Comptes rendus des séances de l'Académie des Inscriptions et Belles-Lettres - Janvier-mars 2014
D'autres langues que la mienne
Publié par Odile Jacob, le 27 août 2014
Résumé
Écrire dans une langue qui n'est pas sa langue maternelle : du Moyen Âge à l'époque contemporaine, de nombreux poètes ou romanciers l'ont fait, par choix ou par contrainte. Dans maintes civilisations, la vie intellectuelle et la littérature ont même eu recours avec une sorte d'aisance naturelle à une langue étrangère ou apprise : le grec pour les Romains, le chinois pour les Japonais, le latin pour l'Occident médiéval. Écrire dans une autre langue, c'est s'arracher à soi-même, ou simplement se partager : la langue du poète, la langue du mathématicien ne relèvent-elles pas de la catégorie des langues autres ? Et la langue maternelle peut, elle aussi, se faire « autre » : lorsqu'elle est dévoyée ; ou lorsqu'elle est consciemment choisie et modelée ; ou lorsqu'elle préserve au sein de l'écriture la langue de la tribu, de l'enfance, de la fratrie. Ces questions se posent à tout écrivain si, comme l'écrit Proust : « Les beaux livres sont écrits dans une sorte de langue étrangère. » Michel Zink, spécialiste de littérature médiévale, est membre de l'Institut et professeur au Collège de France. Avec les contributions de Jean-Paul Allouche, Odile Bombarde, Yves Bonnefoy, Pascale Bourgain, Antoine Compagnon, Sir Michael Edwards, Marc Fumaroli, Claudine Haroche, John E. Jackson, Jacques Le Rider, Jean-Noël Robert, Luciano Rossi, Karlheinz Stierle.
Plus de livres de Michel Zink
Voir plusOn lit mieux dans une langue qu'on sait mal
Seuls les enfants savent lire
Les troubadours - Une histoire poétique
Dictionnaire Du Moyen Age
Le moyen age a la lettre
La morale dans l'écriture - Camus, Char, Cioran
Tempus et Tempestas
Critiques
Ce livre n'a pas encore de critiques
Vous avez lu ce livre ? Dites à la communauté Lenndi ce que vous en avez pensé 😎