Première courbe ; Saint-Sever

Les norias de Hama, grandes roues hydrauliques situées sur le fleuve Oronte en Syrie, sont uniques au monde. Totalement faites en bois, elles tournent grâce à la force du fleuve, élèvent et redistribuent l’eau. Leur fonctionnement même est un exemple pour l’écologie de demain. Avant la révolution de 2011 en Syrie, les norias de Hama n’étaient déjà plus qu’au nombre de 21 contre 140 dans les années 60. Leur déclin, prévisible, n’était pourtant pas irréversible. La situation catastrophique de la Syrie aujourd’hui laisse peu d’espoir quant au maintien de ce patrimoine unique. Depuis 2003, les auteurs ont travaillé sur les norias de Hama, leur architecture, leur histoire et le fonctionnement de la corporation des maîtres-artisans des norias. Sélectionnés par l’Exposition Internationale Zaragosa 2008 en Espagne, ils ont réalisé, avec les maîtres-artisans hamaouites, la noria Al Salam (noria de la Paix), roue de 16m50, qui a vu le jour dans le Parque del Agua de Zaragosa. Cet ouvrage est un livre longuement porté, longuement souhaité. C’est un hommage aux grandes roues dont l’existence future, à l’image du site de Palmyre, est plus que jamais incertaine et à leurs artisans. Et plus encore qu’un appel à la paix accompagné par les belles calligraphies de Hassan Massoudy, c’est une ode à la beauté. A la beauté malgré les guerres.

Les roues interdites - Hommage aux norias syriennes et à leurs artisans

Trois ans d'enquête en Aquitaine 4 départements (40 - 47 - 33 - 64) 24 producteurs 250 photographies en noir&blanc Les tréteaux du matin, au départ, c'est une cartographie à imaginer depuis le marché Saint-Roch, sans logique géographique mais appliquée à suivre le rythme des producteurs et les contraintes de l'image, pour inscrire des tracés multiples, sous tous les ciels des Landes, le long de l'Adour ou près de l'océan, en Chalosse, en Tursan, vers les Petites Landes ou le Bas-Armagnac, et plus loin encore en Gironde, vers le Bassin, en Pays Basque, dans le Béarn ou vers le Lot-et-Garonne. Depuis le mois de janvier 2015, trois cycles de saisons se sont écoulés. Trois cycles de saisons pour l'image et le texte et au final, un panier délicieux, foisonnant de rencontres avec les producteurs, de saveurs et de gestes retrouvés, de paysages engrangés et revisités, de découvertes multiples de pratiques et de métiers intimement liés à la terre comme à l'eau, d'idées reçues déconstruites et d'émerveillements simples.

Première courbe ; Saint-Sever

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