Correspondance / Victor Hugo, Charles-Augustin Sainte-Beuve

Le marquis de Lantenac débarque en Bretagne et prend la tête de la révolte contre-révolutionnaire de Bretagne qui s’oppose aux partisans de la République. Incarnant l’Ancien Régime, il est traqué, particulièrement par Gauvin, son neveu, véritable incarnation du modernisme et de l’idéalisme révolutionnaire et républicain.Entre eux, Cimourdain, ancien prêtre et envoyé du Comité de salut public. Cimourdain, « la ligne droite qui ne connaît pas la courbe » écrit Hugo, connaît bien les deux hommes, Lantenac l’ayant engagé comme précepteur de Gauvain auquel il a transmis son idéal républicain.Le décor ainsi posé, le lecteur peut assister à la rencontre imaginaire et inouïe entre Marat, Danton et Robespierre, mais aussi plonger dans une séance de l’assemblée de la Convention…Dernier roman de Victor Hugo (1802-1885), Quatre-Vingt-Treize, ou plus justement Quatrevingt-treize comme le voulait l’écrivain, nous entraine dans une longue réflexion sur la Révolution française, nourrie par un important travail de recherche documentaire.Le projet initial d’Hugo, pilier de la littérature mondiale, était de faire de cette œuvre la dernière partie d’une trilogie consacrée à cette période de l’histoire, avec pour premier volet L’Homme qui rit. Mais, le second volet n’ayant jamais été écrit, Hugo abandonna l’idée.Reste donc une œuvre où deux idéologies s’entrechoquent et offrent une terrible vision de ce que fut La Terreur.

Quatrevingt-Treize

Récit racontant la condamnation à mort et l'exécution d'un homme ayant volé pour manger, qui a tué le directeur de la prison où il était incarcéré. L'oeuvre est associée à un dossier comprenant : un guide littéraire avec repères, parcours en 7 étapes, groupement de textes et un supplément documentaire rédigé sous forme d'enquête, intitulé "bagnes et prisons du XIXe siècle".

Claude Gueux

Condamné à mort ! dit la foule ; et tandis qu'on m'emmenait, tout ce peuple se rua sur mes pas avec le fracas d'un édifice qui se démolit. Moi, je marchais, ivre et stupéfait. Une révolution venait de se faire en moi. Jusqu'à l'arrêt de mort, je m'étais senti respirer, palpiter, vivre dans le même milieu que les autres hommes ; maintenant je distinguais clairement comme une clôture entre le monde et moi.

Le dernier jour d'un condamné

Extrait:Il était, quoique riche, à la. Justice enclin, Il n'avait pas de l'ange en l'eau de son moulin, Il n'avait pas d'enfer dans le feu de sa forge.

Revue littéraire: Les métaphores de Victor Hugo

"Tous les grands écrivains ont été romantiques de leur temps", écrivait Stendhal en 1824 dans son Racine et Shakespeare. Hugo, en 1864, reprend le flambeau du romantisme pour rendre à Shakespeare son plus vibrant hommage, fer de lance d'une nouvelle bataille romantique : combat engagé personnellement, depuis l'exil, contre tous les partisans du bon ordre et du bon goût, confortablement installés dans les institutions du Second Empire. Dernier grand manifeste du romantisme, le William Shakespeare est aussi une œuvre philosophique et politique, synthèse de la réflexion sur l'engagement littéraire en faveur duquel Hugo n'a cessé de se prononcer. "Vivre, c'est être engagé" : tout le William Shakespeare développe et justifie cette conviction.

