Des Yeux Trop Grands

Les coulisses du football professionnel, les couloirs des palais de justice, la prison pour les jeunes délinquants, les petits et les grands trafics dans les banlieues, les manipulations de certains médias : le décor du premier roman de Bernard Tapie est planté sur fond de haine, de racisme, mais aussi d'amour et d'espoir. Dans cet univers : Stéphane "aux yeux trop grands", jeune homme "à part", plein de pudeur et d'orgueil, qui refuse les règles faites pour le plus grand nombre. En révolte permanente, méfiant, il vit pour son unique passion, le football. La gloire et l'argent peut-être... mais à quel prix ? L'amitié des copains, l'amour de Khady la belle, le soutien de ceux qu'il fascine, le choc de la mort de son père arriveront-ils à faire comprendre à Stéphane que la vie, c'est peut-être autre chose que la violence et la guerre ? Du soleil de Dakar à la banlieue de Toulon et jusqu'à la beauté de Rome, Bernard Tapie nous entraîne dans un tourbillon d'intrigues, de rebondissements, de passions, de violences, au sein d'un univers dont il est tellement proche...

Des yeux trop grands

Sternberg, depuis toujours, note des pensées plutôt noires, dont la philosophie se situe bien au-delà d'un humour décapant. "Comment croire à Dieu qui, depuis le temps, n'a même pas le téléphone ?" "Il y a un temps pour vivre, un temps pour mourir. Après, cela s'aggrave parce qu'il n'y a plus de temps du tout." "Les hommes pieux devraient servir à faire des clôtures." Comparé aux quarante livres que Sternberg a signés, ce recueil de pensées effervescentes en dit bien plus long sur sa hantise de la mort, sa conscience perpétuelle de l'inutile, sa haine de l'ambition, son absence de foi. La seule raison de vivre de Sternberg se trouve peut-être dans l'écriture de ces pensées.

Les pensées

Le verrou. Je n'oublierai jamais ce bruit qui referme la vie derrière moi, qui répète et qui amplifie toutes les condamnations que j'ai ou que je vais subir, ce bruit de couperet, d'épée, de tranchoir, ce bruit qui fait mourir avant la mort. Même lorsqu'on l'ôtera, ce fer-là restera fiché en moi. La guerre - puisqu'il faut l'appeler par son nom - a commencé lorsque je suis entré au gouvernement, en 1992. On aurait pu accepter le reste, mais pas que je devienne ministre. C'était bien plus que ces mondes de pouvoirs enchevêtrés ne pouvaient admettre. Le vrai motif de leur coalition était bien mon insupportable singularité. Isolé, j'étais amusant. Engagé, j'étais déjà très inquiétant. Populaire, je suis devenu carrément dangereux. Je veux dire aussi la vérité sur les reproches qui m'ont été faits, sur les différentes « affaires » tissées très méthodiquement pour me confectionner l'habit du scandaleux, sur des procès publics qui n'étaient que le théâtre de condamnations privées, sur les jugements qui ratifiaient mes préjugés. Certains semblent penser qu'il est presque naturel pour moi d'aller en prison. Comme si ma vie m'y avait prédisposé. On m'a dit que j'étais un mélange de Robin des Bois et de Bibi Fricotin. Peut-être. Mais je ne suis pas Mandrin.

Librement

Qu'est-ce qui fait courir Éric Cantona ? La gloire ? L'argent ? Non. La passion du football tout simplement. Éric Cantona n'est pas seulement le meilleur joueur du moment, c'est aussi un magicien, un artiste du ballon rond. Mais l'amour du foot a ses exigences. Éric Cantona ne plaisante pas avec ça. Quitte à malmener quelques principes ou à apparaître comme un anticonformiste. Des prises de position qui dérangent, le goût de la perfection, la volonté d'être lui-même jusqu'au bout ont fait de lui le rebelle du football français. Alors qui est le vrai Cantona ? Cet écorché vif qui ne fait rien comme les autres ou cet athlète réservé et fier, peintre à ses heures et qu'inspire Van Gogh ? En lisant la biographie que lui consacre Robert Ichah, vous découvrirez enfin la face cachée de ce grand Marseillais. Le portrait d'un joueur d'exception.

Des Yeux Trop Grands

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