Les années porte-fenêtre

Ce roman est paru initialement sous le titre Happy Hand.

La vie n'est pas tendre avec Naoufel. Après avoir perdu ses parents, voilà qu'une scie circulaire le prive de sa main droite. C'est le comble du malheur pour ce jeune homme naïf et solitaire. Dans une salle de dissection, la main tranchée se réveille, sort du frigo et s'échappe. Commence alors une cavale vertigineuse et semée d'embûches dans les rues de Paris. Un seul but : retrouver son corps.

J'ai perdu mon corps

L'enfance d'Amélie Poulain n'est pas de tout repos.
La mort accidentelle de sa mère sur le parvis de Notre-Dame, la déprime de son père, qui reporte son affection sur un nain de jardin plongent la fillette dans des rêves sans fin. Devenue adulte, elle quitte la banlieue pour Paris, où elle trouve un emploi de serveuse dans un bar de Montmartre. Le destin la sort de sa torpeur dans la nuit du 30 au 31 août 1997, quand elle découvre par hasard une boîte à souvenirs appartenant à un ancien locataire.
Elle ne ménage pas sa peine pour retrouver celui-ci afin de lui remettre sa précieuse collection d'objets hétéroclites. Elle trouve par la même occasion une raison de vivre : dorénavant elle fera le bien, réparera les cafouillages qui se produisent sans cesse dans la vie des autres. Son voisin, le peintre aux os de cristal, qui vénère Renoir, mais aussi le commis de l'épicier, qui aime les endives, ou encore la buraliste, qui rêve de rencontrer le grand amour vont bénéficier de cet altruisme militant.
Mais il reste à Amélie à trouver l'âme soeur.

Le fabuleux destin d'Amélie Poulain

«Je suis venu au monde agrippé à la racine de l'arbre de la mort. Un type vêtu d'une blouse pistache me tirait par le crâne. En Picardie au début des années soixante, on recourait volontiers à cet avatar de l'Inquisition. C'est le principe du tord-nez pour les chevaux récalcitrants. Un court bâton prolongé d'une cordelette en boucle qu'on passe autour des naseaux, puis on tord en force, jusqu'à ce que la douleur l'emporte et que le cheval se soumette. Il y a tout de même un avantage à naître au forceps, on évite de trop s'illusionner sur l'accueil que nous réserve ce monde. Avant même d'avoir ouvert les yeux, on a déjà été confronté à une volonté adverse. Minuscule, gluant, tout mou, je n'avais pas beaucoup de résistance à opposer, à part me replier, me crisper. Par conséquent j'eus froid. Longtemps pour moi le froid ne fut pas une sensation, mais un sentiment. Je me revois grelottant dans mon lit, dans la cour de l'école, dans des vestiaires de piscine, sur une plage aussi, un jour, en baie de Somme. Le sable était jonché de méduses mortes, comme des placentas exsangues. Je claquais des dents, avec une tartine à la main, et la certitude animale que plus rien, jamais, ne serait en mesure de me réchauffer.»

Les annees porte-fenetre

Grâce à un portfolio de quarante images inédites de Gilles Berquet, au récit du tournage de Jean-Pierre Jeunet et à L'Almanach de Bingo Crépuscule. L'histoire d'Un long dimanche de fiançailles s'appuie sur une réalité historique une multitude de témoignages, d'histoires authentiques, tour à tour romanesques ou cruels, de détails méconnus qui ont nourri les personnages et l'intrigue du film. L'almanach présente ces sources, de manière ludique et rigoureuse dessins, caricatures, extraits de carnets et de lettres de la Grande Guerre, histoires d'amour et de révolte...

Un long dimanche de fiançailles

Naoufel, surnommé Nafnaf, est un cancre et un souffre-douleur qui a perdu très tôt ses parents. Recueilli par l'oncle Samir, il est amoureux de sa cousine Shéhérazade. Plus tard, il vit dans une chambre de bonne que lui loue le menuisier Philippard et devient apprenti chez lui. Il se coupe la main au cours d'un accident et cette main va connaître de multiples aventures.

Happy Hand

Scénario complet et dialogues du film. Introduction et interview de Jean-Pierre Jeunet

Le fabuleux destin d'Amélie Poulain ; scénario du film

Naoufel, qu'on surnomme Nafnaf, est un cancre et un souffre-douleur, qui a perdu très tôt ses
parents. Recueilli par l'Oncle Samir, il est amoureux transi de sa cousine Shéhérazade. Plus tard, il
vit dans une chambre de bonne que lui loue le menuisier Philippard, grand amateur de calembours,
et devient apprenti chez celui-ci. Mais il est terrorisé par la « bande à Raouf » qui veut lui faire la
peau, car il les a dénoncés aux flics après le viol collectif et le meurtre de la jeune Aminata.
Bousculé dans l'atelier de Philippard par les potes de Raouf, il trébuche sur la scie circulaire et a
une main coupée.
La main « se réveille », si l'on peut dire, enfermée dans un sac en plastique à l'intérieur d'un frigo,
dont elle parvient à s'échapper. Commencent alors ses innombrables aventures : la main doit se
défendre contre des agressions de toute nature : un rat sur un toit, une tondeuse à gazon, un chat,
un rosier plein d'épines. Pendant ce temps, Nafnaf a pu se procurer une bombe aérosol dont la
vaporisation soumet les êtres à une passivité totale. Lui, l'éternel souffreteux, se sent alors moins
désarmé devant le monde hostile. La main découvre la douceur dans le berceau d'un nouveau-né.
Raouf s'est évadé de prison et revient tourmenter Nafnaf, qui le neutralise avec son spray.
Rassurons-nous, tout se terminera bien : « happy hand. »

Cadre rouge happy hand

Scénario complet et dialogues du film

Introduction et interview de Jean-Pierre Jeunet

Les années porte-fenêtre

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