William Shakespeare

Pour Paul Claudel, il s'agit "d'un album de lithographies épiques et paniques", rien de moins que "le chef-d'œuvre du grand poète". Victor Hugo a écrit L'homme qui rit en deux années, de 1866 à 1868, peu de temps après la publication des Travailleurs de la mer. S'il demeure parmi les plus méconnus des romans d'Hugo, qui souffrit même de son insuccès, L'homme qui rit est un impressionnant tableau de l'Angleterre aristocratique de l'orée du XVIIIe siècle, au temps de la reine Anne. C'est l'histoire d'un enfant, Gwynplaine, marqué par une cicatrice qui lui donne en permanence un rire affreux, recueilli avec Dea, jeune fille aveugle, par Ursus, curieux vagabond, philosophe misanthrope, trimbalant avec lui un loup à la discrétion d'un caniche. Ensemble, ils vont constituer une compagnie de mimes, jusqu'à ce que l'on reconnaisse, à Londres, en cet homme balafré, un pair du royaume, le baron Clancharlie. Retrouvant sa place à la Chambre des lords, il se fera l'ardent défenseur des humbles et des misérables...C'est là une formidable épopée, mêlant l'idylle, l'apocalypse et la fantaisie, aux images et au vocabulaire éblouissants, partagée entre l'ombre et la lumière, le bien et le mal, l'ironie et l'humour noir. On a reproché à l'auteur d'y mettre trop de décors, trop de personnages, de prendre trop de libertés avec la réalité historique, d'aligner trop de bravoure et de coups de théâtre. C'est précisément dans cette exagération, dans ce foisonnement baroque que L'homme qui rit trouve sa richesse et sa superbe. Céline Darner

L'Homme qui rit, tome 2

Deuxième partie des oeuvres complètes de Victor Hugo. Oeuvres complètes de Victor Hugo, partie 2. Avec les romans : Claude Gueux, Les Misérables. Découvrez un recueil des oeuvres d'un des plus grands écrivains de langue française. EXTRAIT DE Claude GueuxIl y a sept ou huit ans, un homme nommé Claude Gueux, pauvre ouvrier, vivait à Paris. Il avait avec lui une fille qui était sa maîtresse, et un enfant de cette fille. Je dis les choses comme elles sont, laissant le lecteur ramasser les moralités à mesure que les faits les sèment sur leur chemin. L'ouvrier était capable, habile, intelligent, fort maltraité par l'éducation, fort bien traité par la nature, ne sachant pas lire et sachant penser. Un hiver, l'ouvrage manqua. Pas de feu ni de pain dans le galetas. L'homme, la fille et l'enfant eurent froid et faim. L'homme vola. Je ne sais ce qu'il vola, je ne sais où il vola. Ce que je sais, c'est que de ce vol il résulta trois jours de pain et de feu pour la femme et pour l'enfant, et cinq ans de prison pour l'homme. L'homme fut envoyé faire son temps à la maison centrale de Clairvaux. Clairvaux, abbaye dont on a fait une bastille, cellule dont on a fait un cabanon, autel dont on a fait un pilori. Quand nous parlons de progrès, c'est ainsi que certaines gens le comprennent et l'exécutent. Voilà la chose qu'ils mettent sous notre mot.À PROPOS DE L'AUTEURVictor Hugo est un poète, dramaturge, prosateur et dessinateur romantique français, né le 26 février 1802 à Besançon et mort le 22 mai 1885 à Paris. Il est considéré comme l'un des plus importants écrivains de langue française.

Oeuvres complètes - Partie II

LES GRANDS TEXTES DU XIXe SIECLE Claude Gueux, dont le seul nom évoque Les Misérables et annonce avec trente ans d'avance l'immense Jean Valjean, était un pauvre diable, sans doute une crapule. En 1831, condamné pour vol à huit ans de prison, harcelé par son gardien-chef, il assassine celui-ci à coups de hache. On l'a poussé au crime, il le jure. Ses codétenus le soutiennent. Ses juges l'envoient néanmoins à l'échafaud. De ce sordide fait divers et de ce procès, Hugo va faire le plus violent et le plus passionné des réquisitoires. Contre la peine de mort d'abord, que cet ouvrier, ce damné de la terre ne méritait pas. Contre une société inhumaine ensuite. @ Disponible chez 12-21 L'EDITEUR NUMERIQUE

Correspondance / Victor Hugo, Charles-Augustin Sainte-Beuve

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