Meurtrie par les hommes, bafouée par son dernier amour, Eva ne possède qu'une seule arme pour affronter les cruautés de la vie : le mensonge, que certains appelleront plus crûment mythomanie.

Dans le milieu d'artistes où elle souhaite s'imposer, la lutte est trop vicieuse, trop serrée. Très vite, Eva est prise à son propre piège, à ses Miroirs truqués, et si elle avouait, elle nierait jusqu'à sa raison d'être.

Pas plus qu'on ne doit réveiller un somnambule, on ne doit réveiller une mythomane même avec les meilleures intentions du monde.

Un roman émouvant et drôle, à l'image de la vie, où l'on savoure une fois de plus la verve et le talent de Françoise Dorin.

Les Miroirs truqués

« Ophélie, ma petite fille, mon coup de tonnerre, ma catastrophe, mon innocente. Je t'en supplie, calme-toi ! Il y a quatre-vingt-dix minutes que tu es réveillée ! Quatre-vingt-dix minutes que ton corps de grenouille émet des rugissements de lionne ! Quatre-vingt-dix minutes que [.] je m'évertue à te plaire. »

Quand Paule apprend que sa fille, évaporée depuis cinq ans, est mère depuis six mois et qu'elle lui envoie son beau-frère en guise de cigogne pour lui léguer la petite, c'est toute une vie qui bascule. C'est d'abord Barth, le compagnon, frivole et viril à souhait, qui ne supporte pas cette nouvelle donne et abandonne la jeune grand-mère avec cette mouflette bien braillarde !

C'est aussi le passé, qui resurgit sous la forme d'un prince charmant. Mais bientôt, minuit sonne et la réalité reprend ses droits. À un détail près : la réalité, c'est la vie, et la vie a souvent plus d'imagination que nous.

La mouflette

« Les Jupes-culottes ». C'est ainsi que Lauranne appelle les femmes qui, comme elle, travaillent et vivent à la manière des hommes, sans pour cela renoncer à leur féminité ; les femmes « qui ont le cour en jupe et la tête en culotte. »

Cette dualité ne pose aucun problème à Lauranne jusqu'au jour où elle rencontre Philippe ; un homme qui se met à l'aimer avec d'autant plus de fougue qu'elle lui fait retrouver sa virilité, perdue auprès de compagnes trop masculines à son goût ; un homme qui rêve d'être, comme son père l'a été, un mari, sinon dominateur, mais du moins protecteur ; un homme qui croit avoir découvert en Lauranne la femme - femme qu'il cherchait désespérément.

Il s'aperçoit vite qu'il s'est trompé, mais plutôt que de renoncer, ou de se déviriliser, il va s'efforcer avec patience et humour, d'abord de s'adapter à cette ambiva-lence, ensuite, de vaincre ses complexes, afin d'établir un véritable équilibre des forces entre elle et lui. Attitude à la fois passionnée et virile qui finira par combler en Lauranne « la jupe » et « la culotte ».

Les jupes-culottes

La chance... Même les plus fats, les plus sûrs de leur valeur, se font humbles devant elle. Tous sans exception. Il n'est pas de jour où on ne les surprenne - dans les médias - en flagrant délit de modestie : sans un minimum de chance, disent-ils, on n'arrive à rien. Si on les pousse un peu, ils veulent bien admettre que, dans n'importe quel domaine, pour réussir, il est bon d'avoir aussi du talent, du courage, de la persévérance, de la passion, mais quand même... Ils n'en démordent pas : au départ, il faut un minimum de chance. Bon ! D'accord ! Message reçu ! Mais... s'il vous plaît, où trouve-t-on cet article ? À cette question, les clients privilégiés répondent également d'une seule voix : nulle part et partout. À n'importe quelle minute, sous n'importe quel déguisement. Merci du renseignement. Rien d'autre ? Oh si ! Ce livre...

La courte paille

Arthur et Georgette s'aiment. Amour unique. Amour sublime. Amour de légende. Mais amour impossible. Pourquoi impossible ? Parce qu'elle, Georgette, c'est la fille Montardu et que lui, Arthur, c'est le fils Caporet. Ça vous rappelle Roméo et Juliette ? Vous avez raison : c'est le même point de départ. mais tout le reste est différent.

En effet les Montardu, qui ne pensent qu'à bichonner leur voiture, à bien manger, bien boire, bien vivre, ne tolèrent pas que les Caporet aient des aspirations tout autres. Et les Caporet, qui, eux, « ne pensent qu'à penser », ne tolèrent pas que les Montardu ne soient pas de purs intellectuels comme eux.

Enfin, il y a dans L'Étiquette un personnage essentiel qui ne doit rien à la tragédie shakespearienne : un homme d'équilibre et de conciliation qui jouera les médiateurs entre les deux familles, absurdement sectaires ; un homme qui défendra le droit d'autrui d'être ce qu'il est, et non pas ce qu'on veut qu'il soit ; un homme libre, en quelque sorte. avec toutes les difficultés que cela comporte.

L'Étiquette - [Paris, Théâtre des Variétés, 14 janvier 1983]

Une mère, deux soeurs, trois caractères solidement trempés. La mère a donné une seule directive à ses filles : trouver un riche mari. Une seule méthode pour atteindre ce but : exploiter la vanité masculine dans tous les domaines, mais surtout celui du sexe.
L'aînée, Nadège, suit à la lettre les conseils maternels. La cadette, Agathe, les repousse avec violence. Nadège, renarde avisée, harponne un corbeau banquier. Agathe, désintéressée mais ambitieuse, ne compte que sur elle-même pour réussir. 
Nadège mène une vie dorée, mais au prix de multiples contraintes et mensonges.
Agathe mène une vie difficile, mais elle est libre. Notamment d'aimer qui elle veut. 
Quelle est la plus heureuse ? Nadège ? Agathe ?
Françoise Dorin vous invite à vous le demander dans les Corbeaux et les Renardes, son roman le plus drôle et le plus féroce.

Les Corbeaux et les Renardes

Deux photographies... Sur la première, trois adolescentes - la châtain, la brune, la rouquine - le jour des résultats du bac. Elles ont pris la pose des coureurs prêts à s'élancer sur la piste. Sur la seconde, encore elles, dans la même position, quarante ans plus tard, le jour de l'inauguration de leur salle polyvalente et de leurs premiers pas sur scène en "rappeuses sexa"... Entre les deux clichés, la "déferlante de la vie"... les petits bonheurs, les grands malheurs, les amours, les maris, les amants, les enfants, les chemins qui se séparent et... leurs retrouvailles, quelques mois plus tôt, alors que ni les unes ni les autres ne voyaient la vie en rose...

Les vendanges tardives - Occasion

Que peut-il bien se passer quand... Quand un macho, séduisant jusqu'au bout des chaussettes, rencontre une féministe, séduisante jusqu'au bout de ses convictionsoe Quand la féministe adhère au club "En avant toutes!" et le macho au mouvement "Ni brutes Ni soumis"oe Quand la féministe et le macho s'affrontent violemment dans une émission de télévision et que, sans prévenir, l'Amour débarque dans la bagarreoe La féministe et le macho vont-ils réussir ce défi: un couple basé sur un équilibre nouveau, version XXIe siècle ?

Les Miroirs truqués

Résumé

Plus de livres de Françoise Dorin

Critiques

Ce livre n'a pas encore de critiques