Critique de la Raison dialectique Tome 2: l'intelligibilité de l'histoire

« Comme tu tiens à ta pureté, mon petit gars ! Comme tu as peur de te salir les mains. Eh bien, reste pur ! A quoi cela servira-t-il et pourquoi viens-tu parmi nous ? La pureté, c'est une idée de fakir et de moine. Vous autres, les intellectuels, les anarchistes bourgeois, vous en tirez prétexte pour ne rien faire. Ne rien faire, rester immobile, serrer les coudes contre le corps, porter des gants. Moi j'ai les mains sales. Jusqu'aux coudes. Je la ai plongées dans la merde et dans le sang. »Créée en 1948 au théâtre Antoine par François Périer et André Luguet, Les Mains sales, pièce sur l'engagement politique, est une des œuvres théâtrales les plus retentissantes de l'auteur de Huis clos, des Mouches, de La Putain respectueuse, des Séquestrés d'Altona, du Diable et le bon Dieu.

Les Mains sales

Cresciuto in una famiglia borghese che tra i suoi membri vantava intellettuali, professori e pastori luterani, figlio unico adorato e coccolato, molto presto Jean-Paul Sartre, nella grande biblioteca di casa, scoprì la letteratura. Ripercorrendo la sua infanzia e giocando con la memoria, Sartre ci parla delle prime letture, dei suoi quaderni di racconti, dei trion infantili e di quelli dell'adolescenza, facendoci ritrovare nella sua storia la storia di un'epoca. Sartre ricorda quando nello studio del nonno materno, steso su un tappeto, intraprendeva meravigliosi viaggi attraverso i libri, alla scoperta di cieli costellati di parole incomprensibili, che gli resistevano come fossero scrigni colmi di segreti. Parole ricche, da soppesare, di cui bisognava decidere il senso. Ma anche parole profetiche, salvifiche, che davano forma al mondo e che, rimbombo dopo rimbombo, scalfittura dopo scalfittura, hanno originato l'universo teorico e letterario di Sartre, il cosmo che tanta parte del nostro immaginario novecentesco ha plasmato. È stato così che Sartre ha preso a scrivere, a partire da quelle parole, perché le riteneva sublimazione della realtà: parole con cui al tempo stesso afferrare e creare le cose, catturarle vive nella trappola delle frasi e restituirle al senso che altrimenti non avrebbero avuto. Scrivere era il tentativo di nominare e realizzare l'indicibile nulla, di ancorare il mondo ai sogni, di strappare la vita al caso. Le parole è un capolavoro di autoanalisi, il testamento di un genio perseverante, l'interpretazione retrospettiva del proprio passato, il tempo ritrovato dell'infanzia nell'autoritratto della maturità. Non il racconto di un'infanzia straordinaria, ma la straordinaria fantasia sull'infanzia di un uomo che lavorava sulle parole fino a quando queste non riflettevano esattamente i suoi pensieri. A testimoniare che la vita stessa è un ultimo atto di creazione, Sartre ritrova le motivazioni che l'hanno portato a diventare scrittore e, insieme, il significato profondo della letteratura.

Le parole

Donc j'étais tout à l'heure au Jardin public. La racine du marronnier s'enfonçait dans la terre, juste au-dessous de mon banc. Je ne me rappelais plus que c'était une racine. Les mots s'étaient évanouis et, avec eux, la signification des choses, leurs modes d'emploi, les faibles repères que les hommes ont tracés à leur surface. J'étais assis, un peu voûté, la tête basse, seul en face de cette masse noire et noueuse entièrement brute et qui me faisait peur. Et puis j'ai eu cette illumination. Ça m'a coupé le souffle. Jamais, avant ces derniers jours, je n'avais pressenti ce que voulait dire " exister ".

La nausée

Cet ouvrage est une réédition numérique d'un livre paru au XXe siècle, désormais indisponible dans son format d'origine.

Les Communistes ont peur de la révolution

«Le scénario de L'engrenage a été écrit en 1946. Ce qui m'amusait, au départ, c'était de transposer à l'écran une technique que les romanciers anglo-saxons utilisaient couramment avant la guerre : la pluralité des points de vue. L'idée était dans l'air... Dans le film que j'imaginais, non seulement la chronologie était bouleversée, mais le même personnage, Hélène, apparaissait sous des dehors tout à fait différents selon le point de vue de qui parlait de lui...J'ai pensé à... un petit pays riche en pétrole, par exemple, qui vivrait totalement dans la dépendance de l'étranger. J'ai imaginé le cas d'un homme qui arriverait au pouvoir avec des intentions révolutionnaires... En choisissant un personnage parfaitement honnête et sincère, qui croit vraiment au socialisme, j'ai voulu montrer que ce n'est pas là une question d'homme ou de caractère : c'est le pouvoir lui-même qui est corrompu, dans un pays où l'étranger règne par personne interposée, et ceux qui le détiennent se font, comme Jean, criminels malgré eux.»J.-P. Sartre (novembre 1968).

L'engrenage

L'an 2000 a été celui du « retour » à Sartre. Ici, comme en retard, et volontairement à contretemps, parlent quelques-uns de ceux pour qui Sartre n'a jamais cessé d'être vivant. Sartre vivant, notamment à travers la considérable masse d'écrits posthumes que, tout au long des dernières annés, le travail d'Arlette Elkaïm-Sartre a rendus disponibles.
De nouveaux écrits viendront encore enrichir le corpus sartrien (ici même paraît un inédit). L'oeuvre de Sartre est un immense chantier en perpétuel inachèvement, il l'a voulue telle et toute volonté de clôture serait illusoire. On espère néanmoins avoir réussi à ouvrir des perspectives sur ce « laboratoire » de sa pensée en devenir, genèse qui confère aux « grands livres » une profondeur et une complexité insoupçonnée jusqu'aux années 80.

Écrits posthumes de Sartre II : Avec un inédit de Jean-Paul Sartre

«Il y a une crise de l'essai. L'élégance et la clarté semblent exiger que nous usions en cette sorte d'ouvrages, d'une langue plus morte que le latin : celle de Voltaire. Mais si nous tentons vraiment d'exprimer nos pensées d'aujourd'hui par le moyen d'un langage d'hier, que de métaphores, que de circonlocutions, que d'images imprécises : on se croirait revenu au temps de Delille. Certains comme Alain, comme Paulhan, tenteront d'économiser les mots et le temps, de resserrer, au moyen d'ellipses nombreuses, le développement abondant et fleuri qui est le propre de cette langue. Mais alors, que d'obscurité. Tout est recouvert d'un vernis agaçant, dont le miroitement cache les idées. Le roman contemporain... a trouvé son style. Reste à trouver celui de l'essai. Et je dirai aussi celui de la critique ; car je n'ignore pas, en écrivant ces lignes, que j'utilise un instrument périmé que la tradition universitaire a conservé jusqu'à nous.»Jean-Paul Sartre.

Critiques littéraires

«Dès qu'un but est assigné à l'espèce humaine et que ce but est fini, dès qu'on l'envisage comme réalité, tout sombre dans le sinistre, l'espèce humaine devient fourmi. Le donné se referme sur elle.» Cette réflexion de Sartre révèle aussi bien son auteur que Mallarmé lui-même : Sartre a laissé inachevée une partie de ses écrits, et cet essai sur le poète, entrepris en 1952, est du nombre ; quant à Mallarmé, il est mort comme il avait à peine commencé le «Grand Oeuvre» pour lequel il se savait élu, but suprême dont le sens était de n'être jamais atteint.

Critique de la Raison dialectique Tome 2: l'intelligibilité de l'histoire

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