«Quoique Kafka n'ait jamais aimé les récits à la première personne, il en écrivit deux dans les dernières années de sa vie, les deux plus extraordinaires peut-être de son oeuvre, dans lesquels le personnage unique dit je. Ce je peut n'être qu'une convention littéraire, un écran de fumée dressé entre le monde et celui qui écrit. Et pourtant, nous avons l'impression que, cette fois, Kafka s'approche de lui-même plus qu'il ne l'avait jamais fait : il est là, sous nos yeux, étrangement désireux de se faire connaître ; il ne nous avait jamais communiqué ainsi ses pensées les plus secrètes.»Pietro Citati.

Description d'un combat ; les recherches d'un chien ; beschreibung eines kampfes ; forschungen eines hundes

Contemplation

Seinen Brief an den Vater hat Kafka nie abgeschickt. Der Brief wurde auch erst nach Kafkas Tod veröffentlicht. - Franz Kafka verarbeitet darin die Beziehung zu seinem Vater, die er selbst wohl als problematisch empfindet, spätesten seit der Vater die Hochzeitspläne des Sohnes ungehalten ablehnt. Der Sohn sieht sich selbst als dem Vater unterlegen. Die Anerkennung des zupackenden Vaters, eines Fleischhauers, der es mit harter Arbeit zu etwas gebracht hatte, konnte der schreibende, verweichlichte Sohn wohl nie wirklich erlangen. Mehrere Motive der Anklageschrift Brief an den Vater werden dafür in Kafkas Werken behandelt.

Brief an den Vater

Le jour de son arrestation, K. ouvre la porte de sa chambre pour s'informer de son petit-déjeuner et amorce ainsi une dynamique du questionnement qui s'appuie, tout au long du roman, sur cette métaphore de la porte. Accusé d'une faute qu'il ignore par des juges qu'il ne voit jamais et conformément à des lois que personne ne peut lui enseigner, il va pousser un nombre ahurissant de portes pour tenter de démêler la situation. À mesure que le procès prend de l'ampleur dans sa vie, chaque porte ouverte constitue une fermeture plus aliénante sur le monde de la procédure judiciaire, véritable source d'enfermement et de claustrophobie. L'instruction suit son cours sur environ un an durant lequel l'absence d'événements est vue uniquement à travers les yeux de K. Sa lucidité, dérisoire et inutile jusqu'à la fin, contrairement à celle du héros de La Métamorphose, n'apporte aucun soulagement. Le Procès, pièce charnière dans l'oeuvre de ce génie de l'absurde, renonce au ressort du surnaturel pour évoquer l'angoisse de l'obsession. --Sana Tang-Léopold Wauters

Le Procès

Одного ранку, прокинувшись од тривожного сну, Ґреґор Замза побачив, що у власному ліжку перетворився на величезну комаху. Він лежав на твердій, схожій на панцир спині й, коли трохи підводив голову, бачив своє дугасте, буре, поділене на кільця черево, на якому ледь трималася ковдра, що от-от була готова сповзти. Численні убогі, порівняно з рештою тіла, ніжки безпорадно маячіли йому перед очима. «Що зі мною сталося?» — подумав він. Це не був сон. Його, можливо, дещо замала, але справжня людська кімната покоїлася серед чотирьох добре знайомих стін. Над столом із розкладеною на ньому колекцією зразків сукна — Замза був комівояжером — висіла картина, яку він нещодавно вирізав з ілюстрованого журналу та вставив у гарну позолочену рамку. Це був портрет дами в хутряному капелюсі та хутряному боа; жінка сиділа дуже прямо й простягала глядачеві важку хутряну муфту, в якій її рука зникала майже до ліктя. Ґреґор перевів погляд на вікно, і через похмуру погоду — було чутно, як краплі дощу стукотять по блясі підвіконня — йому стало зовсім тоскно. «Було би добре ще трохи поспати й забути всю цю маячню», — подумав чоловік, але це було абсолютно неможливо, адже він звик спати на правому боці, а в теперішньому стані зробити цього не міг. І хоч як він не борсався, як не намагався перевернутися на правий бік, однак раз у раз знову перекочувався на спину. Заплющивши очі, щоб не бачити, як дриґаються ніжки, він пробував перевернутися, мабуть, разів зо сто й припинив лише тоді, коли відчув у боці якийсь невідомий легкий, тупий біль.У світі захопливих розповідей Франца Кафки нема простих шляхів і запасних виходів. У ньому кожен читач має зробити власний вибір. Мати досвід вибору – безсумнівна привілегія, а найкраща нагода його отримати – збірка вибраних творів «Перевтілення». До книги увійшли оповідання «Вирок», «Перевтілення» та «У виправній колонії».Includes:"The Metamorphosis""The Judgment""In the Penal Colony"

