Le musée participatif - L'ambition des écomusées
La Bièvre, de la source à Paris - Histoire(s) d'une rivière suburbaine
Publié par Créaphis Editions, le 07 juillet 2016
114 pages
Résumé
Le nom de " Bièvre ", qui désigne une rue parmi les plus célèbres de la capitale, est familier aux Parisiens et aux touristes arpentant les abords de la Seine vers Notre-Dame. La Bièvre est une rivière suburbaine exceptionnelle ; c'est le dernier cours d'eau à s'écouler jusqu'aux portes de Paris à l'air libre sur la plus grande partie de son parcours (soit 36 km). La Bièvre prend sa source à Guyancourt, près de Versailles dans les Yvelines, et se jette dans la Seine à Paris, au niveau de la gare d'Austerlitz. On peut suivre le cours de la Bièvre dans ses différents états et dans les lieux emblématiques d'Ile-de-France qu'elle traverse : Guyancourt, Jouy-en-Josas, Bièvres, Massy, Verrières-le-Buisson, Antony, Fresnes, L'Haÿ-les-Roses, Cachan, Arcueil, Gentilly... La Bièvre a eu historiquement une importance considérable dans le sud de Paris avec notamment le site des Gobelins mais aussi dans l'ensemble du réseau hydraulique de la vallée (autant pour les villégiatures et les " machines " que pour les industries locales). A l'échelle régionale, elle donne son nom à la communauté d'agglomération de Val-de-Bièvre et à l'écomusée, bien nommé pour être logiquement maître d'ouvrage de cette publication. A partir du XVIIIe siècle la rivière est progressivement couverte, d'abord à Paris puis vers l'amont. Elle constitue aujourd'hui un enjeu environnemental et paysager. L'ouvrage fait découvrir les dessus et les dessous d'une portion de territoire en " prise " avec la métropole. Depuis les années 2000 des tronçons anciennement couverts ont été rouverts dans la toute proche banlieue et recomposent un paysage caractéristique d'une nature urbanisée. Elle est " naturelle " en amont, couverte dans sa partie médiane et perdue dans Paris où elle se répand dans le réseau des égouts mais dont la trace est matérialisée au sol. En prenant appui sur une iconographie riche et diversifiée, le livre propose un portrait de cette rivière unique : la Bièvre est abordée du point de vue des sciences de la vie (géologie, morphologie, hydrographie, écologie...), de ses usages (industries, métiers, artisanat et loisirs / conséquences de pollution), des transformations effectuées pour la maîtriser (régulation des crues et inondations) et la soumettre aux besoins et aux obligations des riverains, ainsi que de ses enjeux économiques, techniques, symboliques et culturels. L'ouvrage interroge, de manière universelle, la question des rivières urbaines en relation avec la renaturation des sites, la dépollution et la qualité de l'eau, mais aussi leurs représentations dans le champ artistique en tant qu'élément marqueur de paysage, voire de pittoresque. Entre histoire locale et enjeu national la Bièvre est une rivière exemplaire pour la définition d'un nouveau rapport homme - nature. L'eau occupe une place clef dans ce livre qui soulève le problème " des nouvelles relations biotiques " du précieux liquide avec les villes, non seulement dans son aspect fonctionnel notamment lié aux risques écologiques dans une métropole dense, mais aussi du point de vue philosophique et citoyen face aux effets du changement climatique. La ville poreuse donnera de l'espace à l'eau pour minimiser ces risques : il faut inventer de nouvelles façons de vivre avec l'eau. La conservation de la biodiversité devra être un objectif prioritaire dans la ville de demain.
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