Le Nom Du Livre Intitule Marie-Botte Et Pele-Galets

C'est ainsi que Michel Ohl parle de ce livre : "Ci-git Chez le libraire en son menu cercueil petit bébé-recueil ! Mon semblable ! Mon Frère !" C'est ainsi que Georges Walter, un de ses fanatiques, parle de lui : "Michel Ohl vit dans les Landes où il naquit il y a trente ans déjà. J'hésite toujours à parler de lui. Crainte que son humour fusille à l'avance toute admiration, crainte d'attenter à la dignité rare de l'écrivain le moins lu de France et de Bigorre. Les journaux l'appelleraient un "least-seller" (pendant honorable de "best-seller"). Tous les automnes, quand paraît le cent habituel des auteurs facultatifs, le seul nom de Michel Ohl déclenche un rire salubre. Tant de renommée qui l'épargne, accroît le beau silence où court sa plume de non-lu." Et à Claude Nougaro le mot de la fin : "Michel Ohl, un habité du verbe. Un Saint du langage."

Chez le libraire

L'An Pinay

« Pataphysical baby » sonne comme le titre d'un album de pop music. C'est un mémorial du temps de l'immaturité. Imprégné de littérature comme de l'air qu'on respire, Michel Ohl, d'origine landaise, appartient à la dynastie des Jacques Vaché, Alfred Jarry, Jacques Rigaut, Antonin Artaud. D'une nullité crasse aux jeux de cubes de la tradition, on attend beaucoup de l'originalité de cet écrivain de 26 ans qui signe là son premier livre.

Pataphysical baby

Chez le libraire - Récits

Michel Ohl fait la navette entre Gironde et Landes, tramant de ripopée en ripopée l'une des oeuvres les mieux équilibrées de la littérature contemporaine. Entre deux verres, ce fanatique du code postal nous a révélé qu'il était en quête d'un accueillant petit bout d'Ain, où écrire un roman d'aventures métaphysiques : CEPHALO-BILL. Et ses yeux vert nausée lançaient des éclairs... Et se hérissait sa barbe de pope hautain...

Entre devins

C'est par pur altruisme que Michel Ohl a rejoint le groupe des écrivains imaginatifs débordants, et s'est laissé classer dans ce club informel des gens d'esprit avec ses pairs Maurice Roche, Jean-Pierre Verheggen, Alphonse Allais, Raymond Queneau, Boris Vian, Alfred Jarry et quelques moralistes carabinés du genre de Félix Fénéon. Ajoutez à cela son goût personnel pour les collages à usage épistolaire, vous avez le portrait de l'original bravant les conventions d'un monde codifié qui n'apprécie rien tant que le sérieux et la morgue. Dans ces pages où se percutent les notes de zinc, les détournements, les anagrammes, les calembours, les anecdotes, les récits de rêves fous et ses méditations de lecteur frénétique, ces pages où résonne le "mastaraglu", la langue des morts de son invention, on retrouve toute la jubilation et toute la déflagration de la littérature en marche.

Petites scènes de la vie en papier

Baudelaire et Bobet, Mon ami Juppé, Moïxe, Un rêve de trop... trente-trois contes iroquois, trois maîtres mots : "mort", "rire", et "arreboura". La mort en sentinelle sur le seuil se change en m..., le tétanos du risorius dénature le rire. L'univers (saladier de rites burlesques déversé en plein champ de foire) s'évalue à l'étalon du "Je vous salue Marie pleine" (25 m). On y fait sa pelote en ressassant, tel le Scarabée stercoraire d'Andersen, "Je suis fier, c'est ma fierté ! Je suis fier, c'est ma fierté !" tandis que Pig Pang, le Cochon suprême grommelle en sa soue céleste "La mort est mon métier et l'âme est mon mortier !" D'amour, point, hors la nécrophilie de l'auteur creusant la terre natale à la recherche de soi-même : il s'aura, il s'oubliera et moi l'exécuteur testamentaire je m'exécuterai, j'essaierai dans mes gloses de travestir l'infatuation en pathétique enfantillage. Ohl signait quelquefois "Rut-de-Boeuf", octroyons-lui à titre posthume le prix du Boeuf le pauvre. Narcisse Boudigans

Le prix du boeuf - Ripopée posthume, patriotique et familiale

Sous un titre emprunté aux Lettres à soi-même de Paul-Jean Toulet, Michel Ohl a réuni des bribes de livres, de cahiers d'écolier et de registres funèbres. Vétéran du calembour et la méchante plaisanterie, il les a grossies pour faire nombre (414) de petits mots tombés des yeux et des débris de soûliloques.

Le Nom Du Livre Intitule Marie-Botte Et Pele-Galets

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