King, Roman de Rue

John Berger à vol d'oiseau - Portraits

À la mort de Baruch « Bento » Spinoza, en 1677, sont exhumés des manuscrits, des lettres, des notes.
Aucun dessin. Pourtant, des témoignages attestent que Spinoza ne sortait jamais sans son carnet de
croquis.
« Pendant des années, j’ai imaginé qu’un tel carnet soit découvert. Sans trop savoir ce que je pouvais
espérer y trouver. Des dessins sur quoi ? Esquisser de quelle manière ? » dit John Berger au début du
Bento’s Sketchbook (TP). Reconstituant une version rêvée de cet objet perdu, l’auteur de G entame un
dialogue avec l’oeuvre de Spinoza. Dialogue philosophique bien sûr – les croquis de Berger répondant à
L’Éthique –, mais aussi dialogue esthétique et politique.
Dessiner, écrire, c’est poser son regard sur le monde, obéir à une impulsion primitive que le geste
métamorphose en art. C’est aussi choisir parmi les propositions infinies de la réalité : retrancher,
ajouter ; pour transformer. Ce Bento’s Sketchbook (TP), livre d’art et manifeste poétique, illustre
l’humanisme de Berger, l’engagement total que constitue une oeuvre en forme de combat.

Le carnet de Bento

Une critique du néolibéralisme et du capitalisme financier reposant sur l'image de la prison, utilisée pour décrire la période contemporaine.

Dans l'entre temps: Réflexions sur le fascisme économique

Drawings

Le livre de John Berger retrace la relation de l'auteur et de la société au tabagisme. Il souligne poétiquement les contradictions des campagnes de lutte antitabac, qui culpabilisent l'individu, par exemple, et oublient de parler de la fumée des usines... Les dessins de Selçuk Demirel répondent à ces questionnements par une floraison de fumées évoquant des " phylactères ", ces bulles utilisées dans la peinture du XVIIe siècle jusqu'aux bandes dessinées. L'aspect contemplatif et mélancolique des dessins de Selçuk Demirel met l'homme face à la nature et à l'industrie. On ressort de ce livre avec une nouvelle perspective face à une problématique sociétale qui divise encore aujourd'hui l'opinion publique. Traduit pour la première fois en français, Smoke est un livre posthume, qui conclut, de façon presque testamentaire, la collaboration entre l'écrivain et le dessinateur. La camaraderie qui empreint ces pages apporte une chaleur à un débat souvent marqué par la froideur médicale. .

Fumée

Lo sguardo di un cane, con la sua muta urgenza, può interrogare in modo profondo, indicando realtà che sfuggono all'attenzione umana. Una lepre che attraversa un confine, davanti agli agenti di frontiera, rivela quanto ci sia di arbitrario nelle convenzioni che governano il nostro quotidiano. Rispecchiarsi negli occhi di un orango equivale a un viaggio nel tempo lungo millenni, e il bagliore emanato da una lucciola può apparire ancora più gelido e remoto di quello di una stella. Da sempre gli animali occupano il centro dell'universo insieme all'uomo: nell'antichità venivano utilizzati per popolare lo zodiaco, e gli indù immaginavano che la Terra fosse sorretta da un elefante, a sua volta in piedi sul guscio di una tartaruga. Li guardiamo da sempre, perché sono esseri senzienti e mortali come noi, eppure radicalmente diversi: osservandoli abbiamo imparato a definire che cosa è umano, e il loro sguardo ci è ancora indispensabile. Oggi gli animali abitano le case di milioni di persone, le loro fotografie invadono il web e le pagine dei giornali: sono dappertutto, eppure stanno scomparendo, perché è sempre più rara la possibilità di un incontro, sostituita dallo spettacolo di documentari, cartoni animati e giochi per bambini. Stanno perdendo il ruolo di messaggeri di un « oltre » segreto, dell'abisso che si trova al di là del linguaggio e parla della nostra origine, della nostra solitudine come specie. John Berger analizza questi temi attraverso un caleidoscopio di linguaggi e di forme testuali - dalla favola alla memoria, dal saggio critico al racconto -, sempre guidato da una scrittura che argomenta con chiarezza e mette a nudo il reale con i delicati strumenti dell'empatia, illuminando la natura di un rapporto che ha dato origine alla pittura e alla metafora, e dunque all'arte e all'identità stessa dell'uomo.

King, Roman de Rue

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