Le trou noir du capitalisme: Pour ne pas y être aspiré, réhabiliter le travail, instituer les communs et socialiser la monnaie
Faut-il un revenu universel ?
Publié par Editions de l'Atelier, le 30 mars 2017
128 pages
Résumé
Le revenu universel fait son apparition dans de plus en plus de programmes de candidats aux élections à venir. Pourtant, la bataille pour un revenu d'existence déconnecté de l'emploi représente une impasse, économique et politique. Les Economistes atterrés et la Fondation Copernic font une proposition alternative, basée sur un travail valorisant pour tous. La société tangue de tous côtés parce que l'ensemble des systèmes sociaux ont été pris en otage par la finance mondialisée et parce que le travail a été dévalorisé. En France, la dizaine de minima sociaux ne parvient pas à colmater toutes les brèches créées par le chômage, la précarité, l'augmentation des inégalités, et plus de 8,5 millions de personnes vivent sous le seuil de pauvreté. Face à cette situation, une proposition de revenu d'existence connaît un engouement croissant. "Revenu de base", "allocation universelle", "revenu citoyen" : les appellations divergent mais l'idée de ce revenu universel est la même : verser à tout citoyen d'un pays donné, sans aucune condition, une somme mensuelle fixe. A droite comme à gauche, les candidats à l'élection présidentielle se sont emparés de cette idée, expérimentée dans différents pays, brandie comme une solution à l'échec des politiques de l'emploi et à l'extension du chômage et de la précarité. Le dispositif aurait pour effet, selon ses défenseurs, d'éliminer la grande pauvreté en versant aux citoyens de quoi subvenir à leurs besoins vitaux. Pourtant, le modèle de société qu'induisent ces propositions pose un certain nombre de problèmes économiques et sociaux. Les Economistes atterrés et la Fondation Copernic montrent les risques d'une telle proposition qui abandonne l'objectif de plein-emploi pour éradiquer le chômage, et qui fait la part belle au contournement du salaire minimum et du droit du travail dans les entreprises. Son financement suppose, de fait, selon les versions, l'abandon partiel ou total de la protection sociale actuelle. Ils proposent, au contraire, une vraie réforme des minima sociaux pour garantir dès l'âge de 18 ans un revenu décent dès lors que l'on est en formation, ou sans emploi, ou en incapacité de travailler. Cette réforme financièrement crédible s'inscrirait dans la conversion de notre modèle productif à la transition écologique et sociale, où la réduction du temps de travail permettrait à tous de participer au travail collectif et de s'insérer pleinement dans la société.
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