Mendel vit arriver une lettre de son fils installé à Vienne. "Viens tout de suite", lui écrivait-il avec bonté. Le porteur d'eau fut saisi d'effroi. Car ni son père, ni son arrière-grand-père, ni même lui n'étaient jamais allés où que ce fût, sauf à quelque noce dans quel visage voisin. Or Vienne n'avait rien d'un village. Vienne était la ville dont l'Empereur, dans sa voiture ou perché sur sa monture, empruntait les mille, que dis-je, dix mille rues. En plein coeur de la ville de Vienne se trouvait le palais de l'Empereur, tout d'or, de marbres et de brillants. Devant ce palais se tenaient les gardes-du-corps, revêtus d'or et de fer. La garde rapprochée était mille fois plus nombreuse que la gendarmerie. L'Empereur roulait ou chevauchait au milieu de ses ministres.

Viens à Vienne je t'attends

Marchand de corail prospère dans la petite ville de Progrody, Nissen Piczenik n'a jamais vu l'océan d'où viennent les coraux qui le fascinent tant. La visite d'un jeune marin en permission va mettre au jour sa secrète passion pour tout ce qui se rapporte à la mer. Il délaisse pour la première fois son épouse, sa boutique et part à Odessa contempler les bateaux en partance. Personnage caractéristique de l'univers de Joseph Roth, Nissen Piczenik sera victime de l'irrésistible appel d'un ailleurs originel... Ecrit durant les années d'exil, publié pour la première fois à Paris en 1936, Léviathan est, avec La Légende du saint buveur, un des textes courts les plus marquants de l'oeuvre de Roth.

Léviathan

Stationschef Fallmerayer ist eine Erzählung von Joseph Roth.

Auszug:

Das merkwürdige Schicksal des österreichischen Stationschefs Adam Fallmerayer verdient, ohne Zweifel, aufgezeichnet und festgehalten zu werden. Er verlor sein Leben, das, nebenbei gesagt, niemals ein glänzendes - und vielleicht nicht einmal ein dauernd zufriedenes - geworden wäre, auf eine verblüffende Weise. Nach allem, was Menschen voneinander wissen können, wäre es unmöglich gewesen, Fallmerayer ein ungewöhnliches Geschick vorauszusagen. Dennoch erreichte es ihn, es ergriff ihn - und er selbst schien sich ihm sogar mit einer gewissen Wollust auszuliefern.

Seit 1908 war er Stationschef. Er heiratete, kurz nachdem er seinen Posten auf der Station L. an der Südbahn, kaum zwei Stunden von Wien entfernt, angetreten hatte, die brave und ein wenig beschränkte, nicht mehr ganz junge Tochter eines Kanzleirats aus Brünn. Es war eine »Liebesehe« - wie man es zu jener Zeit nannte, in der die sogenannten »Vernunftehen« noch Sitte und Herkommen waren. Seine Eltern waren tot. Fallmerayer folgte, als er heiratete, immerhin einem sehr maßvollen Zuge seines maßvollen Herzens, keineswegs dem Diktat seiner Vernunft. Er zeugte zwei Kinder - Mädchen und Zwillinge. Er hatte einen Sohn erwartet. Es lag in seiner Natur begründet, einen Sohn zu erwarten und die gleichzeitige Ankunft zweier Mädchen als eine peinliche Überraschung, wenn nicht als eine Bosheit Gottes anzusehen. Da er aber materiell gesichert und pensionsberechtigt war, gewöhnte er sich, kaum waren drei Monate seit der Geburt verflossen, an die Freigebigkeit der Natur, und er begann, seine Kinder zu lieben. Zu lieben: das heißt: sie mit der überlieferten bürgerlichen Gewissenhaftigkeit eines Vaters und braven Beamten zu versorgen.

