« Nu et vert, nu comme un ver, beau comme un ange du Greco, il boitille sur un seul escarpin, et ses cheveux dansent. Sous les pas de Copi, le sol se dérobe. Depuis longtemps, Copi a quitté notre terre ferme ; il l'a quittée partiellement. Il n'est jamais  en un seul endroit à la fois, il est avec nous, et sur la planète qu'un jour il a découverte, que depuis il explore, il décore sa planète intérieure, son île au trésor. » (Colette Godard, Le Monde, 1974)

La pyramide/Loretta Strong

Eva peron

« Pour qui serait atteint de morosité - affection fréquente pendant le mois le plus court de l'année -, nous lui conseillerions fortement de prendre à jeun ces quelques pilules « copiques ». L'effet est immédiat : sept brèves nouvelles, autant de dangereuses grenades dégoupillées qui éclatent au visage sans crier gare, laissant sur les lèvres un rictus incrédule. Sept fables d'une somptueuse ignominie, d'une funèbre jubilation. Dac, Péret, Forneret, Cami, on cherche en vain des zones familières à ces sarcasmes toxiques. La filiation est rompue. Pas de Copi conforme. Aucun enlisement de procédure, ni précaution, ni préambule ; sur-le-champ, la démesure pernicieuse. Ces petites pépites d'humour infâme que nous tenons au creux de la paume n'ont pas d'histoire, elles ont le prix de leurs éclats. » (Patrice Delbourg, Les Nouvelles littéraires, 1978)

Une langouste pour deux

Copi é considerado um dos acontecimentos mais originais da literatura argentina dos últimos 20 anos. Desde jovem exilado em Paris, escreveu a maior parte de sua obra em francês entre as décadas de 1970 e 1980, sem alcançar a projeção merecida. Era mais conhecido e apreciado por suas atividades paralelas de cartunista, ator e dramaturgo. Mas, nos últimos anos do século 20, sua ficção foi redescoberta no país natal, traduzida ao espanhol e enfim valorizada por nomes como César Aira e Alan Pauls.Publicado em 1972, O uruguaio é seu primeiro relato; A Internacional Argentina, de 1988, o último. Este livro da Coleção Otra Língua, portanto, une as duas pontas da prosa do autor, que na totalidade ainda compreende mais quatro novelas e duas coletâneas de contos. Para o leitor brasileiro, trata-se de uma iniciação para entrar em contato com um escritor nada convencional desde o pseudônimo que adotou: Copi – mais que esconder o cidadão do mundo Raúl Natalio Roque Damonte Botano (1939-1987) – tornou-se uma identidade literária.Escrita originalmente em francês, O uruguaio é uma novela curta que assume a forma narrativa de uma carta, endereçada ao Mestre, num único e só parágrafo, por alguém que assina Copi. A ação é vertiginosa e a linguagem, clara e precisa. Os eventos beiram o surrealismo: o Uruguai, por exemplo, desaparece soterrado pela areia da praia. Depois do cataclisma, o país é pouco a pouco redesenhado no papel (não à toa, o autor era um excelente cartunista), passando como num passe de mágica a existir de novo. Seus habitantes voltam à vida como uma espécie de zumbis, que precisam reaprender a viver normalmente.A imaginação desvairada atinge o ponto máximo quando entra em cena, voando, o papa argentino – um lance profético, pois o livro é de 1972 – que no fim se revela um farsante. A par das reviravoltas na trama, trata-se de um relato muito engraçado, provando que a alta literatura de vanguarda pode, sim, provocar risos ou mesmo gostosas gargalhadas.A Internacional Argentina é um thriller político, com doses de suspense e humor. Uma comédia que desnuda o delírio das conspirações e também se debruça sobre a condição de exilados. Cabe lembrar que a literatura do exílio é uma tradição argentina, de Julio Cortázar a Manuel Puig, passando por Juan José Saer e Rodrigo Fresán.No mundo particular de Copi, quanto mais improváveis são personagens e ações, mais críveis vão se tornando aos olhos do leitor. O vilão de A Internacional Argentina é o milionário Nicanor Sigampa, um “negro colossal” que vive em Paris. Seu objetivo secreto é eleger o próximo presidente da Argentina, e o candidato escolhido é o poeta-narrador.Um dos planos de Sigampa prevê a imigração maciça de negros para a Argentina: “Fiquei entusiasmado com a ideia; sempre pensei que a Argentina sofria de um complexo de inferioridade em relação ao seu vizinho, o colosso brasileiro, pelo fato de não ter raízes negras. Nossa falta de pitoresco nacional vem daí, apesar de todos os nossos esforços para remediá-lo.” A novela, como se pode confirmar por este trecho, é de uma provocação ímpar. Mas, acima de tudo, é uma prova do talento de Copi, que hoje é um dos escritores mais cultuados em seu país.

