A l'ère des migrations permanentes, dues à des pressions économiques, culturelles, militaires ou climatiques, l'Etat devient de plus en plus un lieu transitoire, temporaire, et ses habitants sont de plus en plus des apatrides. Qu'est-ce que les philosophes contemporains peuvent nous dire sur ce phénomène qui concerne aussi bien les Palestiniens que les membres de l'Union européenne ? Comment peut-on encore avoir le sentiment d'appartenir à une nation ? Qui exerce le pouvoir aujourd'hui ? Avons-nous toujours le droit d'avoir des droits ? Et que signifie, par exemple, le fait de chanter l'hymne américain en espagnol ?

L'Etat global

Na sua recensão aos « Escritos Judaicos » de Hannah Arendt, Judith Butler escrutina os modos de pertença e de rejeição próprios da existência, religião e história judaica que ao longo dos anos suscitarão tomadas de posição por parte de Arendt, em particular os paradoxos políticos subjacentes à criação do Estado-nação de Israel. Esboçam-se assim as linhas essenciais do pensamento arendtiano dedicadas ao problema dos judeus do pós-guerra, ao analisar-se o contexto histórico e político que originou a judeofobia e o Holocausto na Europa, mas também a contraposição crítica em relação ao destino das minorias ou a interpretação da « banalidade do mal » em chave jurídica e política. Na sua leitura dos « Escritos Judaicos », Judith Butler observa as contradições, as incertezas e divergências, relativamente à condição de se « ser judeu », sublinhando a posição de Arendt - judia da diáspora - face à distinção dogmática entre assimilacionismo e sionismo. Perante a crítica de Gershom Scholem a Arendt, a respeito do seu suposto « desamor » em relação aos judeus, evidencia-se a autonomia do seu pensamento em relação a um debate que escolheu a noção de « povo judaico » como premissa e álibi da judeofobia. Arendt reconhece ser judia, « simplesmente », mas declara-se crítica do nacionalismo judaico, fundado numa pretensa secularidade, bem como refuta a política fundada em motivos religiosos. Ao considerarem-se os pontos de vista de uma pertença nacional judaica, alerta-se também para o pernicioso e perigoso clamor do nacionalismo. As oposições que o pensamento de Arendt atravessa - a sua pertença judaica, a sua crítica ao nacionalismo, entre outras - conferem uma notável atualidade aos seus escritos.

«Pertenço-lhes, simplesmente» - UCG EBOOKS, #25

Aucun amateur de cuisine épicée ne se verra privé de liberté ou victime d'ostracisme pour avoir satisfait ses papilles gustatives. En revanche, on peut être jeté en prison pour trop aimer les chaussures en cuir. De même, l'homosexualité, le sida, la pornographie, le transsexualisme, et aujourd'hui la pédophilie, donnent lieu à ce que Gayle Rubin appelle une « panique sexuelle ». Chaque panique désigne une minorité sexuelle comme population-cible. Au terme du processus, celle-ci se trouve décimée, et la société tout entière, juridiquement et socialement, réorganisée. Pour traiter de cette question, Gayle Rubin a jeté les bases d'un champ autonome d'études sur le sexe où désir, jouissance et diversité érotique pourraient trouver leur raison théorique et politique. Nous sommes loin ici du communautarisme béat qu'on prête parfois en France aux intellectuels américains. Les critiques de Judith Butler sont vives : « les lesbiennes n'ont rien d'autre en commun que leur expérience du sexisme et de l'homophobie », ou ses réserves sur le coming out : « La sexualité reste-t-elle sexualité quand elle est soumise à un critère de transparence et de révélation ? Une quelconque sexualité serait-elle possible sans cette opacité qui a pour nom inconscient ? » Gayle Rubin et Judith Butler soulignent constamment la nécessité de ne pas troquer une violence contre une autre, une démonologie religieuse contre une démonologie laïque, laissant sa chance à l'érotologie moderne. Recueil de trois textes : « Marché au sexe », entretien de Gayle Rubin avec Judith Butler ; « Penser le sexe » de Gayle Rubin ; « Imitation et insubordination du genre » de Judith Butler.

Marché au sexe

Vie précaire: Les pouvoirs du deuil et de la violence après le 11 septembre 2001

" Sujets du désir constitue ma thèse de 1984, revue en 1985-1986 pour la publication. J'avais consacré ce travail au concept de désir, en me concentrant sur la Phénoménologie de l'esprit de Hegel et sur quelques-unes des principales réappropriations de ce thème dans la philosophie française du vingtième siècle. (...) Cet ouvrage ne constitue ni une analyse exhaustive de l'hégélianisme français, ni un travail d'histoire intellectuelle. Il s'agit d'une enquête critique portant sur la relation récurrente entre désir et reconnaissance. " (J. Butler, préface à la 2e édition) Judith Butler est professeure de rhétorique et de littérature comparée à l'Université de Berkeley (Californie). Elle est considérée comme une théoricienne majeure du féminisme et de la théorie " queer " ; plusieurs de ses ouvrages sont traduits en français, dont aux PUF Le récit de soi (" Pratiques théoriques ", 2007).
Ouvrage traduit par Philippe Sabot.

Sujets du désir ; réflexions hégéliennes en France au XXe siècle

Comment fonder une nouvelle éthique en Israël/Palestine ? Et peut-on renouer, politiquement, avec la solution d'un Etat unique et binational ? Dans cet ouvrage, Judith Butler s'interroge sur la possibilité d'articuler les expériences juives de la diaspora et du déplacement et les expériences palestiniennes de la dépossession pour repenser la situation dans la région. Elle place au centre de sa réflexion la notion de cohabitation, une condition de notre vie politique et non quelque chose que nous pouvons refuser. Nul n'est en droit de choisir avec qui cohabiter sur cette terre. Selon Butler, l'éthique de la judéité exige une critique du sionisme. La célèbre philosophe puise ainsi dans la pensée juive des instruments pour mettre en question la violence, le nationalisme et le colonialisme de l'Etat d'Israël. Elle engage la discussion avec des auteurs comme Hannah Arendt, Emmanuel Levinas, Primo Levi, Martin Buber, Walter Benjamin, mais aussi Edward Said ou Mahmoud Darwich. Elle se confronte aux problèmes du droit des dépossédés et des apatrides, du traumatisme de l'Holocauste, de l'oppression et de l'exil. Elle renouvelle, au nom du caractère irréductible de la pluralité humaine, les concepts classiques de droit, d'Etat-nation, de citoyenneté ou encore de souveraineté. Mêlant éthique, philosophie et politique, ce grand livre affirme un idéal de cohabitation, de justice sociale et de démocratie radicale. Judith Butler est philosophe, professeure à l'Université de Californie à Berkeley. Elle est notamment l'auteure de Trouble dans le genre (La Découverte, 2005), La Vie psychique du pouvoir (Léo Scheer, 2002), Ce qui fait une vie (Zones, 2010). Traduit de l'anglais (Etats-Unis) par Gildas Le Dem

Vers la cohabitation - Judéité et critique du sionisme

Undoing Gender constitutes Judith Butler's recent reflections on gender and sexuality, focusing on new kinship, psychoanalysis and the incest taboo, transgender, intersex, diagnostic categories, social violence, and the tasks of social transformation. In terms that draw from feminist and queer theory, Butler considers the norms that govern--and fail to govern--gender and sexuality as they relate to the constraints on recognizable personhood. The book constitutes a reconsideration of her earlier view on gender performativity from Gender Trouble. In this work, the critique of gender norms is clearly situated within the framework of human persistence and survival. And to "do" one's gender in certain ways sometimes implies "undoing" dominant notions of personhood. She writes about the "New Gender Politics" that has emerged in recent years, a combination of movements concerned with transgender, transsexuality, intersex, and their complex relations to feminist and queer theory.

L'Etat global

Résumé

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