Stationschef Fallmerayer

« Je n'aime que les affaires privées. Ce sont les seules qui m'intéressent. [...] La vie privée des hommes, l'humain pur et simple, sont bien plus importants, plus grands, plus tragiques que toute notre vie publique », déclare le héros d'un roman de Joseph Roth. L' « humain pur et simple », voilà sans conteste ce que l'auteur est parvenu à saisir dans les nouvelles rassemblées ici, peut-être plus encore que dans ses romans. Avec une tendresse qui n'exclut pas une ironie parfois mordante, il se penche sur des destinées obscures et solitaires afin d'en faire surgir toute la richesse et le tragique - comment ne pas penser, dans ces pages, au Flaubert d'Un coeur simple, tant admiré de Roth ? Sous des dehors ordinaires, les personnages des nouvelles sont capables des passions les plus insensées, tel ce chef de gare autrichien qui sacrifie une existence tranquille et bourgeoise à son amour pour une comtesse russe. Il y a là des originaux comme le comte Morstin du « Buste de l'empereur », qui ne se résout pas à admettre la chute de l'empire austro-hongrois et continue de vénérer François-Joseph Ier, ou encore Nissen Piczenik, l'humble juif ukrainien, que sa passion pour le corail mène à sa perte. Il y a aussi des victimes, innocentes marionnettes engluées dans leurs illusions, leur recherche d'un amour sincère, leur rêve d'absolu : Mizzi Schinagl dans « Un élève exemplaire » ou le jeune diplomate du « Triomphe de la beauté ». L'écriture élégante et nerveuse, le sens inouï de la concision narrative qui caractérisent aussi bien ses romans que ses nouvelles font de Joseph Roth l'un des prosateurs les plus singuliers et les plus attachants de la première moitié du XXe siècle.

Le marchand de corail

Die Kapuzinergruft ist ein Roman von Joseph Roth der von 1913-1938 spielt. Franz Trotta ist die Hauptfigur des spannenden Werks voller Rebellion, Krieg und dazwischen der Protagonist und sein aus den Fugen geratendes Leben.

Auszug:

Im heutigen Österreich und in den früheren Kronländern wird es nur noch wenige Menschen geben, in denen der Name unseres Geschlechts irgendeine Erinnerung hervorruft. In den verschollenen Annalen der alten österreichisch-ungarischen Armee aber ist unser Name verzeichnet, und ich gestehe, daß ich stolz darauf bin, gerade deshalb, weil diese Annalen verschollen sind. Ich bin nicht ein Kind dieser Zeit, es fällt mir schwer, mich nicht geradezu ihren Feind zu nennen. Nicht, daß ich sie nicht verstünde, wie ich es so oft behaupte. Dies ist nur eine fromme Ausrede. Ich will einfach, aus Bequemlichkeit, nicht ausfällig oder gehässig werden, und also sage ich, daß ich das nicht verstehe, von dem ich sagen müßte, daß ich es hasse oder verachte. Ich bin feinhörig, aber ich spiele einen Schwerhörigen. Ich halte es für nobler, ein Gebrechen vorzutäuschen als zuzugeben, daß ich vulgäre Geräusche vernommen habe.

Die Kapuzinergruft

Fra i grandi scrittori del nostro secolo, Joseph Roth è quello che più pervicacemente ha saputo tener fede alla figura del narratore. Raccontare storie disparate, intesserle, farle risuonare l’una con l’altra, fare dei propri racconti «una grande casa con molte porte e molte stanze per molte specie di uomini»: questo è il sogno che Roth perseguì in tutta la sua vita di scrittore. E lo riconosciamo subito leggendo i suoi racconti riuniti in questo volume, narrazioni sparse nell’arco di più di vent’anni, chiuse alcune nella misura essenziale dell’apologo, dove avvertiamo ogni volta di muoverci all’interno di un unico, ma quanto vasto e variegato mondo. Dalla febbrile aura espressionista dello Specchio cieco alla pura gioia del nominare, in Aprile, alla snebbiata lucidità mondana del Trionfo della bellezza, sino alla scansione da epos chassidico del Leviatano: molte sono le vie che Roth tenta in questi racconti, e più di una volta si può dire che esse conducano alla terra della perfezione, come nel caso almeno del Capostazione Fallmerayer, della Leggenda del santo bevitore e del Leviatano. Ma, percorrendo di seguito queste pagine, più ancora della compiutezza del singolo testo colpisce la comune linfa che circola in ogni pagina, quasi la continuità fra tutte le storie. Come i coralli per il «mercante di coralli» Nissen Piczenik, protagonista del Leviatano e immagine testamentaria di Roth stesso, qui le singole storie sono di per sé oggetto di un amore inesauribile, vengono osservate e carezzate nella sconcertante varietà delle loro forme, perché tutte ugualmente provengono, tutte sono state nutrite dalle acque profonde, là dove gli oceani comunicano con le paludi dell’Europa centrale. E Roth allora ci appare come il «mercante di coralli» che ogni volta attinge dalla fluidità originaria una storia e la adagia sul tappeto della sua prosa, come uno di quegli esseri nomadi da lui prediletti, che traversavano in ogni direzione, con i loro lievi tesori, l’«unica possibile patria per i senzapatria», l’Impero, prima di scegliere un definitivo esilio.

