Ecrites dans les années 1950/1960 pour le quotidien régional "Le Dauphiné", ces chroniques inédites sous forme de livre, nous racontent à nouveau le Giono que nous aimons et admirons : celui du grand air, et celui de la belle ironie.

Les Héraclides

"Elle était à ce moment-là, de beaucoup et de loin, la plus belle femme de Châtillon, et même d'ailleurs certainement. Quelqu'un qui l'a bien connue à ce moment-là me disait : "Elle était belle comme ce marteau, vois-tu !". Et il me montrait le marteau dont il faisait usage depuis vingt ans (c'était un cordonnier), un marteau dont le manche était d'un bois doux comme du satin depuis le temps qu'il le maniait, dont le fer si souvent frappé étincelait comme de l'or blanc. Et avec ça elle était tout le temps affable et gentille".

Les âmes fortes

Une œuvre de jeunesse restée inconnue et totalement inédite jusqu'à ce jour, et dont on ne connaissait que les quelques mentions que Giono en avait faites lui-même.La première idée du roman remonte, semble-t-il, à la seizième année, mais le texte aujourd'hui publié date probablement de 1912, lorsque Giono eut fréquenté comme élève-aspirant la région de Montségur, dans la Drôme, avant de partir pour le front.On découvrira dans ce roman au charme juvénile que sa première source d'inspiration a été le Moyen Âge. Giono aime le thème du troubadour qui court le pays en charmant ses publics par ses histoires, le rêve aussi d'un mystère du monde à déchiffrer dans les paysages et les plantes.Giono ici joue et se joue de ce romanesque où l'on trouve une forêt shakespearienne, un fou qui chante, un moine, un reître, un évêque dont les enfants naturels s'entretuent, deux garçons qui fuient un lieu à moitié endormi pour se lancer à l'aventure sur les chemins du monde, un château...Le roman resta ouvert comme une invite à notre imagination, car il est inachevé. Et il comporte d'étranges ambiguïtés qui font que le lecteur n'en aura jamais fini avec lui. Pourquoi le jeune troubadour s'appelle-t-il Angélique? Et si, sous ses vêtements masculins, il était vraiment une fille? Ce n'est pas un des moindres mystères et des moindres attraits de ce texte inconnu où l'œuvre à venir est déjà figurée de plus d'une manière.

Angélique

Sous le règne de Louis-Philippe éclate une épidemie de choléra en Provence. Le jeune Angelo, colonel des hussards piémontais, se voit soudain confronté à un terrible cauchemar. Poussant les portes d'un village déserté, accablé de lumiere et de chaleur, il découvre de multiples cadavres. Un médecin rencontré, qui tente de soigner les moribonds, ne résistera pas au mal. La violence s'ajoute à l'épidemié ; ayant manqué être lynché comme empoisonneur, Angelo se réfugie un temps sur les toits, avant de rencontrer Pauline de Théus, une jeune femme qui n'a pas peur et qui le réconforte. Angelo retrouve son frère de lait dans un campement qu'il a organisé sur les collines. Mais cette vie ne convient pas au jeune hussard qui reprend sa route. Pauline et Angelo à nouveau réunis sont mis en quarantaine. Ils réussissent a s'échapper, mais Pauline tombe malade. Angelo va tout faire pour la sauver...Le Hussard sur le toit vient d'être porté à l'écran par Jean-Paul Rappeneau.A la fin de ce livre, un dossier exclusif et illustré sur l'oeuvre et l'auteur a été réalisé spécialement à l'intention des lecteurs du Club.

Le Hussard sur le toit

«Si Giono (1895-1970) a passé sa vie en Provence, son oeuvre dépasse le Midi : les paysages et les êtres qu'il fait vivre sont aussi ceux des Alpes et de l'Italie. Du panthéisme optimiste et lumineux de ses débuts à l'engagement pacifiste d'avant 1939, aux épopées de sa maturité, aux narrations complexes et denses de ses noires "Chroniques", à la sérénité conquise et à l'humour des dernières années, ce
grand romancier généreux fut un inventeur sensible et sensuel de personnages, d'atmosphères, d'images, un poète bouillonnant mais un observateur minutieux, fabulateur dans sa vie et créateur toujours renouvelé dans ses styles et sa narration, "robuste et effervescent".» Pierre Citron.

Oeuvres romanesques complètes Tome 2

Mort d'un personnage

«Les jours commencent et finissent dans une heure trouble de la nuit. Ils n'ont pas la forme longue, cette forme des choses qui vont vers des buts : la flèche, la route, la course de l'homme. Ils ont la forme ronde, cette forme des choses éternelles et statiques : le soleil, le monde, Dieu. La civilisation a voulu nous persuader que nous allons vers quelque chose, un but lointain. Nous avons oublié que notre seul but, c'est vivre et que vivre nous le faisons chaque jour et tous les jours et qu'à toutes les heures de la journée nous atteignons notre but véritable si nous vivons. Tous les gens civilisés se représentent le jour comme commençant à l'aube ou un peu après, ou longtemps après, enfin à une heure fixée par le début de leur travail ; qu'il s'allonge à travers leur travail, pendant ce qu'ils appellent "toute la journée" ; puis qu'il finit quand ils ferment les paupières. Ce sont ceux-là qui disent : les jours sont longs. Non, les jours sont ronds.»

Rondeur des jours

De Manosque à Florence, en passant par Milan, Venise, Padoue, Bologne, voici l'Italie de Jean Giono, romancier du bonheur. Le lecteur le suivra dans ses découvertes, avec un plaisir extrême. À chaque pas, le paysage et les êtres apportent leur leçon. Giono sait traduire le message d'une allée de cyprès sur une colline, du froncement de sourcils d'un Milanais, du battement de cils d'une Vénitienne. Il est délicieux de voyager avec un tel guide.

Voyage en Italie

Nouvelles extraites du recueil Solitude de la pitié

Les Héraclides

Résumé

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Critiques

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