Le bruissement des arbres dans les pages

A vrai dire, il n'est pas besoin de grand-chose pour préfacer le presque rien. Il ne faudrait pas, en effet, que la préface parle plus haut que ce qu'elle préface, lorsque ce qu'elle est censée préfacer confine à un tel silence. Aussi est-ce tout doucement que je viens joindre mon fil, ou plutôt mon toron fraternel (car nous sommes gens de mer) aux deux autres qui me précèdent et m'invitent : celui de l'artiste peintre et celui du moine poète. Celui de Nathalie et celui du Frère Gilles... Il y a longtemps que je désirais faire équipage avec mon frère moine dans une même aventure poétique, et qu'il le désirait pareillement... Merveille ! C'est une femme, avec ses pastels de presque rien, qui nous donne de faire oeuvre commune, et cet appareillage en trio est de bonne espérance pour demain. Car l'homme ne saurait être une île sans la femme, non plus que la femme sans l'homme.

Une île seulement pour ajourer la mer

Un silence de verdure

Ouvrage de poésie et de spiritualité dédié à l'espérance et à l'esprit d'enfance

Cette enfance à venir

Versants du secret

Nulle autre lampe que la voix

Beauté, silence, contemplation. Au bout du monde. L'abbaye Saint-Guénolé de Landévennec se situe au fond de la rade de Brest. Ii y règne un vrai micro-climat, surtout spirituel. Les premiers moines s'y sont installés il y a plus de 1500 ans. Ce lieu, dont l'histoire épouse celle de la Bretagne attire aujourd'hui des pèlerins de tous horizons. Dans ce beau livre, aquarelles, dessins, textes et poèmes se sont associés pour dire l'émerveillement que crée ce site au fil des saisons : ensemble ils concourent à témoigner de l'âme du lieu.

Abbaye de Landevennec, l'âme du lieu - Textes, poèmes et illustrations

Instants de préface

Les questions, faussement innocentes, de Gilles Baudry n'appellent pas de réponses. Elles nous ramènent à l'essentiel, aux sources de la rêverie, de la création et du langage. Tour à tour grave et espiègle, le poète pose la neige de sa voix sur la page. Un silence de nuages ponctue ses questions pareilles à des kôans dont la vertu est de nous habiter à l'état d'interrogation permanente. A l'évidence, Gilles Baudry préfère l'aile au marteau, ce qui fait rêver à ce qui est asséné, la grâce de l'intuition, de l'image inattendue à la lourdeur des concepts. L'étonnement est sa part. La nôtre : celle d'accueillir en soi le respir de ces pages comme autant d'appels d'air et de gages de légèreté.

Le bruissement des arbres dans les pages

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