Il n'existe pas d'identité culturelle
Eloge de la fadeur : à partir de la pensée et de l'esthétique de la Chine
Publié par Le Livre de Poche, le 12 mai 1993
160 pages
Résumé
On croira d'abord au paradoxe : faire l'éloge de la fadeur, priser l'insipidité et non point la saveur, c'est aller à l'encontre de notre jugement le plus immédiat. Prendre plaisir à malmener le sens commun. Or, dans la culture chinoise, la fadeur est reconnue comme qualité. Plus encore : comme la qualité, celle du « centre », de la « base ». Le motif est important déjà dans la pensée de l'Antiquité, qu'il s'agisse de dresser le portrait du Sage ou d'évoquer la Voie. De là, il a fécondé la tradition esthétique des Chinois : non seulement parce que les arts qui se développent en Chine bénéficient d'une telle intuition, mais aussi parce qu'ils peuvent rendre plus sensible cette insipidité fondamentale - ils ont donc mission de la révéler : à travers le son, le poème, la peinture, la fadeur devient expérience. F. J. Pour percer les arcanes de la pensée chinoise, poésie, peinture, musique, les arts dans leur ensemble, mais aussi plus largement la culture et la philosophie, sont ici revisités à partir de la notion de fadeur. Ou comment, vers l'Orient, les valeurs se sont inversées, jusqu'à définir une autre économie de l'esthétique comme de la réßexion. Dans une langue claire et agréable, François Jullien brosse le tableau de cet « autre » esprit.
Plus de livres de François Jullien
Voir plusLa grande image n'a pas de forme ou du non-objet par la peinture
Le Nu impossible
Le Nu impossible
Vivre de paysage - Entre les montagnes et les eaux
Du «temps»
Zhong Yong, la régulation à usage ordinaire
Si parler va sans dire ; du logos et d'autres ressources
Critiques
Ce livre n'a pas encore de critiques
Vous avez lu ce livre ? Dites à la communauté Lenndi ce que vous en avez pensé 😎