Carnet

Muséum d'histoire naturelle du Jardin des plantes, 4 novembre 1911. Un œuf de ptérodactyle datant de la fin du Jurassique se craquèle légèrement. Un œil tout rond apparaît, bientôt suivi d'un bec parsemé de petites dents pointues. Puis le corps du ptérodactyle se déploie avant de briser la glace de sa cage de verre et de prendre son envol. Bientôt, tout Paris tremblera à la lecture des exploits sanglants de cet oiseau surgi du fin fond de la préhistoire… Ainsi commence Adèle et la bête, premier volet des aventures extraordinaires d'Adèle Blanc-Sec. Un hommage au feuilleton populaire, né de l'imagination de Jacques Tardi et publié pour la première fois en 1976. Plus de trente ans plus tard, ce classique de la bande dessinée entame une nouvelle carrière. Mais dans une présentation toute différente : en noir et blanc et, surtout, en petit format. Les éditions Librio tentent de renouer avec une formule – la BD en livre de poche   lancée dans les années quatre-vingt. Cette fois, tout est prévu pour garantir un succès. Le prix, d'abord : à dix francs le volume, difficile de ne pas se laisser tenter. La reproduction en noir et blanc et le grammage du papier sont de qualité. L'absence de couleur n'est pas un handicap, bien au contraire : elle permet de redécouvrir les aventures d'Adèle et de profiter pleinement de l'ambiance pleine de mystère du Paris de ce début de siècle, propice au charme du noir et blanc. Enfin, la reproduction des planches respecte le format original et ne nuit en rien à la lecture. Le ptérodactyle peut être rassuré : cette nouvelle présentation n'empêchera pas le lecteur de frissonner à la lecture de ses sinistres exploits… --Philippe Actère

Adèle et la bête (Les aventures extraordinaires d'Adèle Blanc-Sec, #1)

Le détective privé parisien Nestor Burma reçoit un courrier d'un vieux copain, Abel Benoit, qui l'informe qu'"un salaud mijote des saloperies". Intrigué, il se rend au rendez-vous et apprend que Benoit est mort, des suites d'une mystérieuse agression. Abel Benoit, c'est toute la jeunesse de Burma, les années trente, l'adolescence fauchée. Burma logeait alors au Foyer végétalien de la rue de Tolbiac, avec les anarchistes. Dans ses souvenirs, il y a aussi l'attentat, jamais élucidé, du pont de Tolbiac. La mort de Benoit trouverait-elle son explication dans ce lointain passé ? D'inspiration largement autobiographique, Brouillard au Pont de Tolbiac, véritable complainte du XIIIe arrondissement, est aussi l'un des épisodes les plus bouleversants des Nouveaux Mystères de Paris. Brouillard au Pont de Tolbiac est également sorti en album, remarquablement illustré par Tardi. --Sophie Colpaert

Brouillard au pont de Tolbiac (Nestor Burma (Graphic Novel Adaptation) #1)

Georges Gerfaut est cadre commercial. Marié, deux enfants, c'est l'heure des vacances en famille dans le Sud de La France. Mais un soir, Gerfaut croise sur le périphérique un accidenté de la route qu'il dépose anonymement à l'hôpital. Trois jours plus tard, Gerfaut devient une cible à abattre.

Le malaise des cadres, c'est pas rien ! Vous avez femme, enfants, bagnole, télé et voilà que vous vous sauvez. Tout ça parce que deux rigolos essaient de vous flinguer. Et vous savez même pas pourquoi. Un jour, camarade, il faudra quand même comprendre. écrivait Jean-Patrick Manchette en 1976 en quatrième de couverture de son roman Le petit bleu de la côte Ouest.

Le Petit bleu de la côte ouest

Le Noyé à deux têtes (Adèle Blanc-Sec #6)

Le noyé à deux têtes (Adèle Blanc-Sec, #6)

Réveillée grâce à Lucien Brindavoine après six années de cryogénisation, Adèle Blanc-Sec retrouve un monde encore sous le choc de quatre années de guerre mondiale. Mais à peine rentrée chez elle, elle doit faire face à de nouveaux mystères : qui a payé le loyer ? qui a entretenu l'appartement ? qui en veut encore à sa vie ? Tandis qu'une nouvelle créature étrange rôde dans Paris, Adèle tentera de répondre à ces questions, aidée dans ses investigations par les membres d'une étrange troupe de cirque.

Adèle Blanc-Sec (Tome 6) - Le Noyé à deux Têtes

Adèle blanc-sec

Premières semaines de 1957. Nestor Burma, dans une mauvaise passe après la douloureuse affaire du Pont de Tolbiac, s’est mis à boire. Beaucoup. L’une de ses cuites phénoménales, improvisée dans un bistrot de la banlieue est, lui laisse une impression détestable, et des cauchemars plein la tête : Burma se voit révolvérisé par un clown triste, tout près de chez un marchand de fuel… Las, peut-être que le rêve n’en est pas un, mais qu’il y a encore des cauchemars en réserve. Car justement, on vient de retrouver un cadavre pas loin d’un café du Troncy, en banlieue est, et une pièce à conviction sur laquelle se trouvent les empreintes… de Burma en personne ! Inspiré des personnages de Léo Malet, ce récit de Tardi était initialement paru dans la revue (À Suivre) au format des comics américains, puis avait été publié en album dans ce même format en 1990. Le voici proposé dans une nouvelle édition et une nouvelle maquette, cette fois dans un format identique aux autres albums signés Tardi / Malet. L’opportunité de redécouvrir un Burma de haut vol, que Tardi interprète dans un registre graphique « jeté », tout à l’énergie. Un régal.

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