Confessée

"Je m'appelle Sophie, j'ai quarante ans. Je m'appelle Sophie, je m'appelle Marie. Je ne suis personne, je suis deux. Je suis la vie, je suis la mort, je suis humaine. Tristement humaine. Ce qui suit est une partie de mon histoire, de mon combat. Ce qui suit est pour toi mon fils. Pour E., ses courants d'air pleins la tête, pour ceux de mes amis encore présents qui attendent ce miracle d'un retour à la vie..." Marie L. raconte, depuis Samara, sur les côtes du Costa Rica, son masochisme abstinent...
Un récit autobiographique, sanglant et poétique au coeur de la nature tropicale. Elle interroge un parcours personnel en pensant le corps autrement qu'en fonction des codes imposés par une société dite "moderne". Exploration des limites, déchiffrement d'un monde de l'intime où les mots et les images ne sont plus que des ponts suspendus entre la vie et la mort.

Red Sofia song

182 autoportraits nus en sous-sol de Marie L.

Porte 8

Je n'ai l'air de rien... Mais je suis une franche coquine

Ils disent qu'elle parle toujours d'elle. Moi. Je parle de moi. Moi. Je ne peux parler que de moi. Pourquoi dire les autres ? Les autres, je ne sais rien d'eux. Ils disent que la vie, c'est pas ça. Qu'il faut être dans l'action. Ne pas attendre. Quand je suis allongée sur un lit, un jour, deux, peut-être plus, - ils - les amants, ceux qu'on a autorisés à veiller plus longtemps, ceux qui pensent qu'il n'y a plus d'efforts à fournir, les sentiments acquis, le ventre ouvert, prêt à l'usage. Ils. Eux. Ne savent rien. Ne comprennent rien.

Noli me tangere

Pierre Bourgeade et Marie L. s'attablent pour une authentique partie de Monopoly : l'amour parisien. D'espaces publics en lieux privés, nos deux compères se partagent les arrondissements de Paris. La règle du jeu ? A celui qui clouera l'autre par ses excès.

L'Autre Face

« Marie L. a fait entendre, dès son premier livre (Confessée, Lectures amoureuses), une voix qu'on ne pourra pas oublier.

Elle récidive aujourd'hui avec ce recueil de brefs textes haletants, qui ne sont pas récits de fiction, mais fragments de vie.

Une très jeune femme est livrée à des hommes, soit contre son gré, soit en le recherchant. 

Pas de préambule, pas de suite : tout tient dans ces instants où la chair est saisie par les orifices qui s'y trouvent. Témoignage presque insoutenable.

Mais Marie L. ne recherche pas le scandale.

Elle veut simplement dire sa vérité. Elle exprime une réalité nue, où le sexe est un trou, l'homme une trace, la conscience une bête à l'affût, et où les mots ne sont plus que de frêles passerelles entre la vie et la mort. »

Pierre Bourgeade.

Lorsque Marie L. publie, en septembre 1996, Confessée (climat), récit autobiographique de sa descente dans les profondeurs d'un masochisme ultime, elle n'imaginait pas qu'elle ferait l'objet d'un tel intérêt médiatique.

Invitée dans plusieurs émissions de radio et de télévision. Marie L. doit toujours répondre aux mêmes questions : pourquoi cette mise en danger perpétuelle ? Pourquoi cette quête d'un absolu érotique qui conduit à la mort ? Lasse de réponses qui ne la satisfont pas, Marie L. se plonge dans une introspection douloureuse et sans concession.

En choisissant le genre du journal intime pour rendre compte de cette recherche. Marie L. décrit, jour après jour, sa lutte pour comprendre ses choix et le plaisir qu'elle en retire, analysant avec minutie ses nuits de dérives et ses lendemains de doutes.

Voyages dans l'univers extrême de la douleur. Petite mort est également le récit d'une vie quotidienne et de la difficulté de faire côtoyer deux univers aussi dissemblables.

Trois mois de la vie d'une femme qui cherche à comprendre cette spirale.

Confessée

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