La Metamorphose

Ein Landarzt ist eine Erzählung von Franz Kafka. Sie entstand im Jahr 1917 und wurde 1918 erstmals in Die neue Dichtung. Ein Almanach des Kurt Wolff Verlags veröffentlicht. Sie war namensgebend für den gleichnamigen Erzählband Ein Landarzt Kafkas, erschienen 1920, in dem sie neben dreizehn weiteren Prosatexten enthalten war.

Ein Landarzt

Entre 1917 et 1918, Kafka séjourne huit mois chez sa soeur Ottla à Zürau, dans la campagne de Bohême. La tuberculose s'est déclarée, et crée chez l'écrivain dans sa retraite une intimité nouvelle avec l'idée de la mort. C'est durant cette période que sont nés ces «aphorismes» étranges et déroutants : alors que Kafka avait coutume de remplir des cahiers d'écolier d'une écriture serrée, ici au contraire il dispose une phrase, un paragraphe tout au plus, sur de petites feuilles volantes. Tout le reste de la page, étonnamment vide... À l'initiative de Roberto Calasso, ces aphorismes de Zürau sont livrés pour la première fois à une lecture telle que Kafka aurait pu la souhaiter. Quoiqu'il ait presque toujours répugné à la publication de ses textes, il est certain que cette disposition singulière était destinée à faire briller l'éclat foudroyant de sentences venues des abîmes. Car ses pensées y sont vertigineuses, parfois oraculaires, échappant toujours à l'explicitation univoque mais suscitant sans cesse la nécessité d'une méditation essentielle : le bien et le mal, le corps et l'esprit, le courage et la fuite, le chemin et le cercle, la création et la mort. Autant de motifs qui parcourent son oeuvre,  mais ciselés ici à l'extrême, douloureux et resplendissants comme des pointes de diamant, regard d'un «oeil qui simplifie jusqu'à la désolation totale». Mais cette désolation est pour Roberto Calasso une «splendeur voilée».

Les aphorismes de Zürau

Die Verwandlung

Ottla, soeur préférée de Kafka, de neuf ans plus jeune que lui, survécut à son frère jusqu'en octobre 1943, date à laquelle elle disparaît à Auschwitz. Les lettres à Ottla sont le seul témoignage direct qui nous reste des rapports entretenus par Kafka avec sa famille. Les lettres qu'il écrivit à ses deux autres soeurs, Elli et Valli, d'ailleurs moins proches de lui (et mortes également en déportation), sont certainement perdues. À son père, il n'écrivit jamais (la célèbre Lettre au père confirme cette incommunication, et l'on sait qu'elle n'atteignit jamais son destinataire). À sa mère, il ne s'adresse le plus souvent que par l'intermédiaire des lettres à Ottla. Si les lettres à Ottla nous renseignent avec une particulière richesse sur la conception que se fait Kafka de la vie quotidienne, de ses nécessités pratiques et des liens d'intimité qu'elle comporte, cela tient sans doute au fait qu'il entretient avec sa soeur des rapports non pas complexes (ils sont au contraire infiniment simples) mais qui ont le relief et le charme d'une tendresse double. Il est tantôt l'enfant, le protégé d'Ottla - celle à laquelle il s'en remet par exemple pour des démarches incessantes auprès du directeur de sa Compagnie d'assurances en vue d'obtenir les congés que sa santé exige - et tantôt son éducateur très scrupuleux, d'un sérieux sans lourdeur, sans rien de ce que les lettres à la fiancée, Delice, pouvaient avoir de sermonneur. Tout se passe comme si l'homme que Kafka eût voulu être et ne pouvait être avec la femme aimée, il l'était cependant déjà d'une certaine manière : homme d'une sagesse inquiète certes, mais d'une inquiétude elle-même constamment tempérée de gentillesse et d'humour.

Description d'un combat ; les recherches d'un chien ; beschreibung eines kampfes ; forschungen eines hundes

Résumé

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