Anthropologie politique d'une décolonisation

Cet ouvrage offre des orientations épistémologiques pour une anthropologie ancrée dans le présent des sociétés : au Nord comme au Sud, les auteurs appréhendent leurs transformations endogènes dans leur conjonction avec les processus globaux. Ils s'attachent à introduire les modes d'investigation ethnologique dans les champs sociaux centraux que sont la ville et l'entreprise.
Ce livre témoigne de vingt ans de réflexion sur les conditions de production d'objets anthropologiques dans les univers sociaux et symboliques actuels.

Démarches ethnologiques au présent

Urbanisme et réhabilitation symbolique : Ivry, Bologne, Amiens

Tirés à part n. m. Extrait d'une revue ou d'un ouvrage relié à part en un petit livret. Destiné habituellement à faire connaître un article récemment publié, la collection détourne l'usage et la fonction du tiré à part pour inviter à la (re)découverte d'un texte. En lieu et place du traditionnel mot d'accompagnement de l'auteur, Michel Agier partage ici, dans une courte présentation, son expérience de lecture de : "Production de l'étranger, xénophobie et couches populaires" de Gérard Althabe.

Production de l'étranger, xénophobie et couches populaires

Le logement des plus démunis reste une grande source d'inégalité dans notre société. La législation a pourtant été maintes fois modifiée et de nombreuses institutions ont tenté d'apporter des solutions nouvelles. Bernard Légé nous présente ici le résultat d'une enquête-évaluation effectuée en 1990 sur cinq grandes villes : Amiens, Lyon, Marseille, Metz et Paris. Il s'est attaché d'abord à repérer les logiques institutionnelles des différents partenaires de la mise en ouvre du logement social (préfectures, mairies, caisses d'allocations familiales, offices d'HLM, associations). Dans une deuxième partie l'enquête porte sur les effets des politiques mises en ouvre auprès des familles. Il ressort de cette approche que le droit au logement est encore loin d'être assuré pour les plus démunis. Même si certaines associations mettent en place des projets innovants, l'ensemble des institutions concernées ne semblent pas encore totalement prêtes à jouer le jeu, pourtant indispensable, du partenariat. Cet ouvrage intéressera tous ceux qui s'interrogent sur les nouvelles mesures en matière de logement social.

Le droit au logement en question - Dispositifs d'accès et insertion des familles

Après avoir mené des recherches d'anthropologie politique en Afrique centrale et à Madagascar dans le cadre de l'Orstom, Gérard Althabe a initié à l'EHESS un courant de recherches anthropologiques dans les lieux centraux de la société française (périphéries urbaines, administrations et entreprises). Il a ensuite étendu ses investigations en Argentine et en Roumanie. Gérard Althabe raconte son cheminement à Remi Hess, disciple de René Lourau (1933-2000), son ami d'enfance. Ce travail d'exploration de son itinéraire lui permet de fonder ce que l'on pourrait nommer une " anthropologie impliquée ". A travers sa méditation, ce sont tous les problèmes des sciences humaines qui se sont posés à sa génération qui se trouvent réfléchis et exposés à la génération suivante. Ailleurs, ici est le récit autobiographique produit de la rencontre de ces deux chercheurs. Il est complété, dans cette édition, de deux entretiens donnés dans le contexte des années 2000-2002, et d'une bibliographie de l'œuvre de Gérard Althabe, décédé en juin 2004.

Une biographie entre ailleurs et ici

Cet ouvrage décrit un monde rural roumain qui pendant près d'un demi-siècle a été modelé par le communisme et qui depuis treize ans est confronté à une réinsertion difficile dans le marché capitaliste. Le mouvement historique dans lequel la paysannerie a été investie, en particulier depuis la fondation de l'Etat moderne à la fin du 19 siècle, a été reconstitué, et l'entrée programmée dans l'Union Européenne est replacée dans la singularité de cette temporalité nationale.

Villages roumains : entre destruction communiste et violence libérale

Ce livre restitue le fonctionnement de la société des paysans betsimisaraka établis sur la côte orientale de Madagascar. Acteurs principaux de la révolution manquée de 1947, leurs communautés ne demeurent pas à l'écart des mouvements de l'histoire avec, au XIXe siècle, la soumission successive au pouvoir merina puis au régime colonial. Gérard Althabe étudie ces sociétés inscrites dans les traditions d'un univers paysan et aux prises avec les infrastructures modernes importées de l'extérieur, qu'il s'agisse de la collecte de l'impôt ou de la réglementation des échanges commerciaux. Il analyse les systèmes économique, administratif et culturel développés par ces communautés, que ce soient dans la contestation de l'ordre colonial ou dans les mouvements de la décolonisation, dans la formation de l'État ou dans le développement de l'économie de profit. Il approche ainsi la solution symbolique adoptée par ces communautés pour résoudre les conflits provoqués par l'extérieur : le tromba, une pratique religieuse nouvelle qui combine l'ancien et le moderne et permet un transfert sur le plan de l'imaginaire.

Anthropologie politique d'une décolonisation

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