Le Marchand De Corail: Nouvelles

"Elle est grande ou de taille moyenne, blonde, châtain ou brune, très belle ou seulement jolie, mais toujours ravissante, le voile de la grâce flotte autour de ses hanches d'ivoire qu'elle ne montre malheureusement jamais dans un film, mais toujours uniquement dans des chambres vouées à fa discrétion et dont les murs n'ont pas même le droit d'avoir des oreilles. " J.R., 1919. Les femmes auront beaucoup compté dans la courte vie de Joseph Roth (1894-1939); aussi leur a-t-il consacré nombre de ses articles. De la prostituée à l'aviatrice, de l'actrice à la femme de chambre en passant par la sportive, la mère de famille, la journaliste, c'est toute la société viennoise de l'époque qui est vue, côté femmes. Avec son immense talent et un sens aigu de l'observation, il les décrit en connaisseur: " Roth était laid, mais il attirait énormément les femmes... Je n'ai jamais connu un autre homme ayant autant d'attrait sexuel ", disait de lui l'une de ses maîtresses. Des pages éblouissantes.

Genre feminin, le

La Première Guerre mondiale s'achève. L'immense Russie libère ses prisonniers qui affluent, de plus en plus nombreux, aux portes de l'Europe. C'est là, dans une de ces petites villes dont il connaît bien l'étrange atmosphère, que l'auteur nous conduit. Gabriel Dan rentre de Sibérie ; séduit par le gigantesque Hôtel Savoy, il y loue une chambre. Le jeune homme croira bientôt découvrir un monde nouveau. Mais plutôt, ces longues années de guerre et de captivité l'ont à ce point transformé que tout lui apparaît maintenant sous un jour différent. C'est un regard neuf, regard d'enfant parfois, qu'il jette désormais sur le monde. Et nous découvrons avec lui la vie fascinante de l'hôtel, faisant successivement la connaissance des êtres les plus divers, extravagants, touchants ou inquiétants : Santschin, le pauvre clown ; l'industriel Neuner, qui tente de faire face à ses ouvriers en grève ; Bloomfield, le richissime ; Alex, le jeune dandy ; Ignace, dont l'ombre plane sur tout l'hôtel, et surtout la tendre Stasie, et Zwonimir, révolutionnaire passionné, devenu le fidèle ami de Gabriel.L'Hôtel Savoy, où le luxe des premiers étages contraste avec la misère qui règne aux étages supérieurs, est un évident symbole : «À l'image du monde, le Savoy rayonnait à l'extérieur d'un éclat intense, étincelant de la splendeur de ses sept étages ; et la misère y habitait dans la proximité de Dieu...»

Hotel Savoy

Die Flucht ohne Ende ist ein Roman von Joseph Roth, der von 1916 bis 1926 spielt. Laut dem Autor handelt es sich hierbei um einen autobiographischen Bericht, was allerdings bezweifelt wird.

Auszug:

Der Oberleutnant der österreichischen Armee Franz Tunda geriet im August des Jahres 1916 in russische Kriegsgefangenschaft. Er kam in ein Lager, einige Werst nordöstlich von Irkutsk. Es gelang ihm, mit Hilfe eines sibirischen Polen zu fliehen. Auf dem entfernten, einsamen und traurigen Gehöft des Polen, am Rande der Taiga, blieb der Offizier bis zum Frühling 1919.

Waldläufer kehrten bei dem Polen ein, Bärenjäger und Pelzhändler. Tunda hatte keine Verfolgung zu fürchten. Niemand kannte ihn. Er war der Sohn eines österreichischen Majors und einer polnischen Jüdin, in einer kleinen Stadt Galiziens, dem Garnisonsort seines Vaters, geboren. Er sprach polnisch, er hatte in einem galizischen Regiment gedient. Es fiel ihm leicht, sich für einen jüngeren Bruder des Polen auszugeben. Der Pole hieß Baranowicz. Tunda nannte sich ebenso.

Viens à Vienne je t'attends

Résumé

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