Le mal d'enfance

Ils n'étaient pas tous des salauds, certes, mais il y en avait pourtant. Comment aurait-il pu en être autrement dans un pays occupé par une armée coloniale ? L'Algérie juste avant son indépendance – et ici, précisément, la Kabylie – est le cadre de ce roman sensible et juste.
Yann, jeune infirmier idéaliste fraîchement nommé à l'hôpital de Quimperlé, arrive dans ce bourbier bien décidé à ne tuer personne et à conserver sa dignité d'être humain. Une résolution difficile à tenir dans un pays en guerre quand on fait partie de l'armée chargée du maintien de l'ordre colonial et de la «pacification », surtout dans une zone aussi  fièrement rebelle que la Kabylie.
Il aura bien du mal à éviter les pièges tendus par un sous-officier d'active raciste et provocateur qui tue, torture et viole comme il respire et aimerait bien faire partager ses penchants pervers à meilleur que lui.
L'amitié de son « pays » Erwan et l'estime du chef rebelle El Khouider lui permettront-elles de tirer son épingle du jeu et de sortir de l'épreuve la tête haute ? Mais quel rôle trouble joue la belle doctoresse Dominique Fuloux ? C'est ce qu'il découvrira dans cette période décisive qui verra in extremis la signature des accords d'Évian rendant à l'Algérie une independence chèrement payée de part et d'autre.

Nous n'étions pas tous des salauds - Algérie 1961-1962

Mourir à dix ans

Claude Couderc est journaliste et réalisateur. Depuis toujours il donne la parole aux oubliés et aux exclus. Pour prolonger au-delà de l'écran son métier de témoin de notre société, il est devenu écrivain. Son premier livre, Les enfants de la violence, a été reconnu par la critique et le public. Pédiatre et psychiatre, le professeur Mazet exerce à l'hôpital Avicenne de Bobigny. Chaque jour, il est confronté aux difficultés psychologiques parfois dramatiques des enfants et des adolescents d'aujourd'hui.

Mourir à 10 ans - Suivi de La tentation du suicide

Le nouveau roman autobiographique de Claude CoudercComme chaque jeudi, Le Petit va prendre son goûter chez Madame Pozzi, qui emploie sa mère comme femme de ménage. Comme on ne mange pas toujours à sa faim à la maison, il se délecte de goûters pantagruéliques, dévorant pâtisseries, viennoiseries et confitures. Pourtant, ces agapes ne suffisent pas à effacer la honte qu'il éprouve d'être pauvre. Et les retours à la maison sont autant de désenchantements : le père, un homme violent et alcoolique, maltraite femme et enfants. Au jour le jour, la vie devient insupportable. Par chance, il peut compter sur sa voisine Vivi, sincère et gouailleuse, qui lui permet de sortir, un temps, de sa torpeur. Alors, Le Petit guette désespérément le retour de son frère, parti en Indochine. Avec lui, c'est la promesse d'une vie choyée et gâtée. Mais pour l'instant, restent les immuables goûters chez Madame Pozzi, comme des instants de répit dans un quotidien triste et sans pitié. Des après-midi où l'on oublie le temps, mais où on apprend à grandir aussi. Et qui sait, l'été terminé, peut-être que Le Petit ne le sera plus tout à fait vraiment seul... ?

Un goût d'enfance

« Depuis ma rencontre avec Vivi, je me sens plus fort et plus intelligent. J'ai moins honte de moi, de notre pauvreté. La honte, ça m'étouffe, ça me donne envie de vomir. Vivi m'a enlevé de la caboche les idées de mort qui me hantaient. Elle est joyeuse. Elle rit à toutes mes bêtises. Elle siffle comme un garçon. Elle m'embrasse et me dit qu'elle m'aime. C'est ma cigale. » En 1958, la villa Les Mimosas, une grande bâtisse du sud de la France, abrite six familles et une ribambelle de minots. Les parents bataillent contre les misères de la vie, les enfants, eux, ne pensent qu'aux vendanges, à la pique aux roses, à l'amour. À treize ans, le Petit se tient à l'écart et rejette sa famille, son père, montrés du doigt par le voisinage. Un rayon de soleil transforme son existence : Vivi, espiègle, jolie, débrouillarde. Au cour des senteurs méditerranéennes, Vivi et le Petit s'offrent l'un à l'autre les bonheurs inoubliables des premières amours.

Le petit

En 1958, le petit a treize ans et il voit tout en noir. Il a honte de tout. De lui, de sa famille, et surtout de son père qui boit. Il a honte de leurs meubles bancals, de ses vêtements élimés, jusqu'à ce qu'il rencontre Vivi, une gamine de son âge, joyeuse, jolie, et qui, soudain, illumine sa vie.Il l'aime à la folie. Avec elle, il oublie ses soucis, découvre l'allégresse et s'abandonne à la magie des premières amours.

Le Petit

Le professeur Jean-Luc Venisse est médecin psychiatre, spécialiste des problèmes d'accoutumance chez les jeunes - drogue, alcoolisme, boulimie, anorexie... Il exerce à l'hôpital Saint-Jacques à Nantes.

Le mal d'enfance

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