L'uruguayen

Une pièce en quinze scènes.La Sibérie. Trois transsexuelles sont au cœur de l’intrigue. Madre et Irina ont été déportées, Madame Garbo se trouve là de son plein gré. La pièce se déroule dans la maison où vivent Madre et Irina, métaphore d’un camp de concentration en Sibérie, où des transsexuels ont été internés. Madre et Irina reçoivent la visite de Madame Garbo, venue prendre des nouvelles d’Irina qui n’assiste plus à ses cours de piano. Aveux et déclarations inattendus s’enchaînent. Ils-elles sont dans l’angoisse. Aidés par le Général Garbenko, le mari de Madame Garbo, ils-elles tenteront de s’échapper de la Sibérie et ainsi rejoindre la Chine, leur terre promise.

L'homosexuel ou la difficulté de s'exprimer

« Il y a chez Copi une très grande discrétion devant ce sujet-bateau, sujet-gâteau, qu'est la mort. Au moyen
d'écarts de dialogue, Copi fait basculer cette comédie-farce de la mort vers une fête de l'amitié, et en premier
lieu de l'amitié qui attache les homosexuels.
Car la pièce est là : dans le lien amical, fraternel, de l'acteur Cyrille, condamné, et de son copain, Hubert, et
dans l'alliance de charme et de cruauté par quoi ce vieux couple entreprend d'intercepter de la chair fraîche, un
grand dadais de jeune homme qui se retrouve là, dans sa chambre. Mais Copi, insensiblement, divinement, fait
danser les fils de son illusion, opéra, grand-guignol, cirque, tragédie. Tout cela d'une touche si légère...
Dans sa gaieté et sa modestie, Une visite inopportune est une pièce immense. Elle provoque le rire. Elle ratisse
la détresse. C'est très rare, un sommet de théâtre comme celui-là. » (Le Monde, Michel Cournot)

Une visite inopportune

Virginia Woolf a encore frappé : Nouvelles

L'Uruguayen est un récit de voyage lumineux, drôle, paru pour la première fois en 1973. La prise de pouvoir par Perón pousse Copi et sa famille, dont le père, directeur de journal, est anti-péroniste, à quitter l'Argentine pour s'expatrier quelques années en Uruguay. Le Bal des folles (1977) met en scène un écrivain se remémorant la grande histoire d'amour de sa vie. Une passion pleine de rebondissements qui l'a mené de Rome à Paris puis à New York et à Ibiza. Au cours de cette épopée, il croise la route d'un splendide garçon romain en plein changement de sexe, d'un sosie de Marilyn dépressif et tyrannique, d'un hippie attardé père adoptif de triplés. Cette galerie de portraits, plus loufoques les uns que les autres, campe les années 1970 et leurs folles libertés. Une langouste pour deux, recueil de nouvelles paru en 1978, présente un univers quotidien en apparence banal, sage mais en réalité bien vite bouleversé tandis qu'apparaissent les particularités, les difformités et les pulsions les plus cachées des uns et des autres.

La pyramide/Loretta Strong

Résumé

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