7 mois, 5 jours, un mètre soixante-seize, des cheveux longs-bruns-mous-sales et des yeux verts en dents de scie. Avec ses copains du lycée il joue à la guerre de 14, histoire d'embarrasser les aïeux et d'apporter sa pierre à la révolution ambiante. En d'autres temps il aurait été zazou ou bien tricheur et le soir, au creux du lit, il aurait lu la Condition humaine. Aujourd'hui, grâce au ciel, il la joue : c'est quand même plus « marrant » !... Surtout quand les parents voient rouge et les professeurs jaune et les flics bleu et que la gloire journalistique est au bout du chahut. Dans cette grande foire du Trône où sous chaque siège se cache un pétard, se faire damer le pion par un blanc-bec qui n'a ni votre coup d'oeil, ni votre nez divinatoire, ni votre élocution charpentée, à peine votre silhouette, aucune de vos idées !... mais qui porte votre nom, ce n'est pas une affaire de politique mais de tension artérielle. Chez Albert Grangier on joue Papa, Maman, la Bonne et Mao... et personne ne se console de se savoir semblable au reste de l'immeuble. Qu'importe : les verrous ont sauté et à 15 ans il y a mieux à faire que de jouer aux billes. Aux armes ! lycéens, vous n'avez fait que la moitié du travail... certains remuent encore !

De la boulotique à la débilotique en passant par la Lorraine avec mes